Kaiju N°8 Vol.10 : Critiques

Pour marquer comme il se doit l'entrée de KAIJU N°8 dans les numéros à deux chiffres, les éditions Crunchyroll ont décidé d'offrir au tome 10 de la série une nouvelle édition limitée qui se veut somme toute déjà plus intéressante que celles proposées pour les volumes 7 et 8, en contenant deux principaux goodies assez sympathiques. L'un est un stand acrylique à l'effigie de Kikoru, et même si l'on pourra se demander pourquoi elle et pas le héros Kafka, il faut avouer que la miss a la classe sur sa moto, d'autant que le stand est assez grand pour un bonus de ce type, et que, même s'il y a encore un manque de finition dans le découpage, sa conception est meilleure que ce qui a pu être fait par Crunchyroll pour certaines éditions limitées d'autres séries (coucou Mashle 11). Quant à l'autre supplément, il s'agit d'un livret de 28 pages permettant de retrouver 23 illustrations en couleurs que l'auteur a conçues pour diverses occasions, notamment pour les pages couleurs de début des tomes. Dans un format souple similaire aux volumes, il s'avère fort bien imprimé sur papier glacé, même si l'on aurait apprécié un minimum de notes pour préciser l'origine de ces illustrations. Mais quoi qu'il en soit, en ajoutant le petit coffret en carton assez épais qui regroupe ces deux goodies et le tome, on a quelque chose de globalement assez sympathique pour 11,95€, soit 4,96€ de plus que l'édition standard.

On retrouve ici nos héros des forces anti-kaijû dans une situation potentiellement critique, suite à la vaste attaque lancée par le n°9 avec l'aide de ses sbires et alliés. D'un côté, à l'aéroport de Chôfu, le vice-commandant Hoshina se surpasse pour sécuriser les pistes en tâchant de contrôler comme il le faut les possibilités permise par le n°10, la toute première arme Kaiju dotée de sa conscience propre. Son potentiel explose, mais jusqu'où pourra-t-il aller ? De l'autre côté, dans le secteur d'Ôizumi où se trouve l'équipe de Shinonome dont Kafka, six colossaux sont apparus. Alors que Kafka est sommé de rester en retrait car il doit servir de botte secrète face au n°9 lui-même, la situation semble critique: comment Shinonome et les autres comptent-ils, à eux seul, venir à bout de pas moins de six kaiju colossaux ? La réponse ne tardera pas à arriver, avec un renfort inattendu...

Le moins que l'on puisse dire est que la série est bel et bien entrée dans une bataille de grande ampleur dans le tome précédent, et ça se confirme ici au fil d'affrontements parfois titanesques où chacune des principales forces anti-kaijû, de Hoshina à Shinonome en passant par Narumi ou Mina, va devoir dévoiler plus que jamais son potentiel, se surpasser dans ses possibilités pour, peut-être, parvenir à vaincre les monstres ennemis. Mais même s'ils y arrivaient, tout serait-il fini si facilement ? C'est là que Naoya Matsumoto va nous séduire le plus, car le n°9 a évidemment un plan bien précis pour parvenir à ses fins, et autant dire que les premiers ennemis de ce tome ne seront alors rien du tout face à deux qui suivront. Bien sûr, cela permet au mangaka de nous offrir un efficace yo-yo en terme d'intensité, car c'est quand nos héros semblent avoir donné leur potentiel le plus élevé pour vaincre des adversaires déjà coriaces que, derrière, des ennemis encore plus dangereux surgissent, en donnant alors véritablement le sentiment que la bataille est très déséquilibrée. Et ce déséquilibre, une silhouette vient bien le cristalliser: notre chère Kikoru,une nouvelle fois. Bien qu'elle dépasse tous les pronostics en suscitant facilement l'admiration de ses pairs grâce à sa puissance et à son leadership, la jeune fille armée du n°4 tombe, à son tour, sur un gros pépin venant la troubler psychiquement, ce qui est l'occasion d'encore insister sur son désir de rattraper sa défunte mère et sur ses raisons de se battre, non sans une toute petite pointe d'émotion. Il est alors logique de la voir s'afficher sur la jaquette de ce volume, dans l'une de ces poses badass dont elle a le secret !

On reste sur du divertissement d'action efficace avec ce 10e volume. Kafka a beau y être quasiment absent et ne pas du tout s'y battre, les enjeux gagnent peu à peu en ampleur et la bataille en intensité suite aux plans du n°9 et à tout ce que donnent Hoshina, Kikoru et les autres. On attendra forcément la suite de ce vaste conflit avec une certaine impatience !