King's Game Spiral - Roman - Actualité manga

King's Game Spiral - Roman : Critiques

Osama Game

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 04 Janvier 2017

Hatsuki Kodama est une lycéenne qui adore les histoires d’épouvante. Elle a donc naturellement été attirée et séduite par « King’s Game », le récit d’un certain Nobuaki Kanazawa sur sa classe qui se serait entretuée, suivant les ordres d’un souverain inconnu… Menant sa propre enquête sur ces inquiétants événements, elle atterrit dans le lycée déserté de Tamaoka où un drame similaire s’est tenu, une petite année auparavant. C’est à ce moment précis que Natsuko Honda a vécu l’enfer et est passée d’adolescente banale à reine impitoyable de la mort. Car le Jeu du Roi s’est abattu sur elle et dans cette situation terrifiante, seul lui importe la survie de Kentarô, le garçon dont elle était amoureuse…

King’s Game Spiral est le quatrième roman de la saga horrifique écrite par Nobuaki Kanazawa. Si à l’heure où ces lignes sont écrites l’adaptation manga de Renji Kuriyama suit son chemin, la version roman est le moyen de connaître l’intégralité de cette nouvelle intrigue qui oscille entre la suite et le préquel. Car d’un côté, le chapitre Spiral nous projette aux côtés de la jeune Hatsuki Kodama qui va découvrir de ses d’amatrices du glauque les massacres liés aux Jeux du Roi, tout en revenant sur le long cauchemar qu’a connu Natsuko lors de sa toute première partie.

La volonté première de ce quatrième tome est donc d’éclaircir la partie vécue par Natsuko et sa classe et expliquer, par la même occasion, ce qui a mené la lycéenne vers le chemin des ténèbres, les raisons qui l’ont fait devenir cette psychopathe dans King’s Game Extrem. Et finalement, le récit se révèle beaucoup moins intéressant quand il choisit de traiter le Jeu du Roi vécu par Natsuko, car après avoir décortiqué trois parties différentes, il se pourrait que Nobuaki Kanazawa (l’écrivain) peine véritablement à se renouveler. Les éléments qui nous sont ici proposés ne sont donc que des redites des précédents volumes, que ce soit par les péripéties ou les personnages qui se limitent à de simples archétypes, des rôles qu’on a déjà vus et revus dans les précédents opus des romans. Du bon camarade à l’ennemie tyrannique qui survit sans mal jusqu’à la fin, toutes ces facettes très communes à la saga King’s Game font de nouveau surface, un bémol qui nous empêche bien de nous intéresser à ce nouveau casting. Si on trouve ici l’idée de créer un parallèle avec les autres classes ayant participé au Jeu du Roi, notamment entre Kentarô et Nobuaki afin de marquer Natsuko lors du chapitre Extrem, il semble que l’écrivain soit tombé dans son propre piège puisqu’il finit par expédier sa partie assez vite, sans chercher à apporter de réel aboutissement à ses personnages. Le reste des ficelles utilisées est aussi similaire à tout ce qui est connu dans King’s Game et de ce fait, difficile de se passionner pour les différentes péripéties dont l’issue est courue d’avance à chaque fois.

Finalement, tout l’intérêt de ce quatrième tome vient des aventures vécues par Hatsuki Kodama, un personnage à part qui découvre le Jeu du Roi d’un regard externe et similaire au lecteur, et qui évolue tandis que les événements de King’s Game Extreme se développent. L’héroïne a donc un véritable rôle dans sa manière à faire le parallèle avec le lecteur du roman, renforçant d’un certain côté la mise en abîme que cherche à relancer l’écrivain en rappelant que Nobuaki Kanazawa (le héros) a conservé les événements qu’il a vécus dans ces romans intitulés King’s Game. Le personnage de Hatsuki trouve aussi un intérêt puisque la demoiselle devient l’argument pour justifier quelques points d’ombre du second roman, mais porte surtout l’avenir de la saga sur ses épaules. L’ouverture que nous propose ce volume secoue véritablement et rattrape même les quelques moments d’ennuis que ce quatrième tome nous a fait connaître : le Jeu du Roi ne semble pas fini, il s’apprête même à être relancé de plus belle… Reste à voir maintenant comment l’écrivain exploitera ce carnage à grande échelle, un carnage que la fin du second tome avait déjà pris soin de nous dévoiler.

Il demeure donc une petite déception de notre part pour ce nouveau chapitre de la fresque King’s Game. Si la série utilise toujours les mêmes concepts, elle parvenait jusqu’ici à se réinventer ou à consolider son univers, chose qui manque cruellement à Spiral qui se sert dans les grandes ficelles de la saga sans jamais chercher à innover, n’exploitant que peu les différents personnages. L’intrigue aurait pu briller par le développement de Natsuko, mais là aussi, le tout est assez classique et ne nous permet pas de nous attacher à la jeune fille qui aurait pourtant pu être beaucoup plus aboutie dans son écriture. Après le meilleur tome de la saga que fut le chapitre Origin, Nobuaki Kanazawa nous livre son opus le moins inspiré, se rattrapant alors par sa manière d’introduire doucement la nouvelle histoire qui promet d’être plus renversante !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs