Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 27 Septembre 2011
Sans surprise, Hana a raté son dernier examen suite à la pièce montée préparée en urgence la veille de celui-ci. Résolue à tenir parole, elle fait donc ses adieux aux Hyuga sans pour autant leur expliquer les raisons de son échec. Hayato ne l'entend pas de cette oreille et tente en vain de la rattraper, lui proposant même de l'épouser ! Et, au loin, Maezawa semble lui aussi décidé à passer à l'action.
Ce n'est pas nouveau, Ayumi Komura se plait à nous surprendre avec quelques passages très étonnants. Dans le genre, la demande en mariage d'Hayato n'est pas mal du tout. Sauf que, pour le coup, question crédibilité, c'est pas beaucoup plus brillant qu'Hana lors de son fameux examen raté. Il est coutume de dire que l'amour rend bête. Et bien là, effectivement, Hayato semble confirmer cela de manière on ne peut plus virulente. Il se fâche avec tout le monde, enchaine les crises de jalousie, sort maladresse sur maladresse. Bref, on l'a connu plus appréciable. En soi, cette situation, bien que trop extrême, n'est pas une mauvaise idée mais, et comme ce fût déjà le cas par le passé, l'auteur ne parvient pas à en tirer parti de manière à susciter de véritables émotions chez le lecteur. Outre l'irritation de voir notre héros faire tout et n'importe quoi, bien entendu.
En parlant d'être irritant, un autre qui s'en sort très bien dans ce domaine,c'est ce bon vieux Maezawa. Ce dernier sera bien évidemment la raison de la jalousie d'Hayato et la troisième pointe du triangle. L'employé de la pâtisserie Ashitaba est décidé à mettre des bâtons dans les roues du couple qui vient de se former et de garder Hana pour lui tout seul. Pire, de partir à l'étranger avec elle. Mais en se montrant uniquement horripilant, se perdant dans des scènes trop décalées et en ne plaidant jamais sa cause auprès du lecteur, le bonhomme a bien du mal à s'imposer à nous comme indispensable au récit, bien au contraire.
Ceci dit, tout n'est pas non plus à jeter dans ce sixième opus. La conclusion de la partie consacrée à l’échec scolaire d'Hana se montrera surprenante et s'inscrit bien davantage dans le ton de la série. Le court épisode à la plage fonctionne lui aussi convenablement et met en scène des personnages déjà plus appréciable que Maezawa. Et qu'on aimerait voir un peu plus souvent, d'ailleurs. Cependant, ces bonnes choses tendent à se perdre dans un tome légèrement confus où les mauvais choix prennent le pas sur les idées lumineuses.
Voila donc un volume en deçà des précédents qui se focalise en partie sur la nouvelle menace qui pèse sur le couple Hana-Hayato, personnifiée par Maezawa, sans que cela ne soit une franche réussite pour autant. Gageons toutefois que J'aime les sushis saura rebondir et nous offrir deux derniers tomes dignes des précédents opus !