Issak Vol.2 - Actualité manga
Issak Vol.2 - Manga

Issak Vol.2 : Critiques

Issak

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 04 Juin 2018

Critique 2


Alors qu'ils subissent un siège, les troupes Fuchsburg reçoivent l'aide de Issak, un mercenaire étranger, venu du Japon, une lointaine contrée, et parviennent, grâce notamment à ses exceptionnels talents de tireurs, à repousser l'ennemi. 


Issak a désormais toute la confiance du Prince Heinrich, le seigneur de Fuschburg, mais un nouvel assaut se prépare. Issak part en reconnaissance et tombe sur une patrouille ennemie...le combat fait rage et ce dernier n'en sortira pas indemne! 


Après un premier tome séduisant et plantant rapidement le décor, nous retrouvons non sans plaisir ce second opus du tandem Shinji Makari / Double S où l'engagement d'un valeureux guerrier au sein d'une violente guerre qui n'est pas la sienne n'est qu'un prétexte pour la vengeance! 


On retrouve donc Issak en bien mauvaise posture, vainqueur d'un redoutable combat, mais gravement blessé au bras, si bien qu'il n'est plus en mesure d'utiliser correctement sont incroyable mousquet! Ce qui ne l’empêche pas d'être d'excellent conseil: et si au lieu d'attendre l'ennemi, les troupes de Fuchsburg, bien que grandement inférieures en nombre, allaient à l'encontre de l'ennemi pour le prendre par surprise? 


Les titres historiques évoquant la stratégie militaire sont de plus en plus nombreux, on pensera notamment à l'excellent Ad Astra chez Ki-oon également, mais c'est toujours plaisant de voir des auteurs nous proposer ce genre de stratégies plutôt que de tomber dans le bête affrontement. 


Je serai incapable de vous dire si cela colle aux événements historiques, cette période étant bien loin d'être ma spécialité, cependant on se laisse volontiers séduire par la mise en place des différentes stratégies des différents protagonistes! 


La bataille en elle même fait grandement penser à celle qui conclura Wolfsmund (toujours chez Ki-oon, décidément) et repose une nouvelle fois sur les talents de notre héros, bien que blessé. 


Même si on se laisse absorber, et que c'est assez bien mené, il faut admettre que la mise en scène n'est pas ce qu'on a vu de mieux, et est même assez peu lisible: si la violence est bien retranscrite, la bataille demeure assez confuse et on peine même à reconnaître les soldats des différents camps. Mais peut-être est-ce une volonté de la part des auteurs que de retranscrire cette confusion en pleine bataille...


Ensuite on regrette qu'une nouvelle fois la victoire ne semble dépendre que d'un seul homme, à savoir Issak bien évidemment, car cela nuit grandement au réalisme! 


La suite, bien qu'orientée également vers la stratégie, s'intéresse davantage à la quête personnelle de notre héros avec l'entrée en scène de celui qu'il recherche, un certain Lorenzo! On comprend donc que les noms de notre héros et de son ennemi ne sont que des transcriptions Européennes de Isaku et de Renzo, et déjà des points commencent à s’éclaircir, notamment sur l'importance des fusils des deux ennemis! 


Nous sommes donc happés par le suspens et la tension avant que le tome ne se conclue sur un événement dramatique qui pourrait changer bien des choses! 


Malgré ces défauts, on ne peut qu'être séduit par ce titre d'une grande richesse qui nous propose certes divers éléments déjà vus, mais qui a le mérite de les mêler de façon intelligente et séduisante! 


Critique 1


A l'issue de son combat contre une patrouille ennemie, Issak est ressorti facilement victorieux, mais néanmoins gravement blessé au bras. Une petite séance de "couture" à soulever les coeurs plus tard (mais au moins, on voit encore un peu plus quel homme robuste est le samouraï), le voici en convalescence... ce qui n'est pas forcément bon signe pour les troupes repliées dans le château en ruines de Fuchsburg. En effet, malgré la perte d'Ambroglio Spinola dont le siège a échoué, les Espagnols emmenés par Alfonso de Habsbourg ne comptent certainement pas en rester là, et préparent déjà leur nouvelle offensive. Alors que les mercenaires de Bormann ne sont plus là pour les épauler, les troupes de Fuchsburg devraient normalement beaucoup compter sur leur prodige japonais, mais sera-t-il seulement en état de combattre à nouveau rapidement ?


En premier lieu, ce deuxième volume affirme une chose que l'on voyait venir: la prise d'importance de la jeune Zetta aux côtés d'Issak. Notre héros étant blessé, celle-ci va s'affirmer un petit peu plus en jouant un rôle important auprès de lui, en quelque sorte celui d'un "bras de rechange", pour une situation certes assez prévisible, mais néanmoins intéressante.


Cela dit, est-ce que ça suffira pour faire face aux troupes espagnoles d'Alfonso ? Ceux-ci se mettent à nouveau en marche, et s'ils arrivent jusqu'à Fuschsburg, il ne fait aucun doute que les troupes qui y sont recluses ne résisteront pas. Mieux vaut alors attaquer avant d'être attaqué, prendre l'ennemi par surprise, et exploiter intelligemment le terrain et les armures lourdes des ennemis pour compenser l'infériorité numérique de nos héros... C'est alors un passage assez prenant que nous offrent les deux auteurs, dans la mesure où il allie de l'action assez dynamique à un petit aspect stratégique bienvenu. On y appréciera notamment la détermination et la vertu au combat du prince Heinrich Von Wittelsbach, qui mène habilement la danse en faveur des siens au front, même s'il sait très bien qu'en tant que fils d'une simple servante, son grand frère Frédéric V du Palatinat ne l'anoblira jamais. Et bien sûr, le rôle un peu à part d'Issak et de Zetta dans cette nouvelle bataille est tout aussi intéressant, d'autant que notre héros sait faire face instinctivement à certains pièges grossiers.


Cette phase passée, une autre se prépare déjà en ville, mais avant d'en arriver là Shinji Makari prend le temps d'enrichir encore un peu plus son récit pour accentuer les enjeux et l'attente. On pense notamment à la réponse que le scénariste nous offre concernant la question que l'on se posait sur la mort d'Ambrogio Spinola, qui ne correspondait pas historiquement niveau date: on a droit à une jolie petite pirouette, exploitant malicieusement un autre personnage historique en lien direct avec Ambrogio, et montrant que l'auteur aime bien jouer un peu avec l'Histoire ! On pense aussi à quelques brèves informations sur le contexte d'alors, comme le fait que l'athéisme était puni de mort dans cette contrée. Mais bien sûr, c'est surtout la toute dernière partie du tome qui amène un petit coup de tension supplémentaire, avec l'entrée en scène fracassante de "la nemesis" de notre héros ! Bien que totalement classique dans sa finalité (ça sert surtout à présenter le personnage, avec quelques dangers vites avortés), l'apparition de Lorenzo reste toutefois très prenante, d'autant qu'elle permet d'avoir quelques très brèves informations sur le passé commun des deux hommes et le but de l'ennemi... Juste ce qu'il faut pour entretenir la curiosité. Et puis là aussi, on devine la réponse à une autre interrogation du tome 1 concernant le nom "Issak" du héros, qui est tout simplement la version occidentalisée de son prénom.


Si la copie visuelle rendue par Double-S reste dans l'ensemble très prenante grâce à son dynamisme indéniable et à quelques excellents encrages, il reste néanmoins encore quelques lacunes: des cases parfois trop vides/blanches, un rendu des décors et des armures qui semble parfois vraiment trop tiré de photos... Néanmoins, ce n'est pas vraiment ça qui va affaiblir une série qui, ici, confirme globalement ses qualités.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs