King's Game Spiral Vol.4 - Actualité manga

King's Game Spiral Vol.4 : Critiques

Ou-sama Game - Rinjou

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 26 Mai 2017

La classe de Natsuko doit se soumettre à un ordre des plus morbides : chaque élève doit dérober les yeux d’un de ses camarades. Natsuko et Kentarô retrouvent Ayako, mais celle-ci fuit pour rejoindre la malveillante Mai, qui n’hésite pas à donner rendez-vous aux deux héros… Quelles sont ses intentions ?


King’s Game Spiral tire sa révérence avec ce quatrième volume, ainsi le quatrième arc de la saga aura été le plus court… et celui qui avait le moins d’éléments nouveaux à exploiter si ce n’est le passé de Natsuko, protagoniste de cette partie, mais ennemie dans King’s Game Extreme, le deuxième arc.


Les deux derniers ordres du Roi ont donc lieu dans cet ultime volet qui va sceller le sort des différents personnages, un sort que tous ceux qui ont suivi la parution de la série connaissent, mais il restait intéressant de voir comment Natsuko survivrait, et comment elle vivrait la perte de Kentarô. Autant dire que cette fin est plutôt à l’image de l’entièreté de l’arc : les dernières péripéties ne proposent rien de très novateur, bien au contraire même puisqu’elles enchainent les déboires avec les derniers survivants, sans même apporter un climax qui nous tiendrait en haleine.


Le tout aurait pu être sauvé par les altercations avec les derniers survivants, mais là aussi, le manga de Renji Kuriyama se montre d’une platitude extrême. La faute ne revient d’ailleurs pas au mangaka qui calque fidèlement le roman d’origine, le problème étant alors le manque d’inspiration réel de l’écrivain Nobuaki Kanazawa quand il a écrit son quatrième volet. Ainsi, chaque personnage connait un sort assez déroutant : l’affrontement décisif contre Mai ne soulève que peu d’intensité, le sort de Kentarô, s’il reste tragique, est expédié et ne soulève que peu d’émotions, et les deux survivants improvisés de la dernière partie de tome sont un simple prétexte pour mourir à cause d’un ordre que l’intrigue ne tente même pas d’expliquer.


Le plus désolant reste alors la relation entre Kentarô et Natsuko qui n’aura jamais brillé de moments intenses. Bien au contraire, le jeune homme a surtout fait de la figuration et ne remplit même pas son rôle d’alter-égo à Nobuaki puisqu’il n’a jamais cherché à aller de l’avant. Natsuko, au contraire, a connu un semblant d’évolution, devenant alors une femme capable de tout pour sauver ceux qu’elle aime. Mais, encore une fois, le traitement du personnage est trop léger pour justifier la psychopathe sans scrupules qu’elle est devenue dans King’s Game Extrême.


Si le pitch de ce quatrième arc semblait intéressant et pouvait occasionner d’excellents moments, notamment dans le développement de l’héroïne, la série aura diverti sans mal dans sa globalité, mais aura bien raté son final. Les amateurs de King’s Game apprécieront sans doute le tout, mais force est de constater que cette présente partie est la moins inspirée, et la saga peut difficilement se reposer sur le Jeu du Roi à l’échelle d’une pauvre classe scolaire si elle veut se renouveler. Si la conclusion du roman proposait une ouverture haletante sur une prochaine partie d’une ampleur ahurissante, la version manga y déroge. Bien au contraire, elle zappe même certains éléments essentiels à la chronologie King’s Game, qui venaient justifier certains points de la deuxième partie. Face à un final aussi expédié, on se demande alors si l’auteur n’a pas eu d’autre choix que d’arrêter son titre un tome plus tôt…


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
6 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs