Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 15 Juillet 2011
Shion, Ayumi Saito et Saori Nikaido se retrouvent dans le dernier carré de la ligue féminine. Et s'il ne fait aucun doute que Saori atteindra la finale, Shion et Ayumi doivent s'affronter...
Alors que l'on nous annonçait avec Kings of Shogi un savant mélange entre sport cérébral et thriller, le volume 1 laissait entrevoir un certain déséquilibre dans ce mélange. Avec ce deuxième tome, c'est simple, l'aspect thriller disparaît totalement ! En effet, ce volume se consacre dans sa quasi intégralité aux finales et demi-finales de la ligue féminine. Le principal combat reste celui opposant Shion à Ayumi, qui occupe un bon tiers du volume. Et très vite, les lacunes vues dans le premier volet réapparaissent, plus fortes que jamais: pas question ici d'en apprendre vraiment plus sur les techniques de jeu, en dehors des informations laissées entre chaque chapitre et qui ne permettent pas vraiment d'appréhender au mieux ce jeu. Là où un titre comme Hikaru no Go avait à coeur de proposer un récit réellement initiatique pour les lecteurs, Kings of Shogi ne propose, pour le moment, absolument pas cela. On se retrouve plongé dans les parties sans comprendre vraiment toutes les règles, et c'est bien dommage.
Pourtant, la lecture reste plaisante. Cela, on le doit non seulement au trait fin et agréable à l'oeil de Jirô Andô, mais aussi et surtout au travail apporté aux personnages, dont les motivations ressortent assez bien, et aux nombreux commentaires effectués par les spectateurs pendant les matchs, qui permettent de mieux appréhender les différentes situations dans lesquelles se retrouvent les deux adversaires pendant la partie.
En dehors du shôgi, ce volume est également l'occasion d'approfondir un peu plus quelques personnages, comme Hani et sa relation avec Saori, ou encore le père adoptif de Shion et son passé de joueur de shôgi.
En somme, avec ce deuxième volume, Kings of Shôgi reste un lecture agréable grâce à une sympathique palette de personnages, mais l'on ne peut s'empêcher de trouver que le tout reste encore très lisse. On attend plus de la suite.