Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 15 Septembre 2008
Après un premier volume encourageant, la série repart sur le cas du Docteur Fujiyoshi. Sa fille atteinte d'une malformation cardiaque devient la “cible” du médecin-chef du C.H.U. et l'épreuve du feu pour Asada aux yeux du même homme. Mais Fujiyoshi, spécialiste en médecine interne, s'oppose à la chirurgie à outrance.
Nogizaka nous redonne un petit coup de spectaculaire en ce début de tome en improvisant un défibrillateur cardiaque pour au final intégrer un nouveau membre à l'équipe d'Asada. Il nous fait part ensuite des problèmes liés aux intérêt financiers des laboratoires pharmaceutiques et de matériel médical en évoquant des pacemakers défectueux mais dont le fabricant est sous contrat avec l'hôpital puis en nous entraînant dans les rouages des essais cliniques où la validation d'un nouveau médicament est plus important que la santé du patient (il faut amortir les années de recherches). On y voit des médecins ayant perdu leur vocation ne cherchant plus la gloire qu'à travers une éventuelle publication de leurs recherches dans un magazine spécialisé.
Tout cela n'est pas nouveau, ce sont des vérités établies et ce quelque soit le pays industrialisé. Mais ça fonctionne : le titre sait se faire dynamique -et le dessinateur adore rendre l'attitude de ses personnages théâtrale- mais également plus tendre -sans sombrer dans le pathos- avec un Ryutaro Asada qui se montre capable de prendre soin d'un vieille dame atteinte d'un cancer en phase terminale. Le titre s'éloigne ainsi des quelques défauts du premier tome pour nous offrir un second opus de qualité supérieure.
Une série qui s'annonce passionnante tout en constituant une oeuvre de vulgarisation qui ne prend pas les lecteurs pour des idiots avec des explications très complètes (sans pour autant rentrer dans les détails), explications prolongées par le travail de Glénat.
J'adore.