Sergent Keroro Vol.1 - Actualité manga
Sergent Keroro Vol.1 - Manga

Sergent Keroro Vol.1 : Critiques

Keroro Gunsō

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 29 Août 2012

Chronique 1


Nous voilà avec un ovni du manga entre les mains, un titre purement drôle dont la seule ambition est de nous faire plier en quatre, ce qui est déjà beaucoup !
Keroro nous narre les aventures rocambolesques d’un extraterrestre du même nom, ressemblant à une grenouille. Sergent dans les troupes de son peuple. Leur but est clair, envahir la Terre, mais étant rapidement découvert, son unité est abandonnée sur notre bonne planète, ce qui ne l’empêche pas de poursuivre ses projets de conquêtes ! Recueillie par une famille plutôt excentrique, ceux-ci ont trouvé un moyen simple de l’empêcher de réaliser son funeste projet : l’éclater contre les murs !!

On devine très vite le potentiel comique de ce titre, une grenouille (taille réelle) qui veut s’emparer de la Terre, à la fois malfaisante et stupide, chaque situation se prête à l’humour et on rit de bon cœur de voir toutes ses pseudos tentatives avortées de façon aussi ridicules.
Déjà dans ce premier volume on se retrouve avec un échantillon de personnages intéressants et attachants dont on devine les possibilités comiques : le jeune Fuyuki qui a recueilli Keroro, naïf persuadé que la grenouille est son ami ; sa sœur Natsumi, ado méfiante et plutôt violente envers cette pauvre créature, leur mère, totalement déjantée et craquant sur l’extraterrestre ; le seconde classe Tamama, grenouille de l’unité de Keroro, quelque peu psychotique, et bien entendu Keroro lui même la tête pleine de plans foireux pour conquérir la planète, mais qui refuse qu’elle soit détruite ce qui l’empêcherait de compléter sa collection de figurines Gundam ! Et il y a en encore d’autres… Chaque scène, chaque événement sert de point de départ à un gag, et il faut reconnaître que c’est efficace, on ne tourne pas en rond avec en permanence le même gag qui revient, les situations sont variées, et déjà l’auteur s’ouvre des portes pour la suite en expliquant qu’il y a cinq grenouilles sur Terre (donc trois manquantes) ainsi que des races extraterrestres ennemis…donc encore largement de quoi faire !

Ce qui est d’autant plus intéressant avec ce titre c’est qu’il propose deux niveaux de lectures : un pour les plus jeunes qui n’y verront que les aventures comiques d’une grenouille délirante mise en scène dans des situations variées ; et les plus âgés pourront y déceler de nombreuses références, nombre d’entre elles étant typiquement Japonaises donc difficile à appréhender pour le lectorat Français, mais de nombreuses autres accessibles à tout amateur de manga et d’animés ! Cela permet un second degré, nous montrant Keroro lire le magazine dans lequel le manga est publié au Japon !

Le graphisme est enfantin mais vraiment sympathique et colle parfaitement à l’ambiance délirante du titre !

A titre à lire sans aucun à priori qui s’adresse à tous publics et qui ravira tout le monde !




Chronique 2 (nouvelle édition)


Fuyuki et Natsumi Hinata sont des écoliers japonais. Tous deux vont découvrir chez eux, par le plus grand des hasards, le sergent Keroro, une grenouille extraterrestre venue sur Terre pour l’envahir. Cette bestiole tombe malheureusement sur plus fort qu’elle, et se voit contrainte d’habiter chez les Hinata. L’extraterrestre se fait facilement à sa vie de Terrien, mais n’oublie pas pour autant sont but… Avec des gags à la clé !

Keroro est une série de Mine Yoshizaki qui a fait son entrée en francophonie chez Kana il y maintenant cinq ans, en 2007. Pour des raisons économiques, Kana a décidé de poursuivre la série à partir du tome quinze dans un nouveau format : couvertures différentes des couvertures japonaises, taille plus grande… Ce tome un est réédité dans le but de coller à la nouvelle forme que prend la série.

Le contenu, lui, ne change pas : le semblant de scénario au dos du manga n’est qu’un prétexte à une avalanche de gags tournant autour de Keroro et de ses acolytes extraterrestres. Dans ce premier tome, Keroro se retrouve tout d’abord seul, et fait le fayot auprès de ses « maîtres » terriens afin de vivre tranquillement jusqu’à ce qu’il puisse envahir la Terre. Quatre autres personnages seront introduits : Madame Hinata, la mère de Fuyuki et Natsumi, Nishizawa, la copine de classe de Fuyuki et Tamama, le bras droit de Keroro. Ces deux derniers présentent d’ailleurs la même particularité : ils ont l’air tout gentils, tout timides au premier abord, mais peuvent péter un plomb dès que quelque chose les énervent.

Tout ce beau monde nous fait passer un agréable moment dans ce premier tome, à commencer par les grenouilles de l’espace : leur design et leur côté faux-jeton les rend très amusantes et sympathiques aux yeux du lecteur.

La mécanique des gags est grand public et typiquement japonaise. On a droit à des situations volontairement invraisemblables dans des cadres plutôt sympathiques et familiers (l’école, la maison, la plage, …), avec des références otaku, le sergent étant fan de la culture manga/anime. Keroro est typiquement le genre de manga qu’on peut lire sans arrière pensée, juste pour le plaisir de voir les bouilles de ces incorrigibles grenouilles. Les humains sont d’ailleurs tout aussi marrants, puisqu’ils sont au moins aussi allumés que les extraterrestres. Finalement, la chose qu’on peut redouter sur le long terme, c’est que cette mécanique comique s’essouffle. Mais pour l’instant, ce premier volume s’avère plutôt convainquant, pour peu qu’on adhère à ce type d’humour très « manga ».

Le dessin n’est pas des plus complexes mais est maitrisé. Le design des personnages principaux est plutôt réussi et les rend sympathiques.

Concernant l’édition : en lui-même, le livre est bien conçu. La traduction reste de bonne qualité, le papier est tout-à-fait correct, on a même droit à des pages couleurs en début de tome. Maintenant, beaucoup de fans de la série se sont montrés déçus du choix de Kana concernant la nouvelle apparence des couvertures. Ce qui est sûr, c’est qu’elles sont moins flashy que les originales japonaises, et sont donc susceptible de plaire à plus de monde, pour peu qu’on ne soit pas un puriste qui veut qu’absolument tout soit calqué sur l’édition japonaise. Le problème de ce tome un, par contre, concerne l’illustration choisie par Kana pour remplacer cette couverture, puisque c’est bien Kana qui conçoit ces couvertures. Mais pour ce tome un, les illustrations couleur adaptables en couverture n’étant pas légion, l’éditeur a pris la seule possible, mais qui ne rend pas compte complètement du contenu. Sur cette couverture, le personnage principal n’apparait qu’en motif sur des vêtements, et la pose de Madame Hinata laisse sous-entendre la présence d’un contenu un peu ecchi, alors que ce n’est pas du tout le cas. En soi, ce n’est pas un énorme problème, au contraire. On ne peut que saluer Kana de faire en sorte que la série soit mieux connue et de l’uniformiser. Mais le choix de l’illustration aurait pu être meilleur, d’autant plus que la série étant passée en format Big Kana, chaque tome coûte plus cher que l’édition précédente.

En conclusion, cette nouvelle édition n’altère en rien les qualités de ce titre qui possède indéniablement un gros charme. On ne peut que passer un bon moment devant chaque chapitre de Sergent Keroro.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Raimaru

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs