Kizuna Vol.7 : Critiques

Après la sortie de Kei de l’hôpital, les amoureux décident d’accepter l’invitation du père de Kei, et de se rendre dans une résidence de vacances avec bains à la clé. Seulement voilà, Kai en profite pour s’inviter, et traîner Masa avec lui, sous prétexte d’avoir des choses à lui dire. Le fond est constitué, une fois n’est pas coutume, des personnages principaux. Kei et Ran font en effet tapisserie, malgré la volonté de l’auteur de nous émouvoir par leur nuit de noces. En réalité, le couple Masa / Kai occupe tout le volume, en nous offrant un large éventail de sentiments (amour, jalousie, joie, tristesse, amertume …), et par son caractère amusant et touchant. Certains sous entendus sont particulièrement émouvants, même si le tout reste un peu redondant et s’étalant en longueur. En somme, on assiste à une belle évolution des sentiments entre ces deux là, mais on ne peut que craindre une relation qui va tourner, comme celle des personnages principaux, à l’habituel. Une fois stabilisés, où sera la différence, l’innovation entre les couples ? Dans ce volume, la particularité est un retour aux scènes érotiques entre Kei et Ran, qui se révèle d’ailleurs étonnamment provocateur et, comme il le dit si bien, sadique, se faisant déstabilisant et drôle. Ils étaient en manque, et ça se voit. Certains passages ne s’inscrivent pas dans la dynamique de l’histoire, ils sont superflues. C’est là qu’on apprécie les discussions entre Kai et le chef de l’organisation : cela tempère nettement l’humour parfois déplacé de Kei.

En contrepartie, la fin du volume développe un humour très bienvenu, par un comique de répétition bien connu des yaois : intervention d’une tierce personne au mauvais moment. Et oui, ça marche toujours ! De plus, on commence enfin à en savoir un peu plus sur les sentiments de Masa, jusque là très secret. Une partie de l’histoire se déroule essentiellement sous son point de vue, novateur et rafraîchissant. Enfin, le bonus de l’histoire principale est dans la continuité de celle-ci : jalousie et sentiments au programme, le tout dans des décors remarquablement bien soignés, faisant presque oublier le graphisme si particulier de la mangaka. En résumé, un peu de déjà vu, mais le charismatique duo formé par Masa et le jeune maître est un réel atout pour la série. Même si l’univers mafieux à proprement parler est un peu délaissé au profit de la vie, quotidienne, amenant ce sentiment de routine redondante, quelques points sont réellement amusants ou touchants.