Knights of Sidonia Vol.1 - Actualité manga
Knights of Sidonia Vol.1 - Manga

Knights of Sidonia Vol.1 : Critiques

Sidonia no Kishi

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 06 Février 2013

Dernière série en date du prolifique et si particulier Tsutomu Nihei, Knights of Sidonia nous entraîne dans un lointain futur. 1000 ans après que les Gaunas, créatures aussi mystérieuses que redoutables, aient détruit le système solaire, un seul et unique vaisseau colonial subsiste: le Sidonia. Nagate Tanikaze qui a jusqu'ici vécu reclus dans les souterrains de la colonie en compagnie de son grand père découvre enfin le "monde extérieur" et se voit rapidement aux commandes d'une sentinelle, mécha et seule arme de défense contre les Gaunas.

Si Nihei ne change ici pas ses thématiques de prédilection en optant pour un univers typé SF peuplé de créatures à tendance horrifique, il ne faudra cela dit pas longtemps pour remarquer une nette évolution au niveau de son trait. Plus aéré, moins agressif, il tranche assez nettement avec ce que l'auteur nous avait proposé jusqu'ici. En ce qui concerne l'atmosphère conférée à l'oeuvre, en tout cas. Quant à savoir si ce changement se montre au final positif ou négatif, libre à chacun de se forger sa propre opinion mais, en définitive, le mangaka conserve une patte qui lui est propre et qu'il maîtrise à merveille et c'est bien là l'essentiel, le reste étant avant tout une affaire de goût. En outre, l'univers dans lequel évolue les différents protagonistes se révèle être une réussite en terme d'idées, aussi bien graphiques que scénaristiques.

Il est en effet appréciable de constater que Nihei ne se contente pas de traiter simplement la lutte un peu désespérée des restes de l'humanité face à une espèce qui lui est supérieure mais qu'il parsème sa création de concepts et de thèmes valant le détour et qui ne demanderont qu'à être creusés davantage par la suite. Citons par exemple le fait que les humains restants, trop pris par leurs différentes activités, délaissent désormais la nourriture traditionnelle et utilise la photosynthèse afin de subvenir à leur besoins nutritifs ou encore la création d'un troisième sexe hermaphrodite capable de se reproduire aussi bien avec une homme qu'une femme, ou encore via parthénogenèse. Bref, si pour les moments ces différents éléments ne sont que traités en surface, il y a fort à parier que l'on en entende à nouveau parler par la suite et il faut espérer que l'auteur ne se prive pas de creuser plus en profondeur ces sujets quand l'occasion lui sera donnée de le faire.

Au final, seule l'intrigue en elle-même fait jusqu'ici preuve d'un certain classicisme dans la mesure où l'on suit avant tout un Nagate qui découvre peu à peu un monde qui lui était jusque là inconnu et qui doit faire avec des individus qui lui seront tantôt amicaux, tantôt antipathiques. Bien entendu, il y aura également une petite dose d'action une fois les présentations terminées et déjà quelques rebondissements bienvenus. Des présentations qui seront d'ailleurs rapides et l'auteur, fidèle à lui-même, offre quelque chose qui se lit très vite. On pourra donc être dans un premier temps désarçonné face à la vitesse à laquelle le tout s’enchaîne, mais c'est avant tout une question d'habitude. L'unique véritable bémol, découlant d'une certaine manière de cette dernière constatation, se situera en fait dans le côté un peu trop lisse des personnages. Pour le moment, ils ne sont pas encore assez développés et ne génèrent pas suffisamment d'empathie que pour réellement parvenir à séduire le lecteur et à le faire s'inquiéter de leur sort. Cela s'améliore cependant vers la fin du tome et il n'y a donc probablement pas trop de craintes à avoir de ce côté là pour l'avenir.

Côté édition, Glénat fournit du bon travail et nous offre en plus quelques pages couleurs. Rien à redire donc !

Ce premier volume de Knights of Sidonia aura ainsi de quoi étonner et risque bien d'en laisser plus d'un circonspect à la vue des premières pages. Ceci étant, plus on avance dans le récit et plus on se laisse prendre au jeu pour finir totalement convaincu par ce que Nihei a à nous proposer. Et comme si cela ne suffisait pas, le bougre nous offre une conclusion à se lécher les babines d'impatience !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Shaedhen
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs