Jujutsu Kaisen Vol.1 - Actualité manga
Jujutsu Kaisen Vol.1 - Manga

Jujutsu Kaisen Vol.1 : Critiques

Jujutsu Kaisen

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 05 Mai 2020

Chronique 3

Les grands shônen du Shônen Jump ne constituaient pas un pan du manga qu'on attribuait aux éditions Ki-oon. Du moins... jusqu'à 2016, année qui marqua l'arrivée du hit My Hero Academia chez l'éditeur. En ce début d'année 2020, c'est un autre gros titre actuel du plus célèbre magazine de prépublication japonais que Ki-oon propose, un certain Jujutsu Kaisen.

Derrière ce titre se cache le premier manga de Gege Akutami, d'abord lancé en 2017 sous le titre "Toritsu Jujutsu Kôtô Senmon Gakkô" dans le Jump GIGA, avant de devenir un récit du Shônen Jump dès 2018. A noter qu'aujourd'hui, la première histoire a été publiée en temps que « volume 0 », l'oeuvre véritable démarrant alors par l'intrigue lancée dans le Jump.

Chaque année, le Japon recence des milliers de morts inexpliquées. Ces décès sont l'oeuvre des Fléaux, des entités nées de l'accumulation de sentiments négatifs des humains. Pour les contrer, des exorcistes ont placé dans certains lieux des reliques, protégées par un sceau conjurant le mauvais sort. Mais lorsque ces sceaux s'affaiblissent, ils attirent les Fléaux jusqu'à eux...
C'est ainsi que le lycée du jeune Yuji Itadori devient le lieu de macabres événements. Adolescent ordinaire et un poil naïf, le garçon vient de perdre son grand-père, et veut honorer ses dernières volontés en aidant autrui dans son quotidien. Au même moment, un puissant Fléau attaque son lycée et ses deux camarades de club. Pour cause : Une puissante relique, qui n'est autre que le doigt du démon Ryomen Sukuna, protégeait l'établissement. Pour sauver ses amis, l'intrépide Yuji ne réfléchit pas et avale la relique, absorbant en lui une part du démon. Avec cette nouvelle puissance, le jeune garçon va pouvoir lutter auprès des exorcistes, mais son geste inconsidéré aura un coût.

Le champ lexical des espris, des démonts et des exorcistes n'a rien de rare dans les grands shônen fantastiques, et on pourrait citer bien des noms comme Blue Exorcist, Twin Star Exorcist voire Bleach. Alors, le pitch de Jujutsu Kaisen ne présente rien de particulièrement novateur, et toute la lecture de ce premier opus semble confirmer que Gege Akutami ne cherche pas à dépayser son lectorat avec cette amorce qui nous place dans un cadre classique, appuyé par des codes et quelques micro-schémas qui ne surprennent pas par leur audace. Pour l'heure, le manga narre les aventures de l'impulsif mais bonne patte Yuji Itadori aux côtés d'exorcistes, après être devenu partiellement un démon, afin de combattre des diaboliques entités. Rien d'incroyablement novateur, mais les intentions de l'artiste ne sont pas là, en ce qui concerne ce volume premier.

Car à défaut de surprendre par ces bases, c'est davantage l'atmosphère et le style de l'artiste qui apportent un bel intérêt dans cette lecture. La « transformation » du protagoniste en est un argument marquant : ce dernier absorbe son pouvoir en avalant, cul sec, le doigt presque momifié d'un redoutable démon. Peu ragoutant et assez originale en terme d'approche, une ambiance délicieusement glauque qui va constituer le sel de ces premiers chapitres. Aussi, entre un univers spirituel étonnamment crédible, des démons monstrueux et dégoutant, et une touche d'humour noire bien sentie grâce à des personnages souvent cyniques, Jujutsu Kaisen semble déjà trouver une ambiance à part, et un ton qui sort du lot en matière de shônen du Jump.

Pour ces raisons, on est déjà tentés de suivre Gege Akutami, dans le récit qu'il commence à nous proposer. Ceci mêlé à un autre argument phare : La patte graphique de l'artiste. Son folklore est visuellement grotesque, ses entités effrayantes, ses personnages particulièrement donnent l'air particulièrement mur pour des adolescents, et les premières séquences d'action ont un rendu plus que vif, sans donner l'impression que le mangaka en fait trop. Le dessin sied à l'intrigue, pour une alchimie très efficace à l'heure actuelle. Évidemment, le ton comme le style de l'auteur auront le temps d'évoluer, la série ayant atteint la dizaine de volumes au Japon, à l'heure où ces lignes sont écrites.

Du côté de l'édition, Ki-oon livre une très bonne copie, comme à son habitude. Du côté de la fabrication, le travail est sans faille : Le papier épais qu'on connait chez l'éditeur, soutenu par une impression de qualité. Pas de page couleur, mais là est la routine des formats tankôbon du Shônen Jump.

La traduction, elle, a été confiée à Fédoua Lamodière, traductrice habituée aux grands œuvres et aux titres vintage. Son texte est ici efficace, vivant, drôle quand il y en a besoin, et plus glauque lorsque les situations s'y prêtent.

Alors, il convient de ne pas trop juger ce premier tome de Jujutsu Kaisen par son synopsis qui ne sort pas du lot. Derrière ce classicisme, l'auteur développe une esthétique et une ambiance qui lui sont propres, aussi le manga possède une belle marge de progression pour renforcer toutes ces qualités. Un premier tome qui attire sans mal la curiosité, pour un début de série à laquelle on veut donner une chance.


Chronique 2


Lancé en fanfare par une grande campagne de promotion, Jujutsu Kaisen était attendu avec une certaine impatience tant par son éditeur Français, à savoir Ki-oon qui a tout fait pour qu'on ne passe pas à coté, que par les lecteurs férus de shonen!
D'autant que depuis pas mal d'années, les titres mettant en scène des exorcistes fonctionnent plutôt bien et sont plus que représentés...mais attention toutefois à l'overdose!
Et justement lorsqu'un genre est largement représenté et que les références dans ce même genre sont connus de tous, il n'est pas forcément évident de se démarquer et de se faire une place! Une tache que Ki-oon et l'auteur de la série, Gege Akutami, ont fait le pari de relever.
Il s'agit tout simplement du premier titre de son auteur et déjà on voit en lui une nouvelle référence du shonen...la pression doit être bien forte. Et bien entendu, on ne fera aucun commentaire sur ce que le nom Gege peut évoquer au lectorat Français...on rigole un bon coup et on entre dans le vif du sujet bien plus sérieusement!

Un lycée classique, avec ses clubs, ses étudiants tout ce qu'il y a de plus banals...une vie tranquille! C'est dans ce contexte qu'évolue Yuji Itadori, un lycéen un peu forte tête, un peu glandeur... Il fait parti du club de spiritisme sans grande conviction, parce qu'il fallait bien choisir un club. Et pourtant un jour les deux seuls autres membres du club mettent la main sur une relique très puissante sans mesurer l'ampleur des conséquences... Il s'agit du doigt d'un puissant démon qui fut scellé, mais libérant le doigt des bandelettes qui l'emprisonnent, les camarades de Yuji réveillent une puissance incontrôlable et terriblement agressive! Sur un coup de tête Yuji va avaler le doigt du démon et s'emparer de ses pouvoirs!
Des exorcistes interviennent et décident de faire de notre jeune héros un des leurs étant donné que ce dernier parvient à canaliser la puissance du démon sans dépérir comme on pouvait s'y attendre.
Yuji va alors rejoindre une école d'exorcisme où il va entamer sa formation avec pour objectif de récupérer les dix-neuf autres reliques (des doigts donc mais de quatre mains) afin de les ingérer pour canaliser leur puissance.

S'il y a une chose qui apparaît évidente avec les premiers chapitres de ce titre c'est que ça ne traîne pas! Il ne faut pas attendre longtemps pour que le titre démarre sur les chapeaux de roues, après seulement quelques pages des démons envahissent le lycée et commencent à s'en prendre aux étudiants, et ce alors que le ni le décor ni les personnages ne sont réellement plantés!
L'auteur veut aller vite, se montrer percutant rapidement et ne pas laisser le temps aux lecteurs de se poser trop de questions! Et force est de constater que cela s'avère efficace, car malgré les multiples références qui nous viennent en tête, on est de suite plongé dans l'action et forcé de d’enchaîner les pages rapidement afin de savoir ce qui nous attend!
Ainsi très vite on découvre le personnage principal, le thème, les démons, les nouvelles capacités du héros, les exorcistes et leurs méthodes...et hop c'est parti, Yuji est recruté parmi eux! Le lecteur est ainsi bousculé et certains pourraient ne pas aimer mais je trouve cela particulièrement efficace!

Les références apparaissent nombreuses, difficile de ne pas penser à Blue Exorcist avec un héros qui renferme un démon et une école d'exorcisme, on pense également au plus récent Black Torch avec cette société secrète qui traque les démons et par le dynamisme de la mise en scène...et à bien d'autres titres...(Naruto pointe aussi le bout de son nez).
Mais les références c'est une chose, pour que le titre se démarque il faut des éléments novateurs, un concept intéressant et surtout des personnages riches et bien construits.
Pour ce qui est de ces derniers, Yuji apparaît immédiatement attachant avec son coté tête brûlée, privilégiant l'action à la réflexion quitte à apparaître totalement bourrin voire un peu benêt!
Le premier exorciste à entrer en scène, Megumi, se présente lui aussi intéressant avec son coté hautain et et sur de lui mais un brin délétère; un professeur (qui n'est pas sans rappeler Kakashi de Naruto) qui se présente comme surpuissant mais qui n'intervient à aucun moment, même dans les pires situations sous prétexte que c'est formateur pour ses élèves... Ensuite on découvre d'autres personnages qui ne demandent qu'à être développés mais qui s'annoncent prometteurs.

L'idée derrière ce titre est d'enfermer un démon dans un être à part capable de résister à sa puissance...rien de bien original en soi mais si c'est bien exploité cela peut s'avérer vraiment intéressant. Déjà dans ce premier tome nous avons des prémices de relation conflictuelle entre Yuji et le démon qui reprend conscience bien qu'enfermé dans le corps de notre héros.
Et pour voir comment tout ceci va évoluer, Ki-oon sort les deux premiers opus en même temps. Si ce procédé est de plus en plus courant ce n'est pas une raison pour ne pas le saluer!

Si la mise en scène s'annonce aussi prometteuse qu'elle est dynamique, graphiquement cela pèche encore un peu. Pour rappel il s'agit là de la première série de son auteur, et on découvre un trait qui manque parfois un peu de finesse avec des visages pas systématiquement réussis... Bref c'est perfectible, mais le titre commence à peine, tout comme le travail de son auteur qui ne manquera pas de s'affiner au fur et à mesure qu'il s'affirmera!
Cependant le design des démons, les fléaux est vraiment réussi.

On a donc là un premier opus assez classique dans la thématique et son développement mais qui s'annonce prometteur par son dynamisme et des personnages aussi amusants qu'intéressants.
Et on va immédiatement lire le deuxième tome pour approfondir tout ça!


Chronique 1

Ces derniers mois, difficile de ne pas avoir entendu parler de Jujutsu Kaisen: multiples bandes-annonces, grandes pubs, extraits, cadeaux offerts en librairie, interviews de l'auteur glissées dans des volumes d'autres séries... Depuis l'annonce de son acquisition en juin 2019, les éditions Ki-oon ont mis les bouchées doubles pour offrir une promotion à grande échelle à ce qui est présenté comme le nouveau hit en puissance du célèbre Shônen Jump. Et vu que Ki-oon a souvent du flair pour ce genre de choses (le cas My Hero Academia l'a largement prouvé précédemment), on a forcément envie de faire confiance à l'éditeur, d'autant plus que l'adaptation animée annoncée pour cette année devrait encore accroître la popularité du titre.

Lancée en 2018 dans le plus célèbre magazine de manga nippon, après un chapitre pilote sorti l'année précédente dans le Shônen Jump Plus GIGA sous le titre Tokyo Metropolitan Magic Technical School, Jujutsu Kaisen est la toute première série de Gege Akutami, mangaka ayant d'abord été l'assistant de Yasuhiro Kano sur la série Kiss x Death avant de concevoir quelques histoires courtes. Toujours en cours au Japon avec actuellement 9 volumes sortis, l'oeuvre reprend la bonne vieille recette d'action à base d'exorcistes... mais en promettant de l'exploiter à sa sauce !

Nous voici dont plongé très vite aux côtés de Yuji Itadori, un lycéen un peu à part: même s'il ne croit pas aux fantômes et autres esprits, il fait partie du club de spiritisme de son lycée avec deux autres adolescents, plus pour passer le temps qu'autre chose. Forte tête, il ne sait pas encore ce qui l'attend quand ses compagnons de club mettent la main sur une étrange relique, un doigt sectionné et momifié qui aurait appartenu à un démon millénaire nommé Ryomen Sukuna. En choisissant de déballer le doigt du linceul qui l'emprisonnait, sa camarade de classe libère une puissance folle et meurtrière, si bien que pour régler la situation Yuji ne trouve rien de mieux que d'avaler la relique ! Selon les exorcistes venus à la rescousse, cet acte doit vouer l'adolescent à une mort certaine... et pourtant, Yuji reste en vie, parvient à garder en lui la puissance se dégageant du doigt... mais doit désormais vivre en abritant en lui Ryomen Sukuna, le démon aux deux visages. Embarqué par les exorcistes dans une école dédiée à l'apprentissage de l'exorcisme, le jeune garçon n'a désormais pas d'autre choix que de coopérer avec eux. Il aurait dû être condamné à mort pour son acte, mais le fait qu'il ait survécu à l'ingestion du doigt en fait un cas à part et très prometteur...

On ne va pas le cacher, Jujutsu démarre vite. Très vite. Trop vite. Les premières dizaines de pages, si l'on n'adhère pas immédiatement à l'ambiance et au rythme effréné, peuvent laisser un peu circonspect, tant l'auteur décide d'y enchaîner un peu toute sa mise en place de manière expéditive. Cela se traduit aussi par quelques moments pouvant paraître un peu trop WTF, sans compter le choix soudain de Yuji de bouffer le vieux doigt décrépi, un acte plutôt improbable... Même si au moins, ça montre d'emblée, de façon superficielle mais marquante, la personnalité de ce personnage principal.

Et les personnalités sont peut-être ce qui finit par séduire le plus au fil de la lecture de ce premier volume, Gege Akutami faisant un choix clair de ce côté-là: proposer des visages principaux plutôt têtes brûlées et un brin timbrées. Ainsi, Yuji est toujours du genre à foncer dans le tas quitte à parfois frôler le pire, comme quand il avale le doigt, et son caractère n'est guère arrangé par le fait qu'il doive désormais vivre avec, en lui, en démon millénaire dont il peut certes utiliser la force si besoin, mais qui n'attend qu'une chose: pouvoir prendre entièrement et définitivement possession de lui ! Et autour de lui, il est possible de bien apprécier les quelques autres visages un brin ravagés aussi qui viennent épauler Yuji. Un gars a priori fiable mais plutôt hautain en Megumi, une miss aux allures de furie en Nobara, en professeur qui bien que puissant à tendance à ne pas faire grand chose (parce que selon lui il faut laisser les jeunes se former)... Ce qui est étonnant aussi, c'est de découvrir les raisons parfois idiotes pour lesquelles ils se sont engagés dans la voie de l'exorcisme, la palme étant adressée à Nobara qui voulait juste quitter sa cambrousse pour vivre à Tokyo. Des motivations et des caractères qui, en toile de fond, permettent d'avoir des personnages principaux ne semblant aucunement tout blancs, tout gentils: ils sont leurs mauvais côtés, leur caractère parfois sale, ce qui dénote un peu, en plus d'amener plusieurs notes d'humour un peu déjanté au niveau de leurs interactions.

Reste donc à voir ce que cela donnera, mais en attendant, après un début un peu précipité, les choses se mettent mieux en place, en ne traînant jamais, mais avec clarté. Pour l'instant, on n'a quasiment que du très classique côté scénario. En se basant sur une certaine réalité, celle voulant qu'au Japon environ 10 000 personnes disparaissent de façon inexpliquées, Akutami dévoile un concept déjà vu d'exorcisme et de chasse aux démons, et pose très vite le concept, avec notamment le système de classes de "fléaux", et l'intégration dans l'école d'exorcisme. Néanmoins, quelques points viennent piquer suffisamment la curiosité, comme le fait que l'école est tellement en manque de main d'oeuvre (par exemple,il n'y a que 3 élèves de seconde) qu'elle est souvent obligée d'envoyer même les nouvelles recrues en mission. Mais on pense surtout à ce qui devrait être l'un des fils rouges de l'intrigue: la recherche des autres doigts de Ryomen, 20 au total (car il avait 4 bras), que Yuji devra s'accaparer aussi... au risque de résister de moins en moins au démon ?

Visuellement, c'est à la fois un peu maladroit, et plein d'idées. Maladroit, car on sent bien que Jujutsu Kaisen est la première série de l'auteur quand on voit plusieurs petites inégalités au niveau des visages ou des anatomies (la grosseur des mains ou des doigts parfois, entre autres), ou quand on peine à bien lire certaines pages où l'action déjantée prend le dessus. Plein d'idées, car concrètement il y a dans les designs quelque chose de très expressif et de très franc et brut qui rend l'ensemble bien vivant, la mise en scène cherche souvent à rester dans le mouvement, et les premiers designs de fléaux s'avèrent particulièrement prometteurs avec un vrai travail dans leurs dégaines.

Jujutsu Kaisen s'offre alors un premier volume à la fois très classique dans l'installation de l'univers et de l'histoire, voire un peu trop expéditif dans les premières dizaines de pages, mais également porteur de pas mal de promesses dans les personnalités qui s'installent et dans la tonalité un peu ravagée/hystérique. Portée par un dessin encore un peu maladroit mais montrant pas mal de bonnes choses, l'oeuvre a normalement tout pour se bonifier sur la longueur, chose que l'on pourra d'ailleurs commencer à vérifier avec le tome 2, paru en même temps que le 1er !

Côté édition, on retrouve le petit format shônen habituel de Ki-oon, avec une excellente qualité de papier (bien épais et sans transparence tout en restant souple) et d'impression (aucun moirage, et l'encre ne bave aucunement), une jaquette très proche de l'originale japonaise, des choix de police soignés, et une traduction enlevée de Fédoua Lamodière, traductrice se montrant toujours aussi à l'aise dans ce type de shônen d'action/aventure.
  

Critique 3 : L'avis du chroniqueur
Takato

15 20
Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs