Kagurabachi Vol.2 : Critiques

Kagurabachi

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 05 Août 2025

Sôjô, collaborateur de Hishaku et détenteur actuel du sabre Kuregumo, donne l’assaut. L’objectif de son groupe est de remettre la main sur Char, mais voilà qu’il se heurte à Chihiro. En découle un affrontement entre deux sabres ensorcelés, mais aussi l’opposition de deux visions du légendaire Kunishige Rokuhira. Car Sôjô est un fanatique du défunt forgeron et croit dur comme fer à la nature meurtrière de ses créations. Chihiro ne peut laisser impuni un tel affront à la mémoire de son père…

Après des débuts prometteurs, bien équilibrés et surtout garnis d’une action joliment composée, on attend forcément de voir ce que l’un des éléments les plus ambitieux du Shônen Jump actuel a dans le ventre. Avec ce deuxième opus qui achève l’arc autour de Sôjô, on peut définir un premier aperçu convaincant tant l’opus nous entraîne sans mal dans sa cadence.

Car cette première grande bataille est l’occasion pour Takeru Hokazono d’apporter de la densité à son univers et à ses concepts, en appuyant notamment la présence du groupe Kamunabi et ses objectifs, et en définissant déjà un premier antagoniste complexe et qui ne se suffit pas à sa simple condition de méchant. En ce sens, l’affrontement qui oppose Chihiro à Sôjô, en deux temps, livre une agréable tension dramatique en plus de permettre au récit d’accentuer son grand spectacle. Déjà bien iconisés, les sabres ensorcelés seront l’occasion de pousser les mécaniques de la série par le prisme de l’action spectaculaire, ce que le présent volume nous confirme par des compositions des plus inspirées.

Et, comme nous l’avons dit, le fond est clairement une qualité de cette suite. Non seulement l’antagonisme entre Chihiro et Sôjô gagne en profondeur au fil du tome et apporte ainsi une complexité agréable à l’affrontement, mais c’est aussi le personnage de Char qui se trouve approfondi et sort un chouïa de son simple rôle de macguffin. L’auteur confirme qu’il a des éléments à traiter dans cette histoire de vengeance qui, de prime abord, pouvait paraître clichée. La finalité de l’opus confirme d’ailleurs ses idées pour étoffer son récit, de quoi être curieux de voir l’évolution de Kagurabachi. Il est encore trop tôt pour émettre un avis sur la réputation du titre, méritée ou non, mais on apprécie le début qui nous est proposé.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs