Issak Vol.6 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 08 Août 2019

Chronique 2
  
Issak, Zetta et les autres ont à peine le temps de faire le deuil du grand-père de la jeune fille qu'ils doivent déjà se préparer à partir au plus vite de Krahenstein: un émissaire du duc Maximilien de Bavière se présente face à la Baronne afin de capturer Heinrich, mais celle-ci le congédie fermement, et nul doute que le duc et ses hommes 'en resteront pas là. L'enjeu pour Heinrich, Issak, Zetta, Kuntz et la baronne est donc simple: rallier la marche de Brandebourg pour prêter main forte à Frédéric V, mais cela signifier traverser des contrées tantôt alliés, tantôt ennemis...

C'est ainsi un nouveau voyage qui débute pour le petit groupe, un voyage qui d'emblée démarre de façon fracassante avec l'irruption de forces catholiques bien décidées à empêcher nos héros de partir. Un tout petit peu d'action bienvenue, qui entretient quelque peu la tension... mais qui, malheureusement, tend à vite s'étioler dans une suite qui, malheureusement n'est guère passionnante.

En effet, la partie qui démarre dans la foulée amène nos héros jusqu'à une auberge où ils espèrent trouver refuge, mais où la situation va vite dégénérer dès lors que Zetta se retrouve accusée de ce qu'elle n'est pas par l'épouse du malhonnête aubergiste. A travers ce rebondissement, Shinji Makari amorce une bonne idée: celle visant à exploiter une triste réalité de l'époque, à savoir la chasse aux sorcières ! Mais cela ne fonctionne pas vraiment, pour certaines raisons. Tout d'abord, cette partie a un peu de mal à être bien rattachée à l'intrigue globale, si bien qu'elle apparaît presque un eu hors-sujet. Mais surtout, alors que cet "aparté" aurait pu tout de même être très intéressant, le récit se contente finalement de traiter la chasse aux sorcières dans les très grandes lignes, en présentant pas grand chose voire quasiment rien, dans un contexte qui apparaît expéditif (comprendre par-là que les enjeux autour des aubergistes et de la peur primaire des villageois face aux "sorcières" sont très vite balancés, sans être vraiment immersifs). A côté de ça, on aurait pu espérer que la blessure de Kuntz, sorte de fil rouge dans ce tome, apporte plus de tension, mais ce n'est pas le cas, tant l'urgence de la situation concernant sa santé est peu mise en avant.

Restent alors deux choses à retenir de ce passage. Tout d'abord, la mise en avant de la confiance que la jeune Zetta, face au danger, accorde assurément à Issak, ce dernier ayant juré au défunt grand-père de la jeune fille de veiller sur elle. Ensuite, l'entrée en scène d'un personnage qui pourrait avoir son importance par la suite: Klaus, un homme semblant plus ou moins digne de confiance, mais utilisant habilement sa tête et suivant ses ambitions. A défaut d'être attachant, ce nouveau personnage intrigue suffisamment, si ben qu'on se demande facilement quel rôle il pourrait avoir par la suite.

Le tome n'est donc pas foncièrement déplaisant à suivre, mais au bout du compte il n'apporte pas grand chose, dans son ensemble, à la série. le récit semble ici stagner un peu, espérons donc que les aventures d'Issak redécolleront de plus belle dans le prochain opus.
  
  
Chronique 1
  
Le prince Heinrich quitte ses terres en compagnie de Issak afin de rencontrer un des nobles les plus influents de la cour de Vienne, mais il est poursuivi par les catholiques qui le traquent et veulent sa tête! Il se réfugient chez sa cousine qui prend des risques à son tour pour lui...et c'est ensemble qu'ils prennent une nouvelle fois la route pour rejoindre Charles d'Autriche, le frère de l'empereur Ferdinand II...

Nous avons ici une nouvelle fois un tome où il se passe de nombreuses choses mais ce coup là on a le sentiment que les événements n'évoluent que peu, que les choses n'avancent pas vraiment! Tout d'abord la quête des fusils "jumeaux" est totalement laissée de coté, d'ailleurs Lorenzo n'est même pas cité une seule fois dans tout le volume!
Ensuite, la fuite de nos héros se poursuit et il apparaît que le refuge chez la cousine du prince Heinrich n'ait en rien résolu quoi que ce soit et qu'il ne s'agisse qu'une étape dans le périple des protagonistes.

Et ce qui nous attend dans ce tome n'est donc qu'une étape supplémentaire mais qui plus est une étape qui n'apporte pas grand chose, au contraire on a le sentiment que cela sort de nulle part et que les auteurs l'ont posé là pour gagner du temps, pour étoffer et prolonger leur récit au lieu de se centrer sur l'essentiel.

Ici, outre le fait d'être attaqué par des catholiques (qui décidément n'aiment pas du tout leur prochain), nos héros vont faire escale dans un petit village pauvre où ils vont devoir faire face à la colère des villageois haineux envers les nobles et cherchant un coupable au froid diminuant les récoltes.
Ils vont donc faire face à la vindicte populaire qui va étrangement, et sans trop de raison se transformer en chasse aux sorcières...ainsi Zetta va se retrouver accusée de pactiser avec le diable et encourir le bûcher, ce qui ne manquera pas d'attiser la colère de Issak prêt à tout pour protéger la jeune fille, y compris ne pas respecter les consignes du prince de ne pas se faire remarquer et de ne pas blesser les villageois.
Ce qu'on retient de tout ceci c'est l'intervention d'un marchand opportuniste qui semble rejoindre la petite troupe et qui aura encore sans doute un rôle à jouer, mais il y avait sans doute d'autres façons de l'introduire que cette péripétie qui semble sortir de nulle part et qui ne sert nullement le scénario...

Un tome un peu en dessous de ce à quoi les auteurs nous ont habitués, un tome dont il n'y a malheureusement pas grand chose à retenir, qui se lit sans déplaisir toutefois mais sans passion non plus.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

11.75 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
12 20
Note de la rédaction