Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 07 Mars 2022
Le bureau des élèves tel que nous le connaissons rempile pour une année ! Miyuki Shirogane a de nouveau été élu à la tête du BDE, et a refait de Kaguya sa vice-présidence, de Chika sa secrétaire, et de Yû son trésorier. Une nouvelle composante vient cependant s'ajouter à l'équation en la personne de Miko, élève de première année qui convoitait le poste de présidence, mais qui a dû s'incliner face à son rival. Et pour elle qui aime tant la rigueur, l'ambiance parfois excentrique qui règne au sein des lieux aura de quoi la déstabiliser
Dans les derniers tomes en date de Kaguya-sama, Aka Akasaka chamboulait parfois sa routine en développant de véritables petits arcs narratifs, dont celui des nouvelles élections du BDE dans l'opus précédent. Un passage plus sérieux mais juste et non sans humour qui prouvait que le mangaka pouvait faire évoluer son schéma narratif sans pour autant renoncer au sel de sa série. Néanmoins, avec les bases de la nouvelle année scolaire posées, l'auteur se permet un retour à sa formule initiale, celle de petites histoires indépendantes jouant sur la tension amoureuse permanente entre les deux protagonistes. Un découpage qu'on aime retrouver tant il n'a jamais été synonyme de redondance pour le titre et pour son auteur qui sait renouveler son humour et ses situations.
Ainsi, entre un massage raté, une collecte de vignettes pour une cause caritative ou la recherche de l'amour suite à la révélation octroyée par un manga, les élèves du BDE ont fort à faire. Tout un programme pour proposer une succession de situations qui ne ressemblent jamais, tout en jouant ponctuellement sur la présence de Miko dont le rôle se précise. Non pas son rôle au sein du bureau, tant ceux-ci ont toujours été des prétextes à créer la routine entre les personnages, mais plutôt son appréhension des péripéties se déroulant au sein des locaux. Ainsi, la nouvelle recrue est moins encline que ses camarades à se laisser aller aux déboires qui façonnent le quotidien du BDE, ingrédient qu'utilise Aka Akasaka pour amener un humour parfois différent.
Et quand bien même Kaguya-sama : Love is War reste dans un schéma confortable après huit volumes, difficile de se lasser des notes d'humour de l'auteur qui joue soit sur l'absurdité, soit sur sa narration. La situation paraît un peu trop douillette ? Soyez sûr que la page suivante cassera l'ambiance installée avec fracas et hilarité. Le mangaka demeure ainsi un vrai petit génie de son registre, parvenant toujours à partir sur de petits riens et des idées a priori anodines, pour déboucher sur des situations efficaces dans leur traitement comique.
Mais parce qu'on commence à connaître l'auteur, on sait que son récit ne fait pas totalement du surplace. Aussi, outre l'entrée en scène plutôt discrète de Miko, il est indéniable que les choses progressent entre Miyuki et Kaguya. Autrefois, aucun des deux n'aurait admis ses sentiments et agissait pas fierté avant tout. Mais les choses commencent à se décanter, doucement mais sûrement, les deux protagonistes nous apparaissant un peu plus amoureux l'un de l'autre à chaque fois, en s'avouant la chose à demi mot. Cette avancée permet parfois à l'auteur de créer des situations ambiguës plus frontalement, ce qui ne manque d'ailleurs pas de chambouler la vice-présidente en fin de volume...
Fidèle à sa formule mais allant encore un peu de l'avant et demeurant décapant par son humour aux milles et un registres, Kaguya-sama reste la lecture qu'on dévore à chaque fois, et dont on en redemande illico un tome de plus. Si au départ nous pouvions être mitigés quant à la longueur du titre, le talent d'Aka Akasaka pour entretenir la recette nous fait bien comprendre le pourquoi de la popularité de l'œuvre sur le long terme.
Dans les derniers tomes en date de Kaguya-sama, Aka Akasaka chamboulait parfois sa routine en développant de véritables petits arcs narratifs, dont celui des nouvelles élections du BDE dans l'opus précédent. Un passage plus sérieux mais juste et non sans humour qui prouvait que le mangaka pouvait faire évoluer son schéma narratif sans pour autant renoncer au sel de sa série. Néanmoins, avec les bases de la nouvelle année scolaire posées, l'auteur se permet un retour à sa formule initiale, celle de petites histoires indépendantes jouant sur la tension amoureuse permanente entre les deux protagonistes. Un découpage qu'on aime retrouver tant il n'a jamais été synonyme de redondance pour le titre et pour son auteur qui sait renouveler son humour et ses situations.
Ainsi, entre un massage raté, une collecte de vignettes pour une cause caritative ou la recherche de l'amour suite à la révélation octroyée par un manga, les élèves du BDE ont fort à faire. Tout un programme pour proposer une succession de situations qui ne ressemblent jamais, tout en jouant ponctuellement sur la présence de Miko dont le rôle se précise. Non pas son rôle au sein du bureau, tant ceux-ci ont toujours été des prétextes à créer la routine entre les personnages, mais plutôt son appréhension des péripéties se déroulant au sein des locaux. Ainsi, la nouvelle recrue est moins encline que ses camarades à se laisser aller aux déboires qui façonnent le quotidien du BDE, ingrédient qu'utilise Aka Akasaka pour amener un humour parfois différent.
Et quand bien même Kaguya-sama : Love is War reste dans un schéma confortable après huit volumes, difficile de se lasser des notes d'humour de l'auteur qui joue soit sur l'absurdité, soit sur sa narration. La situation paraît un peu trop douillette ? Soyez sûr que la page suivante cassera l'ambiance installée avec fracas et hilarité. Le mangaka demeure ainsi un vrai petit génie de son registre, parvenant toujours à partir sur de petits riens et des idées a priori anodines, pour déboucher sur des situations efficaces dans leur traitement comique.
Mais parce qu'on commence à connaître l'auteur, on sait que son récit ne fait pas totalement du surplace. Aussi, outre l'entrée en scène plutôt discrète de Miko, il est indéniable que les choses progressent entre Miyuki et Kaguya. Autrefois, aucun des deux n'aurait admis ses sentiments et agissait pas fierté avant tout. Mais les choses commencent à se décanter, doucement mais sûrement, les deux protagonistes nous apparaissant un peu plus amoureux l'un de l'autre à chaque fois, en s'avouant la chose à demi mot. Cette avancée permet parfois à l'auteur de créer des situations ambiguës plus frontalement, ce qui ne manque d'ailleurs pas de chambouler la vice-présidente en fin de volume...
Fidèle à sa formule mais allant encore un peu de l'avant et demeurant décapant par son humour aux milles et un registres, Kaguya-sama reste la lecture qu'on dévore à chaque fois, et dont on en redemande illico un tome de plus. Si au départ nous pouvions être mitigés quant à la longueur du titre, le talent d'Aka Akasaka pour entretenir la recette nous fait bien comprendre le pourquoi de la popularité de l'œuvre sur le long terme.