Kasane - La voleuse de visage Vol.7 - Actualité manga
Kasane - La voleuse de visage Vol.7 - Manga

Kasane - La voleuse de visage Vol.7 : Critiques

Kasane

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 02 Février 2017

Nogiku a découvert la vérité sur Kasane. Plus important encore, elle est entrée en contact avec Nina Tanzawa, sortie du coma, mais incapable de se mouvoir. Comprenant la volonté de la jeune fille privée de son corps, Nogiku l’aide à mourir, privant alors Kasane de son visage. Plongée dans le désespoir, la comédienne n’a pourtant qu’une volonté : revoir Nogiku. Il se pourrait bien que ce soit le début d’une nouvelle étape et que Nogiku elle-même se lance dans une spirale infernale…

Le volume précédent achevait un cycle de manière dure et surprenante : la collaboration entre Kasane et Nina prenait fin de manière étonnante, ce qui laissait entrevoir une descente aux enfers totale pour l’héroïne tandis que Nogiku atteignait peu à peu son objectif de vengeance. On imaginait alors difficilement comment la série pouvait se poursuivre en respectant son schéma habituel, une surenchère dans la chute de Kasane était même prévisible. Et pourtant, Daruma Matsuura nous prend à total contrepied en jouant sur la relation entre Kasane et Nogiku pour lancer un tout autre arc, une nouvelle partie dont les débuts laissent perplexe tant on pourrait crier à l’incohérence par rapport aux caractères des personnages, surtout celui de Nogiku, mais qui prend progressivement tout son sens.

Alors, Kasane gagne un nouveau visage et Nogiku, elle, démarre une vie totalement nouvelle. Au final, on se retrouve véritablement avec deux héroïnes sous les projecteurs de l’auteur, là où Nina ne constituait qu’un enjeu et un faire-valoir pour Kasane. Le récit passionne alors en suivant les chemins croisés et opposés des deux jeunes femmes, deux faces d’une même pièce qui dépeignent la route d’une personne rejetée émotionnellement de tous et qui n’aspire qu’à la lumière de la scène et l’admiration de tous, et la seconde qui, en revanche, aimerait qu’on l’oublie, qu’on ne la remarque pas, lasse de n’être considérée que pour sa beauté, « arme » qui l’a menée aux pires horreurs dans sa vie. Et au-delà de cet effet miroir entre les deux héroïnes, c’est la complexité de ces deux caractères qui s’illustre. Kasane et Nogiku sont deux femmes complexes, ni gentilles, ni méchantes à proprement parler, notamment la seconde qui développe peu à peu son plan de vengeance. Et à ce titre, on suit le parcours des deux demoiselles aussi bien qu’on redoute l’issue de cette nouvelle partie. Le jeu macabre de Daruma Matsuura reprend de plus pleine, on frissonne, mais on se laisse happer volontiers.

Mais l’intérêt de ce septième volet ne se limite pas à ça. On pouvait reprocher à la série de ne pas se pencher suffisamment sur le passé de la mère de Kasane et son lien avec Kingo Habuta. Ainsi, un nouveau pan de la vérité sur la génitrice de l’héroïne s’illustre, il n’en est que plus captivant puisque les masques tombent et les vrais visages des deux personnages se dévoilent de manière claire. En particulier Kingo, le metteur en scène montre une facette de lui très étonnante, difficile alors de penser que le mentor de Kasane n’est qu’un simple manipulateur sans sentiments… Et de manière étonnante, c’est aussi le taciturne Yuto qui gagne une évolution évidente, un point que l’on n’attendait pas vraiment dans le récit.

Alors, au-delà de l’ambiance du titre, Daruma Matsuura manie d’une main de maître ses personnages. Et tel un échiquier, Kasane promet de prochains volumes aussi intéressants qu’ingénieux dans l’écriture.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs