Kaiju N°8 Vol.12 : Critiques

Le vaste affrontement des forces de défense contre les kaijû numérotés se poursuit dans l'est du Japon, et tandis que Narumi et Kikoru ont réussi à éliminer leur adversaire respectif, de son côté le vice-commandant Hoshina commence à être en grande difficulté face au n°12, qui n'est autre qu'une version optimisée du n°10 ! De ce fait, l'ennemi, en plus de parvenir à s'adapter à vitesse grand V aux situations, est capable de copier les techniques utilisées par le vice-commandant, et Hoshina est d'autant plus désavantagé qu'il ne parvient pas à augmenter son potentiel de combat au-delà des 83%. Reste alors, ses talents au sabre, puisqu'il est considéré comme le plus grand spécialiste du combat rapproché de toutes les forces de défense.mais cela suffira-t-il ?

Réponse au fil d'une première moitié de volume qui, comme quasiment toujours dans cette série, est menée tambour battant en nous maintenant facilement accrochés: les surprises ont beau se faire rares dans le fond, Naoya Matsumoto soigne toujours beaucoup ses effets de suspense et son sens du retournement de situation pour nous maintenir en haleine, et c'est d'autant plus efficace que son rendu visuel est toujours aussi intense, pêchu et limpide, et qu'il en profite toujours pour approfondir encore un peu plus son combattant du moment, en exposant mieux ici son passé, son rapport avec son frère aîné Sôichirô, ses efforts colossaux pour aller à l'encontre de son destin, son lien avec le n°10, et ses réflexions sur la raison pour laquelle il n'a jamais arrêté de s'exercer et de se battre malgré toutes les épreuves qu'on a pu mettre sur son chemin.

Dans la suite du volume, le bilan est un peu similaire du côté de Mina qui, au coeur de Tachikawa, se frotte au N°14 et à ses facultés de téléportation: la bataille est claire et prenante, les enjeux sont assez forts puisque la jeune femme doit tâcher de protéger nombre de civils tout en combattant, on entrevoit encore un peu plus sa grande puissance, sa jeunesse, son lien indéfectible avec Kafka même si le destin les a temporairement éloignés, comment elle est devenue la singularité à même de révolutionner les méthodes d'éradication des forces de défense, ses peurs contre balancées par sa détermination...le tout étant abordé très vite mais de façon suffisante.

Dans un déroulement linéaire, l'auteur propose alors toujours du pur divertissement efficace... du moins, jusqu'à une toute dernière partie de tome qui relance de plus belle la machine, pour enfin prendre un peu au dépourvu le lectorat en même temps que les personnages. Loin de laisser retomber la tension après cette salve de duels, le mangaka accentue peut-être plus que jamais nos attentes sur les plans du n°9, sur le sort qui attend un personnage en particulier, et sur la situation désespérée qui se profile...Il ne reste plus qu'à attendre (im)patiemment le tome 13, normalement prévu pour début décembre !