Kingdom Vol.2 - Actualité manga
Kingdom Vol.2 - Manga

Kingdom Vol.2 : Critiques

Kingdom

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 14 Septembre 2018

Fuyant leurs assaillants, le roi Ei Sei, Shin et Karyo Ten font halte dans une demeure isolée au pied des montagnes, lieu où séjournait un ancien roi, il y a plus de 400 ans. Mais le répit n'est pas permis au jeune trio : Muta, un guerrier issu d'un clan sauvage, les attaque durant leur sommeil...


Après une entrée en matière plus que convaincante par toute la richesse de son contexte historique, ses personnages forts et le style graphique de Yasuhisa Hara, les attentes quant à la suite du récit étaient particulièrement fortes. Douter du mangaka aurait été un tort, un très grand tort, ce deuxième opus confirmant les premières qualités que l'on pouvait trouver au volume précédent.


La quête de Shin et du roi Ei Sei demeure toujours aussi passionnante pour l'heure, tant elle sait allier de pures séquences d'action à des instants qui s'intéressent à l'univers et à la dimension politique du titre. Un équilibre parfaitement trouvé dans ce second volet, en atteste le combat contre le curieux Muta au début de volume, permettant à Shin de prouver sa valeur, mais aussi de progresser contre un adversaire dont l'apparence ne laisse pas supposer le potentiel guerrier. C'est aussi une force du titre : une liberté totale de l'auteur pour créer des designs assez atypiques sur bon nombre de personnages. Un guerrier n'a pas besoin d'être classe pour être un adversaire redoutable, et Muta en est un parfait exemple. A ce titre, pour l'heure, cette excentricité reste marquée par le général Ouki, absolument terrifiant dans l'aura que lui donne Yasuhisa Hara.


Si le reste du tome est moins porté sur l'action, il n'en n'est pas moins passionnant grâce à son développement de l'aventure et de l'univers. Si savoir quelles données historiques s'avèrent exactes ou non (par exemple le récit du roi Boku Kô, passionnante et charnière pour la suite du volume) est assez difficile, l'auteur sait créer un univers saisissant et d'une grande cohérence pour rendre crédible cette Chine ancienne, loin d'être unifiée. Le côté voyage de ce second volet y est pour beaucoup, le tome ne se concentrant pas exclusivement sur les tensions qui divisent l'Empire, mais s'intéresse aussi à l'univers dans sa globalité, et dans le cas présent au fameux royaume des montagnes. La dimension politique reste alors très présente, les enjeux actuels devant amener à la future reconquête de la Chine, mais n'en reste pas moins captivante à suivre et particulièrement fluide tant l'auteur sait très bien distiller les informations idéales pour le bon développement de sa trame.


A tout cela s'ajoutent des personnages toujours aussi attachants et charismatiques, que ce soit Shin qui s'éloigne de plus en plus de la figure du protagoniste inutilement tête brûlée, le roi Ei Sei et sa grande sagesse, ou Shôbunkun et son corps armé qui prend ici beaucoup plus d'importance. On sent la montée d'une aura de troupe guerrière autour de ces personnages, ce qui rend la progression du roi et des siens toujours plus plaisante à suivre.


Il y a donc beaucoup à dire sur ce second opus de Kingdom qui confirme beaucoup de qualités du titre. Passionnant par son scénario et son contexte historique, fascinant par ses personnages et le style graphique toujours aussi marqué de Yasuhisa Hara... Kingdom est, pour le moment, une excellente surprise. Les deux premiers tomes, proposés en avant-première à Japan Expo puis en ce mois de septembre 2018 dans le commerce, semblent confirmer que la réputation du manga n'avait rien d'excessive. L'attente de la suite sera assez redoutable, mais, fort heureusement, Meian s'implique énormément sur Kingdom et proposera deux volumes par mois (sans oublier les nombreux bonus plus que sympathiques comme les coffrets fraîchement annoncés). Pour combler notre soif de lecteurs et pour rattraper sans trop tarder la parution japonaise, il fallait bien ça. Pourvu que le lectorat global francophone suive, afin de donner une chance au projet d'être mené à son terme.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs