Kenshin - le vagabond - Perfect Edition Vol.4 : Critiques

Critique 1

Quatrième tome de Kenshin dans son édition perfect.

Un tome pour le moins inégal, qui commence sur les chapeaux de roue avant de retomber dans des petites histoires très (trop?) classiques. Les premiers chapitres sont l'occasion d'observer plusieurs éléments qui sont autant de grosses promesses pour la suite. Primo, le mangaka n'hésite pas à avoir recours à la violence, Kenshin étant beaucoup plus gore que d'autres poids lourds du Jump passés avant lui (Saint Seiya, Dragon Ball) ou après lui (Naruto). Un shonen non épuré, ce n'est pas si courant, surtout à l'époque ! Deuxio, l'auteur achève son arc portant sur le trafic d'opium sur une semi-conclusion...pour le moins excitante ! Quelle hâte de retrouver le personnage qui s'en va dans les prochains volumes ! Tertio, le mangaka joue un maximum sur la schizophrénie de Kenshin, comment l'appeler autrement, le personnage passant de bouffon à témoin hyper charismatique, capable de convaincre les forces de l'ordre par sa seule parole.

La deuxième partie du tome est nettement moins puissante, avec un interlude sympathoche venant renforcer les liens d'une petite équipe qui se construit sûrement, sur l'amitié et la confiance mutuelle. Le mangaka a eu une riche idée de ne pas se concentrer exclusivement sur Kenshin. On ne peut pas dire que ce dernier fasse réellement office de personnage principal sur les 3 premiers tomes, tant le mangaka s'est attaché à Kaoru, Yahiki et Sano. Une fois cette transition terminée, le mangaka repart sur des chapitres trop classiques, même s'ils ont le mérite d'interroger un sujet grave, celui de la pratique d'une discipline et son évolution dans l'Histoire. Le dénouement de ce petit arc se fera certainement dans le prochain tome, on ne peut donc pas trop avoir d'idées précises sur sa qualité.

La première partie de ce quatrième tome montre que le mangaka a toutes les clefs en main pour nous proposer, dans les tomes suivants, quelque chose d'encore plus grand et puissant.

Critique 2

Après avoir vaincu Aoshi Shinomori et ses subordonnés de l'Oniwabanshu, Kenshin et ses compagnons n'ont plus qu'à aller libérer la belle Megumi. Mais la demoiselle captive doit porter le poids de ses responsabilités, et a l'intention d'en finir avec la vie pour ne plus créer de problèmes... Alors que nos héros tentent de raisonner leur nouvelle amie, la police est sur le point d'envahir les lieux !

Ce quatrième volume de l'édition perfect des aventures de Kenshin nous offre la conclusion tant espérée de l'arc du trafic d'opium. Si cette finalité n'offrira pas de grandes surprises dans son dénouement, nous noterons tout de même l'installation d'Aoshi Shinomori comme un vrai rival de poids pour notre vagabond, et nous n'avons déjà aucun doute sur son éventuel retour à un moment où l'autre de l'aventure ! Cependant, après un épisode d'une telle intensité, comment Nobuhiro Watsuki pourra-t-il rebondir ?

L'auteur opte pour une respiration rafraîchissante avec deux nouvelles aventures plus condensées et d'envergure bien plus sobres, nous ramenant aux courts chapitres du premier opus. Nous assisterons tout d'abord au "Combat de Yahiko", histoire en trois chapitres se concentrant, comme son intitulé l'indique, sur le disciple de Kaoru et Kenshin. Le jeune élève disparaît du dôjo de temps à autre pour aller travailler dans un restaurant, où il a également rencontré une jeune et jolie serveuse... Prévisible dans le fond comme dans la forme, cette histoire reste néanmoins sympathique en exprimant le sentiment d'indépendance de l'apprenti, et le sentiment protecteur de Kenshin cherchant toutefois à ne pas s'imposer.

Enfin, nous suivrons Kaoru (accompagné de Kenshin et Yahiko) dans sa visite auprès d'un dojo de kenjutsu pour lequel elle offre quelques enseignements, mais la quiétude des lieux sera perturbée par un adversaire féroce. Derrière des combats très classiques, les différents personnages s'interrogent sur l'évolution de l'art du sabre... Mais les réponses ne semblent être apportées que par la force, aussi on se contentera de suivre des affrontements dynamiques, mais sans grande ambition.

Au final, ce tome 4 s'aborde comme une transition, et ne tient pas la comparaison avec les péripéties précédentes. La lecture n'en reste pas désagréable pour autant, et cette accalmie est au final très naturelle, même si le lecteur sera en droit d'en attendre un peu plus après un début si tonitruant.