Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 07 Septembre 2021
Chronique 2 :
Après avoir réveillé l'arche qui se trouvait au sein de la maison d'Astra, le coeur de la sorcière Arctica a recouvré toute sa puissance, et cette dernière s'apprête à déversé sa colère sur le monde, en lâchant dessus une nuée de monstres. Bien que les paladins soient envoyés au front, ils semblent malheureusement incapables de faire le poids... Alors, tandis qu'Astra reste prisonnier de l'arche mais est bien décidé à sauver les meubles (littéralement) et à retrouver sa maison adorée, le saut pourrait peut-être venir de là où on ne l'attend pas. Car au fil de ses péripéties, Astra s'est fait un paquet de connaissance, de compagnons, d'amis, et tous semblent décidés à agir à leur échelle...
Le changement dont d'Its My life est une chose à laquelle Imomushi Narita a pris soin de nous préparer depuis un moment: voici déjà plusieurs volumes que la mangaka prévient dans ses postfaces que l'histoire, au départ si légère et agréable, était destinée à s'assombrir. Depuis la fin du tome 7 en particulier, c'est une chose que l'on ressent plus fortement, puisque la principale menace de la série a enfin fini par éclore, en ayant ensuite aboutit à un huitième volume riche en révélations.
Alors forcément, on attendait de ce neuvième opus qu'il poursuive cette montée de tension et d'enjeux... chose que l'autrice fait plus ou moins, et de manière détournée, en choisissant non pas de croquer Astra et ses plus proches alliés face au danger, mais plutôt en tâchant d'offrir un rôle dans la bataille à chacun des assez nombreux personnages secondaires ayant jusqu'à présent animé régulièrement la série. Bien sûr, on a le trio Noah/Kyuss/Elise qui décide de directement voler à la rescousse d'Astra, faisant que, tout comme notre héros lui-même d'ailleurs, on ne les voit quasiment pas du tome. Narita nous propose plutôt de suivre en parallèle les agissements des différents autres groupes de personnages secondaires, que ce soit Carbuncle, Riff, Slime (si si) et les autres qui essaient de protéger les habitants et le village, la vice-capitaine Rose et ses troupes se frottant à la menace à la capitale, Gogor et la peluche (puisqu'on vous dit que tous les personnages secondaires sont à l'honneur) se retrouvant eux-mêmes confrontés au danger, Johnny et les autres membres de Dead End Order affrontant les monstres à leur manière dans un esprit purement metal nous rappelant bien les goûts musicaux de l'autrice, ou même les frères draconiens Angus et Malcolm qui se retrouvent dans une situation héroïques qu'ils n'auraient jamais imaginé.
Et dans les faits, ça donne un gloubiboulga assez cool, dans la mesure où Narita compense ses lacunes visuelles (la plupart des scènes d'action sont assez peu lisibles) par un choix de beaucoup varier les ambiances selon les groupes de personnages qui se battent. Par exemple, là où le comique revient au galop via les frères draconiens qui se retrouvent en héros malgré eux, c'est quelque chose de plus touchant qui a lieu du côté de Gogor, l'attachant dragon faisant ici face à son passé, et même de la peluche qui a un joli rôle. Et c'est même une petite explosion d'intensité dramatique que nous offre la mangaka du côté de Johnny et de son groupe, marquant avec une certaine réussite la fin de parcours d'un des personnages les plus chouettes de l'oeuvre.
Le vrai baroud d'honneur d'Astra et Noah n'est donc pas encore pour tout de suite: il reste encore deux volumes à la mangaka pour ça. En attendant, Narita revient ici avec une certaine efficacité sur le rôle de nombre de personnages secondaires, témoignant ainsi de son attachement pour tout le petit monde qu'elle a créé. Malgré les moments confus des scènes d'action, la lecture est, alors, toujours appréciable.
Chronique 1 :
La sorcière Artica a retrouvé son pouvoir et à réveillé l'Arche qui sommeillait dans la maison d'Astra. La demeure n'est plus tandis que l'ancien chevalier est fait prisonnier par l'ennemi, la sorcière envoyant des hordes de monstres saccager le monde. C'est sans compter la contre-attaque des paladins mais aussi de l'ensemble des amis d'Astra, déterminés à éliminer la menace et à sauver leur compagnon.
Le It's My Life doux, paisible et comique n'est plus. Avec l'opus précédent, Imomushi Narita a mené son récit vers une autre dimension, plus dramatique et épique, laissant croire que nous sommes désormais en plein arc final du récit (ce qui n'a rien de déconnant, la série comptant onze volumes au total).
Et tout comme le tome précédent avait pour enjeu de narrer les événements expliquant ce grand chamboulement scénaristique, l'autrice se fixe comme objectif un tome où Astra n'apparaît quasiment pas. Ainsi, cette faite fait office de récit chorale dans lequel nous ne suivons pas le héros, et où ses plus fidèles compagnons ne sont eux aussi que peu présent. L'ensemble gravite alors aux côtés des autres, des figures secondaires qui vont trouver leur place dans cette situation chaotique, permettant parfois même à la mangaka de conclure des chemins de personnages.
Il y a de quoi être surpris, parfois, des choix faits dans ce tome, dans un tumulte aux enjeux particulièrement graves. Certains lecteurs seront peut-être frustrés de voir les personnages importants relégués au second plan, tandis que des personnages a priori insignifiants trouvent un rôle, comme le dragon Gogor mais aussi les deux frères draconiens qui ne faisaient office que d'équivalent à la Team Rocket jusqu'à présent. Mais c'est aussi l'audace de la démarche, que chacun appréciera ou non. Alors, des figures dont on pouvait douter du potentiel prennent parfois part à la bataille, chamboulant le cours de cette guerre, ce dans des séquences qui peinent parfois à proposer un découpage fluide.
De cette manière, l'autrice cherche parfois à rebondir sur des événements passés afin de conclure différents petits axes de son récit, concernant ces personnages secondaires. La toute fin du tome va pourtant achever le parcours d'une figure plus importante : Johnny. Via une séquence musicale, le tome trouve un climax intense et émotionnellement fort. Un moment sincère de cet opus, du fait que l'autrice y intègre sa passion qu'est le heavy metal, donnant immédiatement une facette encore plus personnelle à l'acte décisif de ce tome. C'est assez simple dans la forme, mais totalement conforme aux idées de la série depuis ses débuts, en plus de conclure l'arc d'un personnage qui nous aura ému.
Les dernières pages correspondront sans doute à ce que beaucoup attendaient de ce tome, avec un retour des héros de la série au premier plan. Cette dantesque bataille finale entre dans une autre phase, avec déjà quelques rebondissements supplémentaires au programme, pour une cadence vive toujours très bien maintenue. Il ne reste alors que deux tomes avant la fin d'It's My Life, ce qui annonce une suite effrénée qu'on attendra avec hâte.
Après avoir réveillé l'arche qui se trouvait au sein de la maison d'Astra, le coeur de la sorcière Arctica a recouvré toute sa puissance, et cette dernière s'apprête à déversé sa colère sur le monde, en lâchant dessus une nuée de monstres. Bien que les paladins soient envoyés au front, ils semblent malheureusement incapables de faire le poids... Alors, tandis qu'Astra reste prisonnier de l'arche mais est bien décidé à sauver les meubles (littéralement) et à retrouver sa maison adorée, le saut pourrait peut-être venir de là où on ne l'attend pas. Car au fil de ses péripéties, Astra s'est fait un paquet de connaissance, de compagnons, d'amis, et tous semblent décidés à agir à leur échelle...
Le changement dont d'Its My life est une chose à laquelle Imomushi Narita a pris soin de nous préparer depuis un moment: voici déjà plusieurs volumes que la mangaka prévient dans ses postfaces que l'histoire, au départ si légère et agréable, était destinée à s'assombrir. Depuis la fin du tome 7 en particulier, c'est une chose que l'on ressent plus fortement, puisque la principale menace de la série a enfin fini par éclore, en ayant ensuite aboutit à un huitième volume riche en révélations.
Alors forcément, on attendait de ce neuvième opus qu'il poursuive cette montée de tension et d'enjeux... chose que l'autrice fait plus ou moins, et de manière détournée, en choisissant non pas de croquer Astra et ses plus proches alliés face au danger, mais plutôt en tâchant d'offrir un rôle dans la bataille à chacun des assez nombreux personnages secondaires ayant jusqu'à présent animé régulièrement la série. Bien sûr, on a le trio Noah/Kyuss/Elise qui décide de directement voler à la rescousse d'Astra, faisant que, tout comme notre héros lui-même d'ailleurs, on ne les voit quasiment pas du tome. Narita nous propose plutôt de suivre en parallèle les agissements des différents autres groupes de personnages secondaires, que ce soit Carbuncle, Riff, Slime (si si) et les autres qui essaient de protéger les habitants et le village, la vice-capitaine Rose et ses troupes se frottant à la menace à la capitale, Gogor et la peluche (puisqu'on vous dit que tous les personnages secondaires sont à l'honneur) se retrouvant eux-mêmes confrontés au danger, Johnny et les autres membres de Dead End Order affrontant les monstres à leur manière dans un esprit purement metal nous rappelant bien les goûts musicaux de l'autrice, ou même les frères draconiens Angus et Malcolm qui se retrouvent dans une situation héroïques qu'ils n'auraient jamais imaginé.
Et dans les faits, ça donne un gloubiboulga assez cool, dans la mesure où Narita compense ses lacunes visuelles (la plupart des scènes d'action sont assez peu lisibles) par un choix de beaucoup varier les ambiances selon les groupes de personnages qui se battent. Par exemple, là où le comique revient au galop via les frères draconiens qui se retrouvent en héros malgré eux, c'est quelque chose de plus touchant qui a lieu du côté de Gogor, l'attachant dragon faisant ici face à son passé, et même de la peluche qui a un joli rôle. Et c'est même une petite explosion d'intensité dramatique que nous offre la mangaka du côté de Johnny et de son groupe, marquant avec une certaine réussite la fin de parcours d'un des personnages les plus chouettes de l'oeuvre.
Le vrai baroud d'honneur d'Astra et Noah n'est donc pas encore pour tout de suite: il reste encore deux volumes à la mangaka pour ça. En attendant, Narita revient ici avec une certaine efficacité sur le rôle de nombre de personnages secondaires, témoignant ainsi de son attachement pour tout le petit monde qu'elle a créé. Malgré les moments confus des scènes d'action, la lecture est, alors, toujours appréciable.
Chronique 1 :
La sorcière Artica a retrouvé son pouvoir et à réveillé l'Arche qui sommeillait dans la maison d'Astra. La demeure n'est plus tandis que l'ancien chevalier est fait prisonnier par l'ennemi, la sorcière envoyant des hordes de monstres saccager le monde. C'est sans compter la contre-attaque des paladins mais aussi de l'ensemble des amis d'Astra, déterminés à éliminer la menace et à sauver leur compagnon.
Le It's My Life doux, paisible et comique n'est plus. Avec l'opus précédent, Imomushi Narita a mené son récit vers une autre dimension, plus dramatique et épique, laissant croire que nous sommes désormais en plein arc final du récit (ce qui n'a rien de déconnant, la série comptant onze volumes au total).
Et tout comme le tome précédent avait pour enjeu de narrer les événements expliquant ce grand chamboulement scénaristique, l'autrice se fixe comme objectif un tome où Astra n'apparaît quasiment pas. Ainsi, cette faite fait office de récit chorale dans lequel nous ne suivons pas le héros, et où ses plus fidèles compagnons ne sont eux aussi que peu présent. L'ensemble gravite alors aux côtés des autres, des figures secondaires qui vont trouver leur place dans cette situation chaotique, permettant parfois même à la mangaka de conclure des chemins de personnages.
Il y a de quoi être surpris, parfois, des choix faits dans ce tome, dans un tumulte aux enjeux particulièrement graves. Certains lecteurs seront peut-être frustrés de voir les personnages importants relégués au second plan, tandis que des personnages a priori insignifiants trouvent un rôle, comme le dragon Gogor mais aussi les deux frères draconiens qui ne faisaient office que d'équivalent à la Team Rocket jusqu'à présent. Mais c'est aussi l'audace de la démarche, que chacun appréciera ou non. Alors, des figures dont on pouvait douter du potentiel prennent parfois part à la bataille, chamboulant le cours de cette guerre, ce dans des séquences qui peinent parfois à proposer un découpage fluide.
De cette manière, l'autrice cherche parfois à rebondir sur des événements passés afin de conclure différents petits axes de son récit, concernant ces personnages secondaires. La toute fin du tome va pourtant achever le parcours d'une figure plus importante : Johnny. Via une séquence musicale, le tome trouve un climax intense et émotionnellement fort. Un moment sincère de cet opus, du fait que l'autrice y intègre sa passion qu'est le heavy metal, donnant immédiatement une facette encore plus personnelle à l'acte décisif de ce tome. C'est assez simple dans la forme, mais totalement conforme aux idées de la série depuis ses débuts, en plus de conclure l'arc d'un personnage qui nous aura ému.
Les dernières pages correspondront sans doute à ce que beaucoup attendaient de ce tome, avec un retour des héros de la série au premier plan. Cette dantesque bataille finale entre dans une autre phase, avec déjà quelques rebondissements supplémentaires au programme, pour une cadence vive toujours très bien maintenue. Il ne reste alors que deux tomes avant la fin d'It's My Life, ce qui annonce une suite effrénée qu'on attendra avec hâte.