Issak Vol.3 - Actualité manga
Issak Vol.3 - Manga

Issak Vol.3 : Critiques

Issak

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 03 Octobre 2018

Critique 2


Lorenzo a eu un coup d'avance sur Issak: apprenant où il se rendait, il a pu anticiper et, à l'aide de son mousquet, mettre temporairement notre héros hors d'état de nuire. Blessé, Issak s'évanouit... ce qui est l'occasion parfaite, à travers ses souvenirs qu'il voit en rêve, pour nous offrir un petit flashback expliquant mieux comment la haine entre ces deux hommes s'est installée... On connaissait déjà toutes les grandes lignes de ces événements passés, donc on n'a aucune surprise. Mais cela permet au scénariste Shinji Makari d'insister un peu plus sur certains éléments, par exemple l'importance de posséder les deux mousquets, le rôle qu'a eu la fille du maître, ce que souhaitait le maître... Et évidemment, tout ceci permet de comprendre encore mieux le but respectif de chacun des deux guerriers japonais. En toile de fond, Makari est malin, car il joue très bien sur le contexte du Japon de l'époque, le pays étant alors, lui aussi, enlisé depuis très longtemps dans la guerre. Il en résulte des informations très classiques dans le fond, mais menées efficacement.


Après ce passage d'une grosse cinquantaine de pages, pas question pour le récit de perdre en rythme: face à la menace espagnole, les protestants doivent organiser comme ils peuvent la défense de la ville de Rosenheim où ils sont terrés, et aussi veiller à protéger les habitants face à des ennemis qui n'hésiteraient pas à les abattre... Seulement, comment faire avec Issak qui ne peut plus tenir son mousquet pour l'instant, alors qu'en face Lorenzo peut faire usage du sien quand il veut ? Mais parmi le camp espagnol, il y a aussi des individus un peu plus "nobles d'esprit", non barbare, et envisageant un combat plus loyal, au moins pour affronter le prince Heinrich...


Une grosse partie de ce tome sera alors un mélange assez bon de pas mal d'action et d'un peu de stratégie. L'action passe beaucoup par un affrontement qu'Issak et Heinrich doivent mener vaillamment, et de ce côté-là le dessinateur Double-S, malgré certaines cases qui peuvent paraître vides (notamment, car peu tramées), sait assurer le spectacle grâce à un trait dynamique, à un découpage emballant et à des angles de vue parfois assez ambitieux. Même s'il est parfois long, voire un peu facile, dans son issue, cet affrontement tient aisément en haleine. L'aspect stratégique, lui, passe essentiellement à travers une petite tactique pas bête d'Issak afin de gêner Lorenzo dans l'utilisation de son mousquet, une chose que l'on appréciera, car elle permet à l'oeuvre de ne pas s'enfoncer dans de la simple action "bête".


La note historique, elle, reste un peu plus discrète pendant une bonne partie du tome. Makari continue quand même de bien s'en servir comme contexte pour son récit, et certaines figures continuent d'intriguer un peu dans les deux camps, à l'image de Spinola ayant pris la place de son frère.


Issak, globalement, reste donc sur une bonne dynamique. Sur un cadre historique parfois trop succinct, mais tout de même bien utilisé, les auteurs continuent de livrer avant tout ici un divertissement assez nerveux et facilement prenant.


Critique 1


Fuchsburg est désormais complètement isolé de ses alliés et subit un siège de l'armée espagnole! Pour ne rien arranger, Issak est blessé, touché par son compatriote, celui qu'il recherche depuis si longtemps! 


Sans l'aide de leur meilleur guerrier et tireur hors pair, les troupes hollandaises risquent de tout perdre, d'autant qu'il est impossible de se montrer sous peine de périr sous les coups de fusil extrêmement précis de Lorenzo, l'antagoniste de Issak... 


Après deux tomes intenses centrés sur l'action, il semblait nécessaire de revenir un peu sur le passé de notre héros et d'approfondir ses motivations. La vengeance c'est bien, mais savoir pourquoi c'est mieux! 


Ainsi le tome s'ouvre sur un retour au Japon, on retrouve donc Issak et Lorenzo auprès de leur maître, un forgeron de renom ayant créé deux mousquets puissants et précis. Alors que ce même forgeron souhaite prendre sa retraite, il cache sur les fusils le secret pour les forger à la chaîne, et ainsi multiplier les armes extraordinaires. Il désigne également Issak comme son successeur, ce qui attise la jalousie de Lorenzo qui décide de voler les mousquets! 


C'est donc ainsi que commence la quête de Issak à travers des contrées étrangères, voilà pourquoi il se retrouve mêlé à une guerre qui n'est pas la sienne sur un champ de bataille bien loin de son Japon natal! 


Une fois cette courte introduction passée (parce qu'effectivement cela ne s'étend pas, trop...peut être même pas assez), nous revenons sur le siège de Fuchsburg et sur l'action omniprésente dont nous abreuvent les auteurs depuis le départ, et personne ne s'en plaindra! 


Face à la menace que fait peser constamment Lorenzo et son fusil diabolique, il faut trouver une solution, mais de leur côté les Espagnols se voient également contraints d'accélérer leur stratégie du fait des caprices de leur Prince! 


Le siège va alors se transformer en une violente bataille rangée, où Issak et Heinrich vont être acculés... 


L'intensité est toujours aussi présente, et si on ne s'inquiète pas réellement du sort de nos héros, c'est suffisamment bien amené pour créer un semblant un suspens et de tension! 


Suite à cela on revient sur des phases plus stratégiques et moins "bourrines" ce qui ne fait que renforcer l'attrait pour le titre. 


La conclusion de ce tome nous réserve une sacrée surprise qu'on n'avait pas vue venir et qui pourrait changer bien des choses à l'avenir sur l'ensemble de la série; l'opposition entre Issak et Lorenzo pourrait bien évoluer et s'orienter sur un affrontement à plusieurs. 


Un tome riche et prenant, qui parvient à nous surprendre tout en laissant peu de place à autre chose qu'à l'action, toujours aussi présente, mais toujours aussi fluide et saisissante! 


On attend la suite avec impatience! 


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs