Kaiju N°8 Vol.6 - Actualité manga
Kaiju N°8 Vol.6 - Manga

Kaiju N°8 Vol.6 : Critiques

Kaijû 8-gô

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 01 Septembre 2022

A Shinagawa, le Kaiju n°9 a encore frappé en prenant de court les Forces de défense, emmenées par le directeur Isao Shinomiya. Réputé pour être le plus puissant combattant humain, le commandant Narumi est envoyé face à Bêta, qu'il compte bien éliminer seul. Quant à Kafka, qui s'apprête à affronter Gamma en compagnie de Kikoru, c'est peut-être l'occasion pour lui de prouver au directeur Isao qu'il a bien fait de lui laisser une chance...

C'est donc un double combat qui occupe la première partie d'un 6e volume une nouvelle fois très mouvementé, pour un résultat toujours aussi rythmé, prenant, et surtout intéressant puisque Naoya Matsumoto ne se repose pas uniquement sur son dessin ultra dynamique et sur sa narration limpide.

Ainsi, le duel de Narumi contre Bêta est riche de quelques bons petits rebondissements, de par les facultés du kaiju ennemi: en plus d'analyser les choses, il est capable de muter, d'apprendre tout en combattant pour mieux s'adapter immédiatement, ce qui en fait un adversaire inédit et surprenant pour nos héros. Mais face à ça, on a évidemment l'occasion idéale de découvrir ce que donne le fameux Narumi quand il est à son potentiel maximal de combat, et donc d'entrevoir sa plus grande faculté que l'on va soigneusement éviter de spoiler.

Quant à l'affrontement mené de front par Kafka et Kikoru contre Gamma, il est tout aussi efficace grâce à la bonne exploitation des personnages. Face à un ennemi imprévisible, la jeune et toujours aussi badass fille prodige ne lâche rien, affiche une détermination que l'on comprend toujours mieux après avoir découvert, vite et bien, de nouveaux éléments liés à son enfance et à sa mère. Mais de son côté, Kafka va devoir faire face à une chose qui le bloque encore dans sa transformation en kaiju: sa peur. Pas une peur primaire face à un ennemi redoutable, mais une peur de perdre le contrôle de lui-même et de blesser voire tuer ses partenaires, Kikoru en tête. A l'arrivée, c'est alors une chose essentielle qui est bien mise en avant dans le feu de l'action: la question de la confiance en soi de Kafka, et surtout de sa confiance envers la jeune fille et les autres. Une confiance qui doit s'affirmer pour passer un cran au-dessus !

Difficile de s'ennuyer, alors, à la lecture de cette intense première phase du tome... et pourtant, les choses les plus tendues restent à venir, car c'est précisément quand on pense que les choses sont finies que l'auteur relance la machine avec encore plus de tension, dès lors que l'ennemi dévoile ses véritables desseins. Des desseins dont la cible est un personnage en particulier...

Et à partir de là, on va éviter d'en dire beaucoup plus, tant on sent que le récit de KAIJU N°8 atteint ici un moment crucial, surtout dans ses toutes dernières pages nous laissant pile sur un climax insoutenable, climax dont on devine pourtant la teneur tragique. Disons simplement que le duel au coeur de cette deuxième moitié de tome est d'une intensité remarquable au vu de la façon dont le personnage concerné se donne jusqu'à risquer le pire, et que la tension y est vraiment forte maintenant que l'on connaît la profondeur des raisons pour lesquelles kikoru ne veut plus perdre un seul de ses proches, ainsi que les drames passés ayant marqué les membres de la famille Shinomiya.

Sur une recette qui reste pourtant assez standard des shônen de ce genre, Naoya Matsumoto parvient à nous offrir, tout simplement, un divertissement intense, dantesque, très rythmé, où les retournements de situation fonctionnent très bien car ils ne manquent jamais d'enjeux, et qui ne nous lâche jamais jusqu'à ses dernières pages potentiellement dramatiques et capitales. KAIJU N°8 comporte décidément tout ce que l'on demande d'un excellent manga d'action.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs