Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 26 Décembre 2019
Tandis que la guerre de la coalition contre Qin a pris fin, Kyoukai se rend dans les montagnes de Zhao pour accomplir sa vengeance. En prenant la vie de Yûren, l'actuel Shiyû, elle compte honorer la mémoire de sa défunte sœur. Mais Yûren est un adversaire puissance, aussi Kyoukai va devoir puiser dans la force enfouie en elle pour remporter l'affrontement...
Au même moment, à Qin, le général Mougou est sur le point de rendre l'âme tandis que Kou, donne naissance à son enfant et à celui du roi Ei Sei...
Après l'intense arc de la coalition, revenir sur la vengeance de Kyoukai était un parfait moyen d'apporter une transition dans le récit. Chose assez surprenante, Yasuhisa Hara ne perd pas de temps sur ce court arc, puisque l'affrontement entre Kyoukai et Yûren s'achève assez vite, mais aussi de manière assez convenue. En effet, l'auteur utilise des ficelles assez simples pour clore cette intrigue, mais des ficelles qui répondent parfaitement à l'évolution du personnage. Le mangaka joue la carte du pouvoir de l'amitié, ce qui fait sens par rapport au développement de Kyoukai. Aussi, les retrouvailles avec le personnage gomme totalement la petite facilité scénaristique, si bien que Kingdom peut repartir vers de passionnantes trames.
Et ça ne manque pas, puisque le reste du volume s'intéresse à l'après coalition, et aux répercussions des actions d'Ei Sei sur la situation de la cour royale. Après un émouvant passage autour du général Mougou, qu'on aura appris à apprécier profondément au cours des deux derniers arcs en date, le récit renoue avec la tension, mais une tension beaucoup plus politique cette fois. L'auteur ne manque pas d'apporter quelques rebondissements à la situation actuelle, à teaser de potentiels événements importants, et le tout en développant de nouveaux complots mettant en jeu le pouvoir de Qin. Si l'arc de la coalition était effréné sur le plan guerrier, ce qu'amorce ce 34e volume apporte une intensité remarquable autour des enjeux politiques de Qin, un aspect passionnant de la série et trop peu abordé jusqu'à présent.
Et pour cela, Yasuhisa Hara met en avant et développe un personnage en retrait depuis un certain temps : Sei Kyou, le frère d'Ei Sei dont le coup d'état a autrefois échoué. Désormais loin d'être un ennemi stéréotypé, le personnage dévoile un potentiel saisissant, notamment grâce à l’ambiguïté qui l'habite. Les intentions et les sentiments du personnage sont encore douteux tandis que des tensions se trament autour de Qin, permettant au mangaka de poser d'importants dilemmes et de potentielles trahisons qui pourraient bien bouleverser la situation du pays... et par conséquent permettre au manga de partir sur un nouvel arc encore plus puissant au niveau des enjeux.
Alors, Yasuhisa Hara propose un formidable nouveau volume, renouvelant le ton de la série après l'intense arc de la coalition, et apportant de passionnants développements. C'est intense et habilement mené, parfois chargé en émotion, avec même quelques pointes d'humour. A l'approche du 35e volume, Kingdom se montre toujours aussi savoureux... Difficile de s'en lasser, bien au contraire.
Au même moment, à Qin, le général Mougou est sur le point de rendre l'âme tandis que Kou, donne naissance à son enfant et à celui du roi Ei Sei...
Après l'intense arc de la coalition, revenir sur la vengeance de Kyoukai était un parfait moyen d'apporter une transition dans le récit. Chose assez surprenante, Yasuhisa Hara ne perd pas de temps sur ce court arc, puisque l'affrontement entre Kyoukai et Yûren s'achève assez vite, mais aussi de manière assez convenue. En effet, l'auteur utilise des ficelles assez simples pour clore cette intrigue, mais des ficelles qui répondent parfaitement à l'évolution du personnage. Le mangaka joue la carte du pouvoir de l'amitié, ce qui fait sens par rapport au développement de Kyoukai. Aussi, les retrouvailles avec le personnage gomme totalement la petite facilité scénaristique, si bien que Kingdom peut repartir vers de passionnantes trames.
Et ça ne manque pas, puisque le reste du volume s'intéresse à l'après coalition, et aux répercussions des actions d'Ei Sei sur la situation de la cour royale. Après un émouvant passage autour du général Mougou, qu'on aura appris à apprécier profondément au cours des deux derniers arcs en date, le récit renoue avec la tension, mais une tension beaucoup plus politique cette fois. L'auteur ne manque pas d'apporter quelques rebondissements à la situation actuelle, à teaser de potentiels événements importants, et le tout en développant de nouveaux complots mettant en jeu le pouvoir de Qin. Si l'arc de la coalition était effréné sur le plan guerrier, ce qu'amorce ce 34e volume apporte une intensité remarquable autour des enjeux politiques de Qin, un aspect passionnant de la série et trop peu abordé jusqu'à présent.
Et pour cela, Yasuhisa Hara met en avant et développe un personnage en retrait depuis un certain temps : Sei Kyou, le frère d'Ei Sei dont le coup d'état a autrefois échoué. Désormais loin d'être un ennemi stéréotypé, le personnage dévoile un potentiel saisissant, notamment grâce à l’ambiguïté qui l'habite. Les intentions et les sentiments du personnage sont encore douteux tandis que des tensions se trament autour de Qin, permettant au mangaka de poser d'importants dilemmes et de potentielles trahisons qui pourraient bien bouleverser la situation du pays... et par conséquent permettre au manga de partir sur un nouvel arc encore plus puissant au niveau des enjeux.
Alors, Yasuhisa Hara propose un formidable nouveau volume, renouvelant le ton de la série après l'intense arc de la coalition, et apportant de passionnants développements. C'est intense et habilement mené, parfois chargé en émotion, avec même quelques pointes d'humour. A l'approche du 35e volume, Kingdom se montre toujours aussi savoureux... Difficile de s'en lasser, bien au contraire.
12/12/2023 