King of Ants Vol.16 : Critiques

Il ne reste plus qu'un mois avant le festival de musique de fin d'année, et chacun continue de se préparer à l'événement à sa manière. Ici, Miharu poursuit son entraînement au chant pour offrir le meilleur des spectacle avec sa rafraichissante naïveté typique, au point de même oser faire une petite confession à son paternel. Là, Kitsune continue d'organiser l'équipe antiterroriste qui sera chargée de veiller à ce qu'il n'arrive rien à Ryûtarô pendant l'événement, en insistant plus particulièrement sur la protection de Goheita Kamikiri, le chef du clan Kamakiri qui règne en maître sur la pègre du Kantô. Quant à Ryûtarô, il se retrouve soudainement face à une rencontre qu'il n'aurait jamais imaginée dans ces circonstances, et qui lui confie un bien étrange livre narrant une histoire qui risque de le bousculer quelque peu. Enfin, Shiro continue d'asseoir petit à petit son contrôle sur toutes les racailles du Kantô, mais dans quel but exactement ? On le comprendra dès la fin du tome !

Avec ce 16e volume, les mangakas font encore durer les choses avant le festival, pour un résultat qui reste assez intéressant malgré une limite: on sent ici que le scénariste Nagahisa Tsukawaki balance un peu en vrac certains petits développements qu'il n'a pas trop eu l'occasion de mieux insérer précédemment, en particulier au sujet de ce que l'on découvre sur la mère de Shiro, sur les circonstances assez délicieuses de sa rencontre avec Kisaburô 20 ans plus tôt (a-t-on déjà vu une femme de ménage plus badass ? ) et sur le contexte de sa disparition. Des éléments qui semblent pourtant importants pour bien accentuer les enjeux autour du festival.

Tout ceci se déroule toujours dans l'atmosphère un brin décalée de l'oeuvre, les auteurs ne s'éloignant jamais beaucoup de leurs notes d'humour exubérantes, à l'image de la candeur exagérée de Miharu qui crée encore quelques étincelles vers la fin du tome, ou du gros quiproquo que Makurada se fait quand Shiro lui refile un bouquet et une robe... Et pour bien porter cet aspect-là de l'oeuvre, on peut toujours compter sur les brèves envolées visuelles excessives dont Ryû Itô est capable !

Bref, malgré une construction scénaristique où l'on sent bien quelques limites cette fois-ci, King of Ants reste une lecture qui a toujours cette tonalité un peu jouissive. Et surtout, la bonne nouvelle au bout de ce tome, c'est que cette fois-ci, on arrive enfin bel et bien au bout des très longs préparatifs pour le festival de musique ! Ce fameux événement commencera enfin dans le prochain tome, et vu comment les mangakas l'ont préparé pendant si longtemps en l'annonçant comme un moment capital, on espère qu'il sera vraiment à la hauteur !