Kamikaze Vol.7 : Critiques

L'heure du combat final est enfin arrivée ! Alors que les différents membres du peuple de Kegaï affrontent les 88 bêtes, Kayano décide de faire remonter le torii de la tribu de l'eau en surface pour y verser le sang de Misao. Mais cette dernière disparait mystérieusement, comme aspirée au fond des mers... C'est alors que Kamuro Ishigami apparait dans la bataille, sans doute pour y apporter un point d'honneur !

Voici donc le dernier volume de la série, qui compte donc mettre en évidence toutes les forces en présence de la série une dernière fois, dans une lutte finale des plus apocalyptiques. A l'image du reste de la saga, nous suivons l'action selon les points de vues respectifs des nombreux personnages. Mais ici, il sera bien difficile de développer le baroud d'honneur de chacun, certains faisant seulement de la figuration, d'autres mourant de manière glorieuse au combat. On regrette que malheureusement, tous ces regards convergent vers un seul et même point : la chute de Kayano, alors que jusqu'ici Satoshi Shiki se targuait de maitriser les différentes intentions de chaque élément, et de ne pas tomber dans le manichéisme primaire.

Allons donc à l'essentiel : l'ultime duel entre Kamuro et Kayano ! Sur ce point, le mangaka nous régale par une mise en scène assez somptueuse et qui nous fait ressentir les différents échanges sanglants entre les deux êtres. Mais la confrontation est malheureusement trop souvent coupée par l'intervention d'autres personnages, ou de réflexion mystique. Au final, on devine rapidement une issue tragique, mais évidente.

Le final de la série se veut absolument grandiose, mais une fois arrivé à l'épilogue, une certaine frustration apparait. Les choses se règlent de manière rapide et ne prennent pas en compte les nombreuses douleurs passées. On arrive ainsi à une conclusion bien facile, au niveau scénaristique. La narration complexe tente de cacher cette simplicité, mais le lecteur ne sera pas dupe. Kamikaze avait pourtant les bases pour offrir quelque chose de plus consistant, et si la montée en puissance est maitrisée, il restera toujours le sentiment d'une histoire baclée et laissant le lecteur sur sa faim.