Jeu du hasard (le) - Actualité manga

Jeu du hasard (le) : Critiques

Guuzen ga nokosu mono - kioku senmei II

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 25 Mars 2010

Ce one shot est l’épilogue de la série Please save my earth. Cet opus comporte en fait l’histoire de Mikuro (souvenirs distincts II) et Birth (souvenirs distincts III), qui suivent tous deux la longue série de l’auteur, Please … Il est donc difficile pour un néophyte de s’y retrouver, bien que seuls les personnages aient vraiment appartenu à cette autre histoire que certains n’auront pas lue. De plus, l’auteur explique assez bien qui est qui, qui vient d’où et dans quel ordre lire ses œuvres. Il est donc recommandé mais pas obligatoire d’avoir lu Please avant de se plonger dans ce manga là, qui n’est qu’un petit complément pour retrouver l’ambiance du précédent. Mikuro est donc pourvu d’une force surnaturelle appelée ESP qui serait en temps normal étudié par l’EPIA, le bureau fédéral en charge de l’examen des différents porteurs de pouvoir. Mais on s’intéresse moins à ce pouvoir qu’à sa petite vie, qui croisera celle de Paméla, qui l’amènera à se souvenir de choses bien désagréables. Mikuro a en effet deux mères, dont une qui le hait et l’autre dont il est amoureux. La vie devient alors bien difficile quand on se retrouve à devoir réprimer ses sentiments pour une femme qui n’a fait que nous accueillir … 


Le manga permet d’approfondir un des personnages secondaires de Please, avec cependant beaucoup de difficultés narratives. On se perd, on ne comprend pas tout même en ayant déjà lu des œuvres de l’auteur, et le récit se perd lui-même. De plus, la mise en route est bien trop longue pour une histoire qui ne prend pas l’intégralité des pages tout en prétendant développer une intrigue sombre et complexe, avec du surnaturel à la clé. La deuxième histoire, Birth, est un peu moins maladroite mais moins intéressante. Elle se perd dans des explications à propos d’un jeune homme qui chercherait inlassablement la même femme, jusqu’à ce qu’une partie de lui brise ce cercle vicieux. Une histoire sur de la science fiction bien mal présentée, sur un suicide totalement inadapté … L’auteur fait tomber ses personnages dans le désespoir sans même que l’on comprenne pourquoi, ne sachant rien de ce qu’il se passe dans la tête de tous les protagonistes. Enfin, on termine le tome sur une minuscule histoire en deux parties, au sujet d’un robot, Minus, de sa propriétaire et d’un de ses prétendant souhaitant à tout prix la voir nue … On doute quelque peu de la pertinence de ce récit, qui ne s’étend que sur quelques pages, est empli de ridicule et ne présente pas le moindre intérêt. 


Il est difficile de trouver des qualités dans ce manga, qui en un tome réunit trois histoires toutes plus farfelues et mal gérées les unes que les autres. Mikuro manque de conviction et son environnement d’explications, Laïka est proprement insupportable et pédante, et ne parlons même pas de Tatsuya et de son plan pour prendre la place de Minus ou de s’en servir à de mauvaises fin. D’un bout à l’autre, on ne trouve que ridicule ou incertitudes, sans qu’aucun des récits ne soit clair. Sans les quelques ébauches d’explications de l’auteur dans les premières colonnes de bavardages, un lecteur lambda n’aurait jamais pu finir le tome … 


Pour ce qui est des dessins, il ne faut pas s’attendre à ce qu’ils rattrapent un scénario totalement décousu. On peut relever de nombreuses disproportions au niveau des corps, des regards assez vides d’expression, des cheveux qui ne font pas naturels, des attitudes parfois trop figées, des figures humoristiques à peine plus exagérées que le graphisme d’origine, des fonds limités ou alors non reconnaissables, une mise en page anarchique et des visages qui se modifient au rythme des pages. Sur l’histoire de Minus, le tout est encore plus laid, avec des casques en guise de chevelure, des simplifications graphiques honteuses, un découpage parfois presque académique … On ne retrouve absolument rien de vivifiant dans ces dessins, qui ne font qu’enfoncer royalement une histoire très mauvaise. Tonkam sert pour la peine une édition très moyenne, assortie d’une couverture hideuse avec son dessin basique, ses couleurs criardes et son manque d’effets de texte. Bref, une impasse à faire absolument, même pour les fans de Please save my earth !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
6 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs