Kare first love Vol.5 : Critiques

L’instant de la première fois n’est pas à prendre à la légère chez une jeune fille, et même si Karin tente de se forcer la main, de se montrer plus câline et d’accepter les envies de Kiriya, ce n’est encore une fois qu’un échec, mais pas pour les tourtereaux qui s’endorment l’un contre l’autre, simplement heureux d’être ensemble. Karin se rend bien compte qu’elle ne prête pas assez attention à Kiriya, qu’elle ne lui apporte que sa présence et que quelques détails matériels, sans réellement faire des efforts, des concessions. Car l’amour c’est aussi ça, un quotidien rempli de discussions, de partage et d’acceptations, ce que ne montre que peu le récit, toujours aussi doux et sucré, aussi prévisible. D’ailleurs, l’adolescente en fleurs a beau promettre de faire plus attention, quelques pages plus tard elle se montre de nouveau rigide, égoïste et totalement fermée aux sentiments de son bien aimé. Une petite dispute qui fait mal aux cœurs même si l’on sait bien qu’elle ne durera pas longtemps. Reste alors le problème actuel, à savoir l’opposition du père de Karin à la relation des deux amoureux.

C’est bien évidemment avec classe et élégance que la mangaka va régler ce différent. Grâce à une photo de famille organisée et prise par Kiriya, le père de Karin se déride un peu et autorise cette relation, avec des limites cependant. Il faut reconnaitre que Kiriya s’en sort bien pour son âge, dans le style du gendre modèle … Il arrive, de plus, à concilier sa passion au principal problème de son couple, à savoir les parents de sa bien aimée. On entend les soupirs et les déclarations attendries de ce parfait petit couple qui gravit toutes les étapes de la relation modèle et parfaite, promise à un grand amour. Comme si le premier copain de Karin allait être, à son âge, l’homme de sa vie autant que l’homme de ses nuits. On n’y croit que moyennement, tant ce volume est encore fait pour alimenter les rêves de prince charmant pas si parfait que ça, donc réel … Dans les dernières pages, le récit prend une nouvelle direction. Reste à savoir si la routine prévisible mais mignonne nous manquera ou si ce nouveau personnage qui vient couper une scène ridicule de gêne sur un sujet un peu redondant va redonner un nouveau souffle à la narration …