La folie des primeurs et autres aubergines Vol.2 : Critiques

Nasu

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 05 Mai 2014

Dans ce deuxième opus de la collection d’histoires courtes « Nasu », l’auteur nous a concocté une nouvelle fournée de scénettes, ayant pour élément plus ou moins central les aubergines. Au programme cette fois-ci : une équipe de tournage qui a besoin de ravitaillement en nourriture, une plongée à l’époque des samouraïs, la nouvelle vie d’une caissière dans un convini, un couple qui décide de cuisiner en pleine nuit et les émois de jeunes lycéens.

Le principe d’un casting très diversifié perdure ici. Les histoires sont souvent tout aussi calmes que celles du précédent volume. Pourtant, on sent qu’un petit quelque chose vient donner de la force à la narration de l’auteur. Ce recueil est un peu meilleur.

La première chose qui frappe quand on feuillette ce tome 2, c’est que plusieurs chapitres adoptent un trait totalement différent de ce à quoi l’auteur nous a habitués. Le trait est plus épais, avec un effet pinceau. En plus de cela, Kuroda dessine, avec ce style, des doubles-pages assez saisissantes. Outre ce petit effet de surprise, on doit admettre que ces pages sont très stylisées. Le premier chapitre à montrer ce nouveau style concerne une histoire de samouraï, et il s’y prête très bien.

Par ailleurs, ce chapitre à l’époque des samouraïs est particulièrement réussi, puisqu’il rend à la fois hommage aux histoires de samouraïs telles qu’on les connait dans les films ou les mangas, et en plus, propose une histoire presque policière, qui se suit avec intérêt. Pour ce qui est des autres chapitres, certains demeurent, à l’instar du premier volume, carrément anecdotiques, de par la platitude du scénario. D’autres ont un certain charme. Il est difficile de juger la qualité de ces histoires, puisqu’elles font appel aux sensibilités de chacun, mais par exemple, le chapitre qui ouvre le tome sur l’équipe de tournage respire le tranche-de-vie, la campagne, notamment grâce au soin accordé à la description des étapes de cette scénette, pourtant très simple. Certains personnages deviennent récurrents, et on sent que l’auteur essaie de construire quelque chose. Ce n’est pas parfait, mais il y met du cœur.

En bref, ce second volume semble nettement supérieur au précédent, notamment grâce à une évolution graphique et des histoires plus abouties.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Raimaru
14 20
Note de la rédaction