Kimi ga Koi ni Oboreru Vol.1 - Actualité manga

Kimi ga Koi ni Oboreru Vol.1 : Critiques

Kimi ga Koi ni Oboreru

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 03 Mai 2013

C’est la deuxième sortie Hinako Takanaga en peu de temps, c’est le bonheur. Mais cette fois-ci, c’est une série dont voilà le tome un. Donc, après Kimi ga koi ni ochiru, voilà une espèce de suite à l’amour pas forcément évident de nos deux amoureux. Mais cette fois-ci, ce ne sont pas tout à fait les mêmes personnages. En fait, on revit la même histoire mais sous un point de vue différent. Cette fois-ci, c’est Reiichiro qui nous intéresse, et sa déconvenue. En fait, ce grand maladroit est un jeune homme taciturne qui reprend la boutique de son père, un magasin de soie pour kimonos. Il sort juste de la fac et reprend la société familiale comme par évidence. Ce qui est profondément injuste et montre bien le favoritisme du fils du PDG, face par exemple au vice manager, Jinnai, qui le mérite vraiment et attend ça avec impatience. Autant dire que l’arrivée de Reiichiro va faire des étincelles et rendre Jinnai mal à l’aise. D’autant plus que le fils du patron est légèrement mauvais en ce qui concerne les relations humaines, et avec les clients il manque terriblement de tact. Il est à côté de la plaque, cause des problèmes au magasin en faisant fuir les clients les plus assidus et ne sait pas s’intégrer dans l’équipe. Jinnai va finir par avoir pitié de lui et l’aider, et Reiichiro va finir par se confier un peu. D’abord sur sa famille, puis sur un ancien ami qu’il a retrouvé après des années de séparation et qui a réveillé de l’amour jusque-là insoupçonné en lui.

C’est juste une merveilleuse idée de nous faire découvrir l’envers du décor. On adore comprendre la froideur de Reiichiro dans le premier one shot de l’auteur, voir pourquoi il a l’air aussi distant, aussi avare d’émotion. On comprend très bien le personnage et on plonge à pieds joints dans son univers, dans son monde assez restreint de l’amour incompris. Jinnai est également un très bon personnage, avec sa jalousie, sa décontraction et sa capacité à supporter Reiichiro. LE thème du kyudo revient encore et prolonge ce sentiment qu’on avait, comme quoi l’art de cette discipline est fortement influencé par les émotions de celui qui tend la corde. Le lien est intéressant et renforce encore la détermination des deux frères à obtenir ce qu’ils veulent. Bon, tout n’est pas gagné pour Jinnai et on apprécie alors d’autant plus que la mangaka ne se cantonne pas à un one shot, pour une fois. Dans le cas présent, il est nécessaire de suivre notre petit couple un peu plus longtemps. Là où Kimi ga koi ni ochiru était assez léger, simple et agréable sans prise de tête, sa pseudo suite est plus profonde, davantage ancrée dans la difficulté à ressentir et à identifier l’objet de son amour. Se tromper est facile, parfois le cœur a ses raisons que la raison ignore et il n’est pas évident de faire la part des choses entre nostalgie, amour véritable et tendresse. Une fois de plus, l’auteur nous séduit sans grande difficulté et nous emporte dans un récit touchant, émouvant, réellement passionnant et sans longueur ni fausses notes.

Du côté des graphismes, rien à redire. On retrouve le trait tout en douceur de la mangaka, qui allie sensualité et émotion dans l’histoire et dans les dessins. Les protagonistes sont très expressifs et on lit leur gêne, leur excitation, leur colère sur leurs visages. Ils sont presque transparents pour nous mais en même temps très complexes dans le trait. On apprécie enfin les détails, bien mis en valeur dans les diverses scènes du manga. Les personnages se distinguent facilement, leurs expressions sont tout aussi variées et la gestuelle ainsi que les fonds sont bien remplis et adaptés à la narration. Les SD et exagérations d’émotions sont peut-être un peu trop présents, mais il n’y a au final rien de lourd ou de décourageant dans tout cela. Taïfu fait également un bon travail, malgré ce léger problème sur le titre… Les pages sont parfois un peu trop transparentes et beaucoup d’onomatopées ne sont pas adaptées et gênent la lecture. Ceci dit, rien qui ne change des autres éditeurs, et la traduction est assez fluide pour que l’on ne critique pas trop.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs