Jujutsu Kaisen Vol.6 - Actualité manga
Jujutsu Kaisen Vol.6 - Manga

Jujutsu Kaisen Vol.6 : Critiques

Jujutsu Kaisen

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 21 Décembre 2020

Chronique 3 :

Alors que l'affrontement entre les deux écoles d'exorcistes de Tokyo et de Kyoto fait rage, que les combats s'intensifient et que l'issue se montre incertaine, plusieurs fléaux de haut niveau interviennent et s'en prennent à eux, alors même que leurs professeurs sont isolés et ne peuvent intervenir rapidement...mais visiblement, aussi forts soient ils, les fléaux ont sous-estimés les jeunes exorcistes...

Depuis sa mise en place j'estime qu'un tournoi n'est pas forcément la meilleure des idées pour ce titre, même si je me suis laissé convaincre par le volume précédent...mais il semblerait que l'auteur ait décidé de prendre le lecteur à contre pied en mettant un terme aux affrontements entre les élèves pour que ceux ci se liguent contre des ennemis communs!

Une idée originale? Pas tant que ça! Si faire des tournois est devenu une norme (parfois bien mal intégré) dans les shonens, les interrompre par une menace sournoise qu'on n'avait pas vu venir pour créer un effet de surprise est également de plus en plus courant...et donc par conséquent devient de moins en moins surprenant... Est ce une mauvaise chose pour autant? Pas forcément, au contraire cela peut même s'avérer très utile pour l'intrigue et pour relancer une dynamique dans la série (surtout lorsque le tournoi ne se justifiait pas réellement à la base et n'était là que par prétexte)... Tout ça pour dire que si l'interruption du tournoi n'est pas la plus grosse surprise qu'on ait pu connaître, elle reste particulièrement bienvenue et appréciable; cela vient redistribuer les cartes, tout en laissant des questions en suspend (les exorcistes de Kyoto veulent toujours éliminer Yuji).

Ainsi l'affrontement (plutôt intéressant et bien mené) opposant Megumi à Toritoshi n'ira pas jusqu'à son terme et ils devront faire front commun face à un fléau de classe S, et ce avec le renfort plus qu'appréciable de Toge!
L'affrontement va nous tenir en haleine sur une première partie du tome, avec son lot de surprises, jusqu'à celle qui va marquer le tournant du tome: l'arrivée de Yuji et de Aoi!
La mise en scène de cette intervention est particulièrement savoureuse et ne manquera pas de faire son effet!
S'ensuivra un affrontement véritablement épique, mettant en avant nos deux jeunes exorcistes qui s'avèrent être de vrais monstres de puissance!
Et tout ceci va se conclure par une ultime intervention qui va mettre tout le monde d'accord! On passe de nouveau un cap avec "le boss du game" qui va calmer tout le monde, alliés comme ennemis... et là on meure d'envie de le revoir en action le plus rapidement possible!

Entre temps on découvre le directeur de Kyoto sous un autre angle, et une fois la surprise et l'amusement passé on se dit qu'il y a de quoi être sceptique, et que ce qui se voulait être "classe" ne l'est peut être pas tant que ça.
Pour ma part, ce dernier m'a grandement fait penser à Netero de Hunter X Hunter (le charisme en moins...mais on devine l'influence).

Ce tome est donc particulièrement plaisant, l'action ne manque pas, les surprises non plus mais c'est surtout sa mise en scène qui va le plus retenir notre attention, et à ce niveau c'est du haut niveau!


Chronique 2 :

Le tournoi entre les écoles de Tokyo et de Kyoto a rapidement pris une tournure assez différente de celle initialement prévue, la lutte contre les fléaux ainsi que l'opposition entre les deux écoles ayant abouti à une confrontation plus délicate, dont l'enjeu principal pour les élèves de Kyoto n'est autre que la mise à mort de Yuji, dont le statut de réceptacle ne peut être toléré ! C'est ainsi que plusieurs affrontements, bien souvent des duels, ont eu lieu dans le tome précédent, de manière linéaire mais efficace afin de mieux présenter différents visages. Et tandis que pas mal de visages ont déjà été laissés sur la touche dans la bataille, c'est peut-être plus encore un personnage qui a étonné: Aoi, celui-ci voyant désormais en Yuji un frère qu'il ne peut se résoudre à laisser mourir. C'est sur toutes ces considérations que le tournoi se poursuit, en opposant désormais Megumi et Noritoshi Kamo. les pouvoirs d'invocation de l'un se frottent bien vite à la dignité d'héritier de l'autre... mais c'est sans compter sur l'irruption totalement imprévue d'un danger largement supérieur: un fléau de rang S particulièrement redoutable, accompagné d'un maître des fléaux inquiétant... Comment sont-ils arrivés là ? Quel est leur but ? Et, surtout, comment parvenir à les vaincre, à l'heure où un rideau étrange est mis en place pour empêcher le puissant Satoru Gojo d'intervenir ?

C'est quelque chose que l'on espérait et que l'on pouvait sentir venir, mais peut-être pas si rapidement dans ce tome, puisqu'il ne faudra vraiment pas attendre longtemps ici pour que la confrontation entre les deux écoles prenne encore un nouveau virage avec l'apparition d'ennemis communs à vaincre coûte que coûte. Mais la tâche s'annonce ardues, car les adversaires mystérieux ne manquent pas de ressource, en particulier le fléau qui est capable de s'exprimer, dont on suivra même par instants les pensées en combat, et derrière lequel on finit par retrouver l'ombre d'un antagoniste déjà vu précédemment... L'ère des humains est-elle révolue, comme l'affirme l'ennemi ? Une chose est sûre: ce fléau n'est assurément pas comme ceux vus auparavant.

L'adversaire est donc très puissant, ample, et tout compte fait assez inédit dans la série jusque-là, et il contraindra pas mal d'élèves à combattre dans une avalanche d'action quasiment non-stop. Car c'est bien ce que ce sixième opus nous offre avant tout, et de ce côté-là on passe par plusieurs étapes efficaces, surtout par que Gege Akutami affirme encore un peu plus son sens du rebondissement, plusieurs imprévus ne cessant d'arriver soudainement en pleine action ou en pleine discussion pour relancer constamment le suspense et ne pas nous lâcher. Et dans cette optique, c'est également le dessin de l'auteur qui continue encore de se bonifier, son trait acéré et ultra-vif assez reconnaissable étant de mieux en mieux exploité via de très bons découpages voire des angles de vues très amples. L'action frénétique et survitaminée est décidément quelque chose qui marque facilement dans Jujutsu Kaisen.

C'est donc ainsi que l'on suit avec intérêt les différentes étapes du combat, où l'on appréciera par exemple les efforts du trio Megumi/Noritoshi/Toge pour tenir le plus longtemps possible, les efforts critiques de ce dernier, l'irruption de Maki, ainsi que quelques petits délires prometteurs comme ce cher papy qui décoiffe avec sa guitare électrique. Mais le clou du spectacle est assurément à chercher du côté de l'alliance entre Yuji et Aoi, dans une forme de "bro-itude" qu'Aoi affirme à chaque instant, tandis que l'on découvre avec toujours plus de curiosité l'étendue de son pouvoir aux nombreuses possibilités, ou même une petite part de son enfance. Alors qu'ils étaient initialement annoncés comme rivaux voire ennemis, Yuji et Aoi forment un tandem du tonnerre, du genre à pouvoir marquer la série sur la longueur, et d'autant qu'Aoi continue de guider Yuji dans la maîtrise de ses capacités et de lui-même.

Enfin, toute cette action est aussi l'occasion de continuer à préciser certaines choses sur l'univers de la série, notamment autour de l'utilisation du rayon noir ou des objets maudits, armes qui abritent des fléaux.

Jujutsu Kaisen suit son bonhomme de chemin avec efficacité ici, le style d'Akutami continuant de se bonifier tandis que la déferlante d'action n'empêche pas une bonne utilisation des personnages, notamment Aoi et son duo avec Yuji. C'est donc avec un intérêt décuplé que l'on attendra la suite de tout ceci, en espérant que l'oeuvre continuera sur cette pente ascendante. Pour patienter, on pourra aussi se rabattre sur l'adaptation animée, toujours en cours, et dont les qualités techniques ont bien fait décoller les ventes du manga ces dernières semaines.


Chronique 1 :

Le tournoi entre l'école d'exorcisme de Tokyo et celle de Kyoto a débuté, avec comme enjeu principal Yuji, réceptacle de Sukuna que l'adversaire cherche à éliminer. Mais Aoi Todo ne l'entend pas de cette oreille et, au cours de son combat contre Yuji, tisse une solide complicité avec lui. Et tandis que Megumi se heurte à Noritoshi, l'ennemi lance son offensive en amenant un fléau de classe S dans la bataille, mais aussi un maître des fléaux. Et bien conscient de l'atout que l'exorciste représente, l'adversaire créé un rideau noir empêchant à Satoru de participer à la bataille...

Teasé depuis un petit moment, le tournoi entre les deux écoles a débuté dans le volume dernier, un opus sympathique bien que linéaire, et ayant surtout constitué un outil pour développer bien des personnages. Et comme on s'en doutait, cette simplicité n'aura pas duré, puisque Gege Akutami chamboule sa compétition en faisant entrer en scène des ennemis qui donneront bien du mal à retordre à nos héros.

Alors, le mangaka canalise ici ce qu'il sait faire de mieux : Des séances d'action démesurées et époustouflantes qui mettent à contribution l'univers d'exorcisme de la série et toutes ses mécaniques complexes, permettant de narrer un récit sans réelle limite concernant sa dimension combat. Bien des personnages sont mis à l'honneur, même si certains sont sur le banc de touche depuis le cinquième volume, mais ce sont deux stars toutes particulières qui se distinguent : Yuki et Aoi. La relation si particulière (et même marquée par certains mystères) entre les deux adolescents trouve ici un effet retentissant, jusqu'à constituer l'une des meilleures interactions au sein de l’œuvre pour le moment. En dehors d'une alchimie tout à fait efficace, le mangaka amène un récit truffé de rebondissements, dans lequel on apprécie tant l'évolution de Yuji que les pouvoirs d'Aoi, face à un adversaire qui réserve, lui aussi, quelques approfondissements.

La formule a donc beau s'avérer efficace, elle n'en demeure pas moins maîtrisée, notamment pour ses différents fronts qui rendent un tome haletant et effrené de la première à la dernière page, ne laissant pas franchement le temps de respirer. Puis, il y a aussi un côté décalé très plaisant dans l'ensemble, que ce soit du côté de certains personnages qui font montre de pouvoir visuellement étonnant, ou cette amitié entre les deux lycéens volontairement excessive qui prête à sourire. Un contraste avec l'imagerie sombre et grotesque qui fait mouche, particulièrement dans cet opus.

Le shônen spectaculaire de Gege Akutami qu'est Jujutsu Kaisen poursuit donc son bonhomme de chemin avec un sixième tome qui bouscule l'arc actuel comme on l'attendait. Le tournoi sort de sa linéarité, trouve un rythme plus efficace et aborde des séquences d'action impressionnantes qui mettent sans cesse à contribution certains personnages phares du récit. C'est prenant et efficace, toujours ponctué d'une certaine adrénaline, et il n'en faut pas plus pour le moment pour que la sauce prenne. Maintenant, on reste curieux de voir comment le septième tome rebondira après une telle bataille, face à un ennemi qui se confirme à chaque fois un peu plus dangereux et organisé.
   

Critique 3 : L'avis du chroniqueur
Erkael

16 20
Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs