Kamisama School Vol.2 : Critiques

Nagi et son groupe participent au séjour d'intégration des nouveaux lycéens, une épreuve qui s'apparente à un vrai parcours du combattant. Les élèves doivent ainsi récolter les tampons de la part de leurs professeurs en se soumettant à des énigmes qui impliquent l'utilisation de leurs pouvoirs. Mais parce que la jeune fille ne peut utiliser ses dons, la culpabilité la gagne. Lorsqu'elle décide de préparer la pitance pour aider ses camarades à la hauteur des capacités, elle tombe sur une source dans laquelle se baigne Tsukuyomi, le Kami qu'elle a rencontré à plusieurs reprises sans connaître son importance...

Après l'amorce particulièrement plaisante de Kamisama School, projet écrit par Natsu Hyûga et mis en dessin par Modomu Akagawara en ce qui concerne la version manga, on attendait de voir ce que l'aventure de la jeune Nagi avait dans le ventre. Et avec ce deuxième tome, il y a de quoi être davantage séduit par l'univers et par sa galerie de personnages !

La fin du séjour d'intégration façonne la quasi-entièreté du volume, et s'avère particulièrement bien exploitée jusqu'à son dénouement. Jouant sur les tempéraments des différents personnages de la bande, le scénario sait mettre chacun à contribution, présenter les nuances des protagonistes et faire du dilemme de Nagi un enjeu particulièrement intéressant de l'œuvre. Le pouvoir de l'héroïne n'est donc pas encore établi, et celui-ci pourrait même être un poids plus qu'une bénédiction. Malgré ça, le récit transpire la bonne humeur et la positivité, y compris avec un personnage tel que Tota. Détestable dans l'opus précédent, et toujours assez irritant dans ses participations, le garçon gagne en richesse au fil des pages, prouvant toute la finesse de l'autrice qui a déjà fait ses preuves avec Les Carnets de l'Apothicaire.

Tout le contexte scolaire et fantastique est donc exploité avec brio dans cette suite, et ce tout en développant davantage l'univers mystique des Himiko, ces détenteurs de pouvoir dont les mécanismes gagnent en complexité. À côté, la fin du séjour d'intégration nous captive par sa conclusion digne de l'examen des Hunter de chez Yoshihiro Togashi, tandis que les parcours de personnages s'apparentent de plus en plus à l'histoire de laissés pour compte qui ont une revanche à prendre sur la vie, et méritent de murir pleinement durant leur scolarité. Pris individuellement, les éléments scénaristiques et l'ambiance globale peuvent paraître simplets. Mais combinés, ils donnent lieu à un récit prenant à souhait, et particulièrement bien narré par Modomu Akagawara. On est maintenant conquis, et on attend de découvrir la suite des péripéties de Nagi et les siens, et découvrir ce que cachent les pouvoirs encore enfouis de l'héroïne !