Kid I luck Vol.3 - Actualité manga

Kid I luck Vol.3 : Critiques

Kid I luck

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 04 Mai 2015

Critique 1



Kinjiro fait ses premiers pas d'humoriste et après plusieurs efforts cela fonctionne, il arrive à faire rire les gens. Yayoi qui s'est pris au jeu, accepte de participer avec lui aux « champions du rire », une compétition diffusée à la télé. Ainsi Kinjiro espère bien atteindre son but et rendre le sourire à son ami Kuriko…


Mais Meiji, un ami de notre héros cache son jeu, et semble bien décidé à lui mettre des bâtons dans les roues !


Troisième et dernier tome de cette série haute en couleur, riche en émotions et particulièrement rafraîchissante, et le final tient toutes ses promesses !


Dans un premier temps l'humour cède la place à la tension, par l'intermédiaire du personnage de Meiji dont les raisons sont encore obscures. On plonge alors dans un titre plus orienté baston, que drame ou humour, encore une facette de la série que l'auteur, décidément plein de surprises, développe et nous propose !


Mais rapidement les enjeux premiers de la série, reprennent leurs droits, après tout il s'agit de la dernière ligne droite, et il ne faut pas trop s'égarer !


Une nouvelle fois Osada nous propose un habile mélange, parfaitement équilibré entre l'humour et le drame, le rire et les larmes… Si le thème principal de la série est l'humour, le but premier est de sortir de son mutisme une jeune fille abusée, lui rendre le sourire et lui donner une lueur d'espoir !


En cela le personnage de Kinjiro est une parfaite trouvaille, preux chevalier allant à contre-emploi pour sa belle. Mais le personnage de Yayoi n'est pas oublié pour autant, cette dernière repousse ses limites, elle se confronte à ses angoisses et ses peurs et découvre un nouveau sentiment, mort dans l’œuf...son affection pour Kinjiro n'aura pas de réponses, elle occupe la place ingrate, et pourtant une place tellement importante ! Ainsi l'auteur développe également cette jeune fille, et surtout il ose ne pas proposer de solution à tout : la vie est ainsi faite, il n'y a pas de happy end systématique pour tout le monde ! Ce titre nous confronte ainsi à un étonnant réalisme, malgré le propos abordé, on le prend en pleine face, cela nous secoue, mais surtout cela a un véritable impact !


Le seul bémol sur cette conclusion pourrait être les motivations de Meiji qui nous seront finalement dévoilées : elles apparaissent un peu simpliste, et ne justifie certainement pas les actes commis...à la limite on aurait préféré que l'agresseur de Kuriko reste anonyme, cela aurait été aussi bien.


Cependant, cela donne à l'auteur l'occasion de mettre en scène un face à face intense et fort même si l'issue était prévisible.


Le final est en tout point remarquable, il ne s'agit pas d'une conclusion à proprement parler, la porte reste ouverte pour un avenir pour tous les personnages du titre, l'auteur nous épargne le happy end mielleux et contre productif, cela finit de belle façon sans tomber dans la surenchère, et c'est parfait ainsi !


Le seul véritable problème de la série demeure l'adaptation des vannes, correspondant peut-être plus à un humour typiquement japonais et qui ne fonctionne pas spécialement sur le lectorat français. Mais s’arrêter à ça reviendrait à passer à côté d'une force remarquable qui se dégage de ce titre ! Yuko Osada demeure véritablement un auteur génial qui arrive à insuffler une intensité et une beauté à tout ce qu'il touche !


 


 


 


Critique 2


A quelques jours du grand tournoi d'humour, Kinjirô a enfin compris ce qui lui manquait pour faire rire, et il peut entamer sereinement ses derniers entraînements aux côtés de Yayoi et de Calbee qui participeront avec lui... Sereinement ? Pas tout à fait. Car tandis que Morinaga fait son retour après un entraînement drastique en vue d'une confrontation conte Yaokin au tournoi, Meiji, qui a tombé le masque, est décidé à répéter la tragédie d'il y a six mois en s'en prenant désormais à Yayoi... Quant à Kuriko, meurtrie au plus profond d'elle-même, se considérant trop salie pour être digne de celui qu'elle aime, relèvera-t-elle enfin la tête ? sortira-t-elle de son isolement ? Kinjirô parviendra-t-il à la faire rire et, mieux, à lui ouvrir les yeux ?


"Tu n'es pas curieux de savoir si le rire peut guérir les gens ?"


Toutes les réponses et conclusions arrivent dans un dernier volume mené de main de maître par un Yuko Osada toujours aussi doué. Pourtant, concrètement, l'auteur use de quelques grosses ficelles. L'intrigue sur la menace autour de Yayoi est vite éclipsée et prend un tour moins tendu que prévu, et les motivations de Meiji s'avèrent un peu basiques dans leur traitement, bien que compréhensible. Mais le fait est que le mangaka conserve tout son sens du rythme, sa narration sans fioritures et son coup de crayon très franc qui nous happent d'un bout à l'autre pour ne plus nous lâcher, jusqu'à une dernière ligne droite qui offre toutes ses lettres de noblesse à la série. Osada s'applique à y offrir un rôle ou une porte de sortie à ses principaux personnages, que ce soit Meiji, le bad boy Kabaya, les Hamamiya, ou cette chère Yayoi dans ses sentiments et dans son rôle de maître qui s'avèrent parfaitement exposés. Mais c'est surtout notre héros qui ne manquera pas de faire rire et d'émouvoir, via des blagues faisant directement écho à ce que ressent Kuriko, pour un résultat où chacun des deux se dévoile enfin de la plus forte des manières.


Ainsi la série se termine-t-elle de la meilleure des façons, sous la plume d'un auteur qui, série après série, continue de nous bluffer et mériterait infiniment plus de reconnaissance dans notre pays.


Un sujet parfaitement exploité, des personnages excellemment bien campés, un style qui nous touche directement, pour une oeuvre touchante, humaine et positive. Kid I Luck ! s'achève en apothéose et mérite toute votre attention !


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs