Kamuya Ride Vol.1 - Actualité manga
Kamuya Ride Vol.1 - Manga

Kamuya Ride Vol.1 : Critiques

Kamuya Ride

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 04 Octobre 2019

Masato Hisa est de retour! C'est très certainement une des meilleures nouvelles que l'édition du manga nous ait apporté cette année (en ce qui me concerne c'est la meilleure)!
Auteur génial possédant un incroyable talent, parvenant à sublimer tous ses récits, il a donné naissance à des univers riches et denses aux multiples influences, explorant divers mythes et légendes, mêlant les époques et les cultures; mais ce qui fait de Hisa un auteur aussi exceptionnel c'est son trait et son utilisation des claires / obscures (il doit coûter cher en ancrage) donnant un ton unique à ses œuvres!

Après le très bon Grateful Dead, l'excellent Jabberwocky, l'exceptionnel Area 51 (il faut absolument lire cette série!!!) et avant le douteux Batman Ninja, l'auteur nous propose d'explorer un nouvel univers avec Kamuya Ride!
Ayant vu le jour en 2017 et ne comptant actuellement que 2 tomes, c'est le jeune éditeur Vega qui se lance dans cette aventure et prend le risque de publier le dernier titre de cet auteur génial mais méconnu, ses titres ne rentrant pas dans les canons classiques des blockbusters...

Un auteur génial mais méconnu, un jeune éditeur...deux excellentes raisons pour tenter l'aventure avec eux!

Le Japon est en proie aux troubles! Les chefs de clans se font la guerre et s'opposent au seigneur Yamato qui tente de ramener la paix. Il envoie son fils Takeru Yamato à la tête d'une armée mais ce dernier va subir une lourde défaite! Il sera cependant sauvé grâce à l'intervention d'un homme étrange capable de revêtir une armure magique; c'est grâce à elle que Monko affronte les anciennes divinités qui reviennent étrangement à la vie!
Cet étonnant guerrier et le prince vont alors s'allier pour essayer de comprendre qui est à l'origine du réveil de ces divinités...ils ne sont pas au bout de leurs surprises!

Cette fois Masato Hisa a choisi de placer son récit dans le Japon médiéval, terreau de nombreux mythes et légendes, ce qui ne semble pas l’empêcher d'aller chercher des références ailleurs, et la principale on la retrouve dans le titre: Kamuya Ride évoque forcément Kamen Rider! Et pour ceux qui doutent encore il suffit d'observer la couverture du premier tome: un héros portant une armure rappelant celle des samouraïs et un casque rappelant un insecte...voilà qui a de quoi susciter la curiosité! Et c'est tout au long du tome qu'on va trouver des éléments qui renvoient aux sentais!
A partir de là on a déjà un sacré mélange: samouraï et sentai auxquelles il faut ajouter des divinités rappelant les Yokais...typiquement le genre de melting pot qu'affectionne l'auteur.

Dés les premières pages on va découvrir trois personnages que tout semble séparer mais dont le destin va être inexorablement lié, trois personnages qui ont des objectifs différents, des motivations différentes mais qui sont appelés à évoluer sinon ensemble mais au moins en lien!
Une fois ces personnages introduits dans le récit on va rapidement s'intéresser aux concepts que l'auteur va développer: des dieux anciens, des divinités protectrices du Japon, les kami dorment en son sein depuis des siècles, mais une force maléfique les réveille et attise leur colère. C'est là qu'intervient le mystérieux inconnu qui, grâce aux pouvoirs de la Terre, peut revêtir une armure incroyable lui permettant de développer des capacités surhumaines grâce auxquelles il peut calmer et emprisonner les divinités pour ensuite avoir la possibilité de se servie de leurs pouvoirs!
Il y a ici plusieurs points à développer! En premier lieu, la transformation de notre héros a tout d'une transformation de sentai, et si le genre est particulièrement apprécié au Japon il est assez méconnu, voire méprisé en France. Il ne faut surtout pas s’arrêter à cela, le titre s'annonce bien plus riche et complexe.
Ensuite les divinités sont bien loin de ce qu'on pourrait s'en représenter, ici pas de Yokais, mais des monstres ressemblant à des robots géants utilisant des lasers! Une fois vaincus celles ci deviennent de petits totems qui peuvent être utilisés, en effet chaque divinité possède une capacité propre!

Pour l'heure avec ce premier tome l'auteur se contente de nous expliquer les grandes lignes, les mystères restent encore nombreux, y compris en ce qui concerne les personnages, Monko en tête, le personnage principal. A ses cotés Takeru tient lieu de novice ayant un parcours initiatique à accomplir, et c'est par son intermédiaire que le lecteur va se voir délivrer les explications que Monko voudra bien nous donner. Et l'auteur ne nous prend pas pour des abrutis, il nous épargne le personnage au courant de tout mais qui ne dévoile rien, Monko lui même ignore bien des choses, et il le dit lui même, il ne peut expliquer que ce que lui même comprend!
Puis il y a le troisième homme, celui qui réveille les kamis, les anciens dieux...on ignore son but...renverser le pouvoir, semer le chaos? on peut supposer connaissant l'auteur que c'est bien plus recherché que ça!

Outre le récit étonnant et qu'on devine nous réservant bien des surprises, il faut bien évidemment évoquer l'excellent trait de l'auteur! Il est appuyé, pourrait paraître grossier, mais il donne vie aux personnages, il les rend vivants, expressifs, il contribue à renforcer l'ambiance mystérieuse et parfois sombre du récit, mettant en scène une certaine violence sans que celle ci ne soit trop présente. Et bien évidemment il y a ses jeux de lumières avec son ancrage si particulier, un style que personne ne maîtrise aussi bien que Masato Hisa!

Vega de son coté nous livre une copie sans faille, avec un papier d'excellente qualité, suffisamment épais pour que le noir très présent dans le style de l'auteur ne ressorte pas sur le verso des pages!

On a donc là un excellent premier tome, aussi intrigant que séduisant et si on se pose encore de nombreuses questions, qu'on ne sais pas encore où l'auteur veut nous entraîner, on peut lui faire confiance et le suivre les yeux fermés (pas totalement non plus, ce serait dommage de ne pas profiter de son talent d'illustrateur!)
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs