Kamikaze Vol.2 - Actualité manga

Kamikaze Vol.2 : Critiques

Kami kaze

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 20 Août 2009

Alors que les évènements précédents se déroulaient en milieu urbain (métro, lycée,…), ce second volet de Kamikaze nous plonge dans une ambiance traditionnelle qui sied parfaitement à la série, renouant avec son esprit d’héroïc-fantasy. Tout d’abord, l’auteur nous apporte par la bouche du héros tous les éclaircissements qui faisaient cruellement défaut jusqu’ici, en racontant l’histoire du peuple de Kegai et de ses cinq tribus. Trois d’entre elles veulent ressuciter les 88 bêtes alors que les deux autres souhaitent à tout prix empêcher que cette catastrophe se produise. On comprend alors enfin le rôle si particulier de Misao et de Kamuro.

Ce héros taciturne a étrangement perdu de sa superbe : semblant invincible dans le précédent opus, il devient soudainement faible après avoir légué son collier à sa jeune protégée. Ce retournement est un peu facile, et si le héros était déjà agaçant par son côté hautain et renfermé, il devient ici un vrai boulet, allant jusqu’à provoquer le début du cauchemar qu’il devait à tout prix éviter ! Apparaissent alors les premières bêtes, dont le design ne manquera pas de faire grincer des dents : à mi-chemin entre des corps humanoïdes torturés et la représentation courante des traditionnels yokais, ces monstres sont tout bonnement hideux et apportent un cachet nauséeux au titre. L’auteur en rajoute à cette ambiance glauque en multipliant une nouvelle fois les massacres gratuits à base de corps démembrés et d’explosions de viscères… On peut se demander la pertinence de tels actes dans le récit, car si ils rendent une certaine intensité, ils ne manqueront pas également de dégouter les lecteurs les plus sensibles. Le logo « Pour lecteurs avertis » apposé par l’éditeur est bien trop discret et certains pourraient se faire piéger par cette magnifique couverture.

Les suites des aventures de Kamuro Ishigami et de son sabre Kamikaze peinent à convaincre, du fait de retournements de situations jouant sur la facilité et une ambiance assez malsaine. Il est encore difficile de dire si le scénario est assez conséquent pour justifier tant de violence gratuite. Le trait somptueux de Satoshi Shiki nous émerveille toujours autant, malgré l’aspect hideux de certains monstres. Mais la fin du tome et l’apparition d’une Misao plus déterminée que jamais offrent tout de même un bon espoir d’amélioration pour la suite.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Tianjun
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs