Issak Vol.15 : Critiques

Chronique 2 :

Vivant leur propre rôle en marge de la décisive bataille de Bréda, Heinrich, Issak et leurs alliés doivent s'arranger pour sécuriser et contrôler la route qui approvisionne la ville, mais les voici dans une situation très délicate dans la forteresse de Heusden: le redoutable vicomte de la terreur a deviné leurs plans et les a acculés dans un entrepôt qui, malheureusement pour eux, regorge de poudre. Il suffirait d'un tire de canon passant par la porte pour que l'entrepôt, et nos héros avec, explosent ! Il leur faut donc trouver un moyen de sortir de là sans mourir, sachant qu'ils sont encerclés et qu'il n'y a qu'une seule ouverture...

La fin du 14e volume nous laissait sur un certain suspense, au vu de la situation extrêmement délicate dans laquelle se retrouvaient Issak et les autres. Et à l'arrivée, l'issue de ce problème n'est que moyennement convaincante: bien que la tension soit là et que le plan imaginé par le mercenaire japonais soit aussi audacieux qu'intéressant, non seulement la mise en pratique dudit plan apparaît étonnamment simple (surtout face à un adversaire pareil, mais en plus il y a de quoi se lasser un peu de voir que la solution vient encore et toujours de lui, qui est certes le héros de l'oeuvre mais qui, une fois de plus, relègue bien trop la plupart des autres personnages au rang de faire-valoir un brin inutiles. Alors, on ne s'ennuie certes jamais, d'autant plus que le dessin de DOUBLE-S reste bien dynamique (même s'il a toujours ses lacunes habituelles), mais ce schéma habituel tend à lasser.

Et puisque l'on parle de schéma habituel, c'est un peu ce qui domine encore par la suite: quand Issak ne sauve pas les siens à lui seul dans une bataille, il obtient un nouvel indice pour poursuivre Lorenzo. Mais cette fois-ci, la piste qu'il obtient vient étonnamment mettre une fin rapide à tout cet arc en Hollande pour préparer... pour, toutefois, déjà pas mal nous stimuler en vue de la suite, puisque la prochaine partie devrait nous conduire jusqu'en France, plus précisément à Saint-Malo, la ville des corsaires ! Les auteurs prennent déjà assez soin d'installer quelques nouveaux personnages, d'évoquer certains sujets (le sort des Huguenots, la piraterie...), de préparer le voyage jusque là-bas, puis d'entamer ce voyage sur des premiers dangers... Mais avant ça, bien sûr, Issak retrouve enfin Zetta, de façon certes ultra facile (la miss semble sortir de nulle part,pile quand notre héros était en train de parler d'elle, sacrée coïncidence), mais avec à la clé la réaffirmation de leur volonté de suivre un parcours commun, tel qu'Issak l'a promis au défunt grand-père de la jeune fille pour veille sur elle.

Marquant la fin d'une partie sans grand panache (la faute, surtout, au sentiment de lassitude face à certains schémas redondants), et installant un autre arc de façon rapide mais prometteuse, ce 15e tome oscille entre le sympathique et le moins convaincant, mais globalement ce sont les bons points qui l'emportent quand même. On sent que la série est toujours un petit cran en-dessous de ses possibilités, mais l'essentiel reste malgré tout assuré en terme de divertissement.

Chronique 1 :

Issak et ses compagnons sont dans une bien mauvaise posture: ils sont coincés dans la réserve de poudre avec un canon braqué sur eux! Le calcul est simple: si leurs ennemis parviennent à tirer dans le trou qui sert d'entrée à la réserve, ils vont exploser avec la poudre! Ils doivent à tout prix trouver une solution...et c'est bien sur Issak qui va en être à l'origine!

On avait laissé nos héros dans une situation particulièrement délicate, mais à aucun moment le danger ne s'est avéré crédible: comment croire à la mort de Issak? Cependant, pour ma part je ne voyais pas comment ils allaient pouvoir s'en sortir! Et sans surprise, c'est Issak qui va trouver la bonne idée...à se demander à quoi servent les autres! Autant que Issak aille faire la guerre tout seul!

L'auteur va laisser planer le doute quelque temps avant que Issak et ses compagnons mettent le plan de notre héros en action...s'ensuivra une fuite et un ultime affrontement à bord d'un bateau...et c'est ainsi que va se clore la guerre contre le vicomte de la terreur! Après une énième bataille perdue, il comprend que cela ne sert plus à rien de s'obstiner et que l'enlisement dans le conflit des Espagnols ne servira qu'à les affaiblir davantage!

Une page se tourne, cet arc se termine, Issak et Heinrich se font une nouvelle fois leurs adieux, se promettant fidélité et amitié éternelle et une nouvelle aventure attend notre héros...enfin nouvelle...oui et non!
Zetta le rejoint (comme par hasard, elle débarque pile au moment où Issak parle d'elle...ben ça alors) et il reçoit des indices sur la présence de Renzo: il se trouve en France, à Saint Malo où il est, semble t-il, parvenu à créer une centaine de copies du fusil de leur maître! Issak doit plus que jamais l’arrêter avant que ces fusils ne tombent dans de mauvaises mains!

Un volume qui marque la fin d'un arc vraiment prenant et bien construit et qui débute le suivant, plutôt tranquillement en nous promettant un challenge à la hauteur de notre tireur d'élite.
Issak a réaffirmé sa détermination, incluant Zetta: elle va l'accompagner, et s'il meurt, elle mourra avec lui, par conséquent, il ne peut échouer! Une façon étonnante de voir les choses, mais cela ne semble pas choquer Zetta, donc tout va bien!

Un volume vraiment prenant, malgré une deuxième partie un poil en dessous, mais il faut bien débuter le nouvel arc, et on ne peut pas avoir des confrontations en permanence!