Karakuri Circus - Edition Perfect Vol.21 - Actualité manga
Karakuri Circus - Edition Perfect Vol.21 - Manga

Karakuri Circus - Edition Perfect Vol.21 : Critiques

Karakuri Circus

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 04 Décembre 2023

Sous les yeux d'une Kiku médusée et ne comprenant pas la situation qu'elle observe secrètement, mais aussi de Colombine qui est toujours là en tant qu'observatrice, Masaru a entamé son duel à mort contre Silvestri, redoutable et expérimenté automate épéiste qui a été envoyé par Faceless, après avoir prouvé toute sa force en battant en un claquement de doigts les deux pionniers Arlecchino et Pantalone. Très prenant à la fois grâce à l'intensité visuelle habituelle de Fujita et grâce à l'intelligence de Masaru dans le maniement de la marionnette Goyhermes, le combat vaut toutefois surtout le coup grâce à trois aspects, le premier n'étant autre que la mise en valeur de ce qui fait réellement le génie et la force de Masaru, le tout depuis le point de vue de Lefou et de Guy qui observent soigneusement le jeune garçon par l'intermédiaire des insectes-caméras. Un autre point intéressant vient de Silvestri lui-même, puisque cet automate étant très longtemps resté infiltré parmi les humains s'interroge toujours sur les relations humaines. Pourquoi les humains se ressemblent-ils ? Il peine encore à le comprendre, mais il montrera aussi sa part presque humaine dès lors que Masaru lui fera cerner l'importance de ces liens entres humains, à la fois pour s'entraider, pour survivre et pour fuir la solitude. Enfin, il y a évidemment le cas de Kiku: à l'instar de Heima, de Yuri et de Renge avant elle, l'aînée des Ashihana est bien sûr vouée à évoluer en observant Masaru, à changer de mentalité pour enfin comprendre que l'intelligence ne fait pas tout et que l'ouverture aux autres compte. Et même si son développement est un peu rapide et est moins touchant que celui de Renge, il reste tout à fait suffisant et efficace. En cerise sur le gâteau, à tout ceci on peut ajouter les petits doutes qui commencent à germer en Colombine suite à certaines paroles de Masaru... Notre jeune héros serait-il apte à même changer des automates comme elle ? La question est bel et bien lancée après avoir été déjà pressentie dans les deux volumes précédents, et elle prend encore plus d'intérêt après une fin de tome où elle et les deux autres pionniers survivants découvriront une bien cruelle vérité sur la vanité du but qu'ils ont mené pendant de nombreuses décennies.

Autant dire que ce nouvel affrontement est assez intéressant, d'autant plus qu'il achève la belle place prise par Masaru à Kuroga. Ayant changé chacun des membres de la fratrie Ashihana, ayant été bien accepté par ceux-ci jusqu'à même avoir une belle proposition de la part des grands-parents de Heima et des autres, ayant enfin retrouve Shirogane et les autres membres de sa "famille" du cirque Nakamachi, il dit lui-même qu'il n'a jamais été aussi heureux de sa vie... C'est donc précisément le moment que choisit Fujita pour cruellement faire basculer l'oeuvre dans l'arc suivant, qui semble entamer la dernière ligne droite de la série.

"Mesdames et messieurs, comprenez que le spectacle qui va suivre sort tout droit des ténèbres. Je préfère vous prévenir. Mieux vaut avoir le coeur bien accroché."

On va alors volontairement éviter d'en dire trop sur la suite de ce 21e opus, tant la façon dont le mangaka fait basculer les événements dans des élans de cruauté très touchants (forcément, après tout ce qu'on a vécu en même temps que Masaru lors des 2-3 derniers tomes) fonctionne bien, d'autant plus que la mangaka n'oublie pas d'expliquer certains détails importants (pourquoi les membres du cirque Nakamachi ne sont pas touchés, etc). Et si les débuts de cette possible grande bataille finale suivent un schéma assez simple où chacun ou presque aura un ennemi qui lui est tout trouvé (lanceuse de couteaux contre lanceuse de couteaux, dompteuse contre dompteur...), l'ensemble est assurément prenant car les incertitudes subsistent, et surtout parce que derrière on découvre de nouveaux ennemis d'un nouveau calibre en les 4 Derniers, Harlequin, Diamantina, Capitan Graziano, et Brighella, sortes de successeurs plus évolués des 4 Pionniers, contrôlant chacun un élément météorologique et ayant encore bien d'autres cordes à leur arc.

Après une première partie de volume suivant le même schéma que les deux tomes précédents et se révélant bien menée, la suite nous fait entrer de plein pied dans la dernière ligne droite de la vaste histoire imaginée par Kazuhiro Fujita, qui plus est avec une intensité folle au vu des enjeux impliquant l'humanité tout entière. Et tandis que cet arc "Deux Ex machina" démarre sur les chapeaux de roue, jusqu'à nous laisser sur des dernières pages denses et touchantes tant on y ressent la détermination presque désespérée de Masaru et Shirogane pour se protéger l'un(e) l'autre, on attendra également avec impatience de voir quel rôle auront, par la suite, les grands absent de ce volume, à savoir les quelques personnages s'affichant sur la couverture du présent volume.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.75 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs