Kingdom Vol.24 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 26 Juillet 2019

Riboku, le premier ministre de Zhao, profite bien de la paix signée avec Qin. Il part dénicher Houken, et lance l'invasion de Yan. Du côté de Qin, les manigances de Ryo paient puisqu'il se faire élire Grand Chancelier, un titre exceptionnel qui a de quoi inquiéter Ei Sei. Pour tenter de freiner l'avancée de son rival, le jeune roi a pourtant une carte à jouer...


Avec ce vingt-quatrième tome de Kingdom, nous nous situons toujours dans une étape de transition vers des intrigues plus importantes. Ainsi, le tome passe par différents points de vue et présente différentes petites avancées, et pas seulement du côté de Qin.


C'est donc bien les manœuvres de Zhao qui nous interpellent, Yasuhiha Hara dépeignant le camp comme le grand adversaire de Qin au fil du temps. Néanmoins, le mangaka rend une belle rivalité, ni noire ni blanche, mais pleine de nuances. Riboku constitue toujours un personnage fascinant mais qui ne semble jamais habité de mauvaises intentions. Subtilement, l'auteur dresse un portrait des guerres d'époque, chaque camp agissant pour le bien des siens plus que par idéaux, donnant au cadre géopolitique de Kingdom une saveur toujours présente. De cette manière, la rivalité entre Shin et Riboku continue de briller, le face à face entre les deux personnages étant, ici, particulièrement intense et passionnante.


En parallèle, c'est toute la situation de la cour qui capte notre attention. On pouvait se demander ce que Yasuhisa Hara prévoyait avec cette histoire de harem, et la réponse nous est ici donnée. Du côté d'Ei Sei, c'est un véritable échiquier politique captivant qui nous est montré. Les manœuvres du roi sont surprenantes et tiennent en haleine, tandis que le grand événement de fin de tome amène une petite surprise qu'on n'attendait pas forcément. C'est assez risqué étant donné l'assez jeune âge des personnages, mais reflète sans doute bien les mœurs d'époque.


S'il y a bien un terme qui pourrait ainsi désigner toute cette phase de transition de la série, c'est « échiquier ». Habilement, l'auteur met ses pions en place pour la suite, que ce soit sur le plan guerrier ou politique, décortique un peu plus son univers historique et plante de grandes promesses pour la suite de l'histoire. Le tome reste passionnant dans ce qu'il apporte, mais on en attend encore plus de la suite. De grandes guerres risquent d'éclater, tant d'occasion pour Shin de faire ses preuves, et pour Ei Sei de montrer qu'il est le mieux placer pour diriger Qin et unifier la Chine. Après 24 tomes, le manga de Yasuhisa Hara ne faiblit jamais, une progression plus que remarquable.


Dommage que, parfois, l'adaptation française nous sorte du récit. Après les particules type -sama ou -san qui n'ont strictement rien à faire dans une version française, nous voilà avec un "onii-chan". Malgré tout le soutien qu'on peut apporter à l'éditeur compte tenu du boulot accompli pour un tel rythme de parution, difficile de soutenir ce parti-pris.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction