Kajo, la corde fleurie Vol.1 - Actualité manga

Kajo, la corde fleurie Vol.1 : Critiques

Kajou

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 05 Septembre 2008

Dernière série en date de Kazuo Koiké, “Kajô” retrace les derniers jours d'un “policier des temps passés” Heizô Hasegawa, personnage historique éminent célèbre que l'on a pu croiser dans de nombreux mangas, sous forme parodique ou non.
Pour cette série, le célèbre scénariste se retrouve associé à Hideki Mori qui a déjà démontré son talent graphique sur des séries comme “Stratège”, “Tsuru” ou “Tengu”. Son style réaliste s'avère plus qu'adéquat pour représenter le Japon du XVIIIème siècle : il dessine avec crédibilité costumes et décors, et accorde un soin tout particulier aux expressions faciales de ses personnages.

L'histoire débute à la fin de la vie d'un Hasegawa malade, presque incapable de se déplacer, mais dont les neurones fonctionnent encore. On sera très amusé de le voir inspecter et étudier en détail la scène de crime et reconstituer les faits d'après ses observations. Un “expert” avant l'heure. Koiké lui donne comme partenaire un ancien sumotori, hanté par son passé et prêt à tout pour mourir. Les deux hommes se retrouvent vite liés avec d'un côté celui qui refuse la mort et de l'autre celui qui la désire ardemment. Mais ce n'est pas leur seule opposition. Nous avons également là un duo du type “la tête et les jambes”, Hanatorô le sumo jouant les gros bras et portant le plus souvent sur son dos son mentor, le “cerveau” Heizô.
Les chapitres alternent entre le quotidien de notre sumo suicidaire et les enquêtes du vieux policier. Ainsi en plus du personnage historique, on apprend également à mieux connaître ce sport méconnu qu'est le sumo, avec un athlète loin des canons de notre époque, presque gracile comparé à ses adversaires.

Ici encore Koiké mélange habilement réalité historique et fiction, et nous montre qu'il sait s'entourer en choisissant un dessinateur de talent. L'édition Delcourt est particulièrement soignée avec un très bon travail sur les onomatopées et des notes de fin de volume très complètes, plus que nécessaire. Un premier volume particulièrement intéressant, qui se lit d'une seule traite.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Blacksheep
17 20
Note de la rédaction