Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 03 Novembre 2025
Chronique 2 :
Le combat contre Sukuna se poursuit et les exorcistes ne perdent pas espoir de libérer Megumi de l'emprise du roi des fléaux. Mais malgré toutes leurs tentatives, le combat ne tourne pas à leur avantage, et pourtant ils sont nombreux à se succéder face à lui...
Le combat contre Sukuna se poursuit...et s'éternise surtout!
Pour ma part je n'arrive toujours pas à me remettre du choix de l'auteur de tuer Gojo...tout un arc pour le ramener, des volumes entiers à évoquer le retour de celui qui pourrait les sauver pour ne rien en faire une fois qu'il est là! Et tout ça pour déboucher sur un affrontement bordélique où tous les personnages se succèdent pour venir se casser les dents contre Sukuna...ce que l'auteur aurait pu faire de suite pour après faire intervenir Gojo! Dans cet ordre cela aurait pris tout son sens...
Quoi qu'il en soit il faut faire avec (ou plutôt sans) et s'infliger des chapitres entiers dans la confusion la plus totale!
Au moins on a de l'action et pas trop de blabla, ce que l'auteur nous a lourdement infligé dans les tomes précédents...et pourtant j'ai eu peur! A peine le tome ouvert, dès la troisième page, je vois des cases blanches, sans le moindre dessin, remplies de textes...j'ai cru que j'allais encore devoir souffrir...et finalement c'est bel et bien l'action qui domine.
L'auteur ne peut toutefois pas s’empêcher de nous abreuver d'explications et de règles à différents moments...l'art de faire compliqué pour pas grand chose!
Il y a bien certaines interventions qui viennent sauver tout ça, mais rapidement on constate que l'auteur, une fois encore, n'en fait pas grand chose: Sukuna ayant une parade pour tout, il est immunisé contre tout...cela en devient plus lourd qu'épique.
Dans ce combat Yuji fait de la figuration, il intervient par moment pour montrer qu'il est là, mais il ne sert à rien...comme tant d'autres.
Rien que la construction de l'affrontement se veut agaçante...on a tout un tas de personnages qui s'opposent au roi des fléaux, mais ils apparaissent d'un coup alors que d'autres disparaissent pour plusieurs chapitres, on ne sait pas où ils sont, et puis ils reviennent, le temps sans doute d'aller prendre un café, ou juste pour aller pisser un coup...
Bon de toute façon, je ne suis plus objectif, je le reconnais, pour moi il y a bien longtemps que Jujutsu Kaisen est une cause perdue, rien ne sauvera ce titre de sa médiocrité...j'attends juste la conclusion pour voir comment l'auteur va se sortir de ce guêpier dans lequel il s'est lui même fourré!
Chronique 1 :
Le plan visant à placer Fumihiko Takaba face à Kenjaku a porté ses fruits, aussi Yuta a pu in extremis lui porter le coup fatal. Mais le plus puissant des adversaires, Sukuna, reste debout. Dans le but de l’abattre, les exorcistes qui ont pris la relève de Gojo se succèdent pour tenter d’en venir à bout. Dans un plan risqué, Hirumi Higuruma, l’un des exorcistes éveillés par la Traque mortelle, fait office d’atout, le but étant de pourfendre Sukuna avec l’Épée du bourreau…
Nous ne cessons de le redire : depuis le début de l’arc de la Traque mortelle, qui succède pourtant au si intense drame de Shibuya, Gege Akutami semble s’être perdue dans des intrigues alambiquées, un tournoi aux règles confuses et des pouvoirs inutilement complexes. L’apothéose semble avoir été atteinte avec l’opus précédent, déroutant et navrant. A trois tomes de la fin, cela n’augurait rien de bon pour Jujutsu Kaisen, l’un des shônens les plus acclamés du moment. Pourtant, ce 28e opus nous apporte une petite lueur d’espoir !
Kenjaku n’étant plus (et on ne reviendra pas sur sa fin qui a le mérite d’être surprenante), Sukuna demeure l’ennemi final du récit, et on comprend aisément que le manga est en plein climax. Dans cette optique, l’auteur a recours à une jolie astuce pour faire converger tous les enjeux de son histoire vers un seul point, le tout en exploitant les règles de la Traque mortelle, créant une connexion habile entre les événements. Cela paraître être anodin, mais le tout se révèle efficace dans un cadre qui nous apparaissait bordélique à souhait jusqu’à maintenant.
Avec cet angle clairement défini, l’action demeure beaucoup plus appréciable, ce qui passe aussi par un meilleur équilibre entre la complexité des pouvoirs et la patte nerveuse des affrontements entre exorcistes, celle qui faisait tout le sel du manga jusqu’à la fameuse Traque mortelle, et qui se mélange si bien avec l’art de l’auteur. En somme, on retrouve le Jujutsu Kaisen qu’on appréciait, dans un combat final véritablement nerveux et quelques beaux élans de mise en scène. Akutami semble avoir repris la barre de son récit et bien que cela ne permettra probablement pas de sauver tout le dernier tiers de son manga, ça a le mérite de nous guider vers un dernier acte plus digeste et d’éventuellement conclure sur une note positive.
De bons espoirs, donc, puisqu’à cette bataille d’envergure se mêlent quelques petits affinements de personnages, donnant à l’ensemble une tension dramatique comme psychologique, y compris en ce qui concerne le fameux Sukuna que l’auteur décortique un tout petit peu plus.
Restent alors quelques défauts inhérents à l’œuvre comme une manie qu’a le mangaka de saboter le rythme de son combat par quelques micro-flashbacks explicatifs, voire des pans entiers de développement des pouvoirs et des combats par quelques notes d’entre chapitres, aveu complet du ratage narratif des derniers opus. Malgré ça, on passe un bien meilleur moment sur ce tome par rapport à ceux qui l’ont précédé, et on a bon espoir pour deux derniers opus au moins satisfaisants, au mieux intenses !
06/11/2025
08/01/2026