Junjo Romantica Vol.8 : Critiques

Misaki avait fini par se résigner. Entendre des déclarations d’amour régulières de la part d’Usagi, subir ses avances, ses désirs. Il avait appris à gérer, même s’il continuait sans relâche de râler, de se débattre et de tenter de le fuir. Alors quand Usagi devient tout à coup distant et lui propose de déménager... Misaki est totalement perdu ! Pourquoi son bourreau préféré fait-il tout à coup profil bas et va jusqu’à ignorer ses efforts qui consistent à essayer de lui faire comprendre que ... Mais le jeune homme est avant tout perdu, essayant de savoir si c’est réellement de sa faute. Est-ce parce qu’il n’ose pas lui dire qu’il l’aime ? Usagi en a-t-il marre d’attendre quelque chose qui ne vient pas ? Pourtant ça lui est difficile, extrêmement difficile. Alors quand il croise plusieurs fois le frère d’Usagi et même son père, l’adolescent se rabat là-dessus et se persuade que c’est pour cette raison que son amant lui en veut. C’est tellement facile de se trouver ne fausse excuse, alors qu’il sait au fond de lui que c’est à cause de son incapacité à exprimer ses sentiments. Pour se débloquer, Misaki aura besoin de voir le mal être d’Usagi lors d’un rendez-vous, organisé au départ pour son travail d’écrivain.

On assiste donc –ENFIN !- à une réelle déclaration de la part de Misaki. C’est pas trop tôt. Et en plus Usagi parait enfin intelligent, quand il lui dit qu’après s’être fait violé, il aurait des raisons de le détester. La réponse de Misaki ? Il avait oublié, donc au final ça n’a pas été un grand traumatisme. La faille principale de la série ressort ici, même si on apprécie que l’idée soit au moins suggérée. Usagi est enfin un peu plus complexe qu’un mal en rut, et les scènes de sexe paraissent alors plus intéressantes, notamment grâce à la participation, toujours subtile, de Misaki. En bonus, un petit tour du côté de Junjo Egoist avec Nowaki et Hiroki qui sont ensemble depuis sept ans. L’idée pertinente ? L’adultère après autant de temps passé comme une routine. Ce chapitre est donc plutôt réussit dans son scénario comme dans sa réalisation. Un volume un peu au dessus du reste de la série, malgré quelques ficelles trop grosses que l’on voit encore et encore se profiler dans l’histoire. Toutefois l’auteur semble vouloir nuancer un peu son propos dans l’aspect figé de ses personnages principaux qui fonctionnent sur un seul mode : l’humour.