Jigoku no senki – Le démon funeste Vol.3 - Actualité manga

Jigoku no senki – Le démon funeste Vol.3 : Critiques

Jigoku no Senki

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 05 Avril 2022

Au coeur du sombre univers de la ville corrompue de Minowa, l'heure est venue pour le tueur Yajima de raccrocher définitivement, au fil d'un troisième et dernier volume où les petites affaires se suivent et... se ressemblent un peu trop, malheureusement.

Sont effectivement au programme, 7 derniers chapitres pour autant de missions où notre anti-héros devra notamment régler leur compte à une bande de motards avec l'aide de Kakegawa, stopper les exactions du commissaire divisionnaire de la police qui est en réalité très éloigné de l'apparence gentille qu'il montre à tout le monde, trouver le moyen de liquider un ponte de la finance qui est toujours sur ses gardes, stopper une panthère blanche qui s'est échappée du zoo et tue quiconque se trouve devant elle, punir des soldats sans foi ni loi d'une base militaire américaine, dénicher un mystérieux assassin..., le tout avant de régler une bonne fois pour toutes ses comptes avec le pourri commissaire Kurokawa.

Comme pour les volumes précédents, chaque chapitre narre donc une affaire qui est différente et qui reste donc brève, ce qui pousse les auteurs à aller à l'essentiel et, de ce fait, à emprunter de temps à autre des facilités. Mais là où, dans le tome 2 en particulier, on faisait facilement fi de cette limite pour plutôt s'intéresser à l'évolution d'un Yajima toujours plus dépourvu d'émotion (il ne tuait plus uniquement selon ses contrats, était prêt à effectuer des dommages collatéraux, et s'adaptait finalement à la profonde corruption de la ville au point d'en venir l'un des maillons), ici il n'y a plus d'évolution. Certes, entre les simples racailles, les truands, les hauts placés comme le ponte de la finance, ou les membres corrompus de la police, la galerie de méchants à abattre est toujours aussi variée et témoigne de toute la noirceur de cette cité où les rares personnes honnêtes sont les victimes, mais concrètement il n'y a rien de neuf par rapport au volume précédent. Plus embêtant encore, Toshio Maeda et Shirô Azuma semblent alors, ici, de se contenter de remplir un cahier des charges, avec à chaque chapitre la dose de violence et d'érotisme macho, quitte à parfois peiner à justifier cet érotisme en balançant certaines scènes chaudes un peu de façon aléatoire.

La noirceur de ton et la brutalité de l'ensemble, sous le dessin globalement toujours aussi intense de Maeda, auront de quoi satisfaire jusqu'au bout les plus gros fans, mais concrètement cet ultime volume manque d'inspiration, malgré une toute fin qui, justement, propose a contrario des idées audacieuses. Effectivement, cette conclusion, nihiliste à souhait et vraiment dramatique dans la façon dont la figure la plus innocente de l'oeuvre en pâtit, a de quoi marquer les esprit jusque dans sa dernière case explosive et nous laissant donc sur un moment fort, mais il est vraiment dommage que les deux mangakas aient décidé de rusher en seulement un chapitre ce qui était censé être le fil rouge de leur scénario.

Le dernier tome de Jigoku no Senki déçoit donc un peu à cause de son manque d'ambition, de son absence d'évolutions (là où le tome 2 laissait espérer mieux) et de ses intrigues plutôt répétitives. Restent l'ambiance et les qualités visuelles, qui sont là jusqu'au bout.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
11.5 20
Note de la rédaction