Jin Vol.10 : Critiques

Dane le milieu du théâtre Kabuko où les hommes endossent des rôles féminins, l'omniprésence de maquillage à base de plomb cause des dégâts énormes sur la santé de ces derniers. Les connaissances de Jin Minakata peuvent alors s'exposer afin de sauver le peu de vie qu'il reste à certains d'entre eux, surtout lorsqu'il s'avère que ce sont des figures légendaires de cette culture telles que Kichijuro.
Dans le même temps, les techniques inédites que possèdent ce médecin mettent à mal les traditions médicinales dirigées par l'école chinoise. Certains patients ou hauts dignitaires se voient dans l'impossibilité de soutenir le médecin publiquement ou même de faire appel à lui.
Ainsi, dans ce nouveau volet, c'est à travers le monde des sumos que l'auteur nous narre les nouvelles frasques et miracles opérés par Jin.

En nous ballotant finalement dans la culture populaire japonaise du siècle dernier, les lecteurs trouvent à travers ce titre un moyen différent de s'intéresser à ces mythes, et l'auteur l'a bien compris. Depuis les derniers volumes où l'on constatait tantôt les affrontements politiques et idéologiques, tantôt les maux populaires, Murakami prend le pari d'axé son titre à la limite des deux, par le biais de la représentation offerte au peuple par certains.

De tome en tome, le lecteur apprend à connaître le docteur, en voyageant dans une culture inconnue - ou très peu connue - en profitant au passage des rencontres médicales. Un titre qui confirme son statut d'ovni, en se démarquant de plus en plus du pitch original qui le situait dans le domaine de la science fiction.
Ce titre est clairement positionné dans le thème médical mais constaté par les yeux des médecins d'aujourd'hui avec des techniques d'époque.