Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 27 Février 2024
Chronique 2 :
Heinrich et Issak doivent protéger une arme qui pourrait changer le cours de la guerre: un canon surpuissant capable de faire tomber à lui seul une forteresse!
Bien entendu leurs ennemis veulent s'en emparer ou à défaut détruire l'arme! Les affrontements vont donc se multiplier et la ruse d'Issak, en plus de ses exceptionnels talents de tireur, ne seront pas de trop!
Plus on avance dans la série (que personnellement je trouve passionnante) et plus on se demande pourquoi nos héros auraient besoin d'une arme alors qu'ils ont Issak! Ce dernier semble en capacité de retourner toutes les situations, de remporter toutes les batailles à lui seul...et ce tome va confirmer ceci!
On commence par une bataille où nos héros sont en sous nombre (ce qui sera un peu le leitmotiv du volume...voire de la série quand on y pense), face à un vicomte de la terreur qui a bien compris que son intérêt résidait dans la mort de Issak, ce qui va s'avérer devenir son objectif principal!
On assiste là une scène remarquable, où le vicomte va calculer le temps de recharge de Issak entre deux coups pour lui envoyer un certain nombre de cavaliers...une scène où la tension est intense et dont la conclusion est aussi surprenante que satisfaisante, aussi forte que violente...du grand art!
Par la suite Issak va se retrouver encerclé, acculé...presque condamné...bien entendu des renforts arriveront pile au bon moment...une facilité scénaristique vu et revu mais qui permet une fois encore de faire monter la tension, même si on se doute bien que notre héros ne peut pas perdre la vie de cette façon (voire pas du tout).
La dernière partie du tome ne sera que stratégie et anticipation des actions adverses, et on le sait, les auteurs l'ont démontré à plusieurs reprises, ils excellent dans ce domaine, ils parviennent sans peine à surprendre les lecteurs en les prenant à contre pied...Et une fois encore ça marche.
La conclusion laisse nos héros en bien mauvaise posture, à tel point qu'on peine à imaginer qu'ils puissent s'en sortir...mais là encore à aucun moment on ne croit à leur mort prochaine...il y aura un twist, on ne sait pas encore lequel, il faudra attendre le volume suivant, mais il y aura un twist!
Un volume encore une fois très efficace, qu'on prend énormément de plaisir à lire, et on lui pardonne ses facilités, ses grosses ficelles tant cela reste efficace!
Chronique 1 :
Lui-même touché par une attaque de notre héros, Bruno n'a pas pu abattre Issak, mais revient tout de même auprès de Sabella avec ce qui s'apparente à une bonne nouvelle: le mousquetaire japonais qui leur pose tant de problèmes a été blessé à la main droite, ce qui pourrait l'handicaper dans l'utilisation de son si redoutable mousquet. Il n'en faut pas plus pour que le vicomte de la terreur accélère la confrontation, avec pour objectif de tuer une bonne fois pour toutes celui qu'il considère comme l'homme à abattre avant tout...
La mission d'acheminement du canon hollandais jusqu'à Bréda continue alors d'être mise à mal par Sabella et ses hommes tout au long de ce quatorzième volume, où les auteurs nous font suivre différentes étapes rapides mais efficaces du conflit. Derrière quelques authentiques moments de bravoure dans chacun des deux camps (à l'image d'un Bruno prêt à tout pour son chef envers qui il est si reconnaissant), Shinji Makari et DOUBLE-S dépeignent des étapes jouant sur différents créneaux.
Sont alors au programme, sans en dire trop afin de ne pas spoiler: charge en surnombre sur Issak pour tenter de tirer profit de sa blessure, utilisation du temps qu'il faut mettre de son côté pour ne pas se laisser prendre de vitesse par le camp adverse, besoin de tirer parti de certains imprévus pour duper l'ennemi, renforts inattendus relançant de plus belle les choses, invasion par le fleuve... le tout avec, toujours, des moments de ruse afin d'essayer de prendre l'ennemi à contrepied, des situations régulièrement critiques pour entretenir le côté équilibré de ce conflit où la victoire pour un camp ou l'autre semble pouvoir se décider à n'importe quel moment, et un travail visuel souvent clair et où la brutalité de la guerre est bien présente, même s'il y a toujours certaines cases où le dessinateur pèche dans son rendu des designs (trop lisses car manquant d'ombrages).
On se laisse alors facilement emporter par ce volume guerrier très efficace dans l'ensemble. La bataille contre le vicomte de la terreur et ses hommes dure toujours à l'issue de ces 190 nouvelles pages, mais on sent bien qu'elle s'intensifie en permanence jusqu'à nous laisser, à nouveau, sur un petit climax donnant envie de découvrir la suite au plus vite.