Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 12 Février 2025
Lors de l'arrache-coeurs, leur premier examen de rang en tant que deuxième année, les anormaux ont fort à faire en devant chacun protéger les ballons de deux élèves de première année face aux "ensaignants", les membres du corps professoral qui les traquent. Au bout de seulement quelques minutes sur les 66 minutes que doit durer l'épreuve, la situation semble déjà mal engagée pour les équipes de Lied, Clara et Shax, qui ont déjà perdu toutes les trois un ballon. Et face à la situation, certaines équipes entreprennent d'ores et déjà de rester cachées... mais pourront-elles le rester longtemps ?
En effet, alors que cette épreuve de traque aurait vite pu prendre des allures de cache-cache un peu barbantes, c'est mal connaître Osamu Nishi qui a toujours un certain don pour compliquer ce type de situation. Ainsi, il va de soi que les choses ne vont pas se limiter à une simple traque, ce qui passe déjà ici par deux rebondissements, à l'heure où des premières équipes se font déjà éliminer : tout d'abord l'arrivée parmi les "ensaignants" de redoutables renforts dont le fameux Atori, puis surtout l'obligation pour certaines équipes de se découvrir et de coopérer dans un but bien précis: empêcher l'éveil de Sullivan, le proviseur en personne, le tout en moins de 20 minutes !
Grâce à cette dernière idée en particulier, la mangaka nous offre l'occasion de voir un peu plus à l'oeuvre certain anormaux qui restaient plutôt en trait jusque-là dans l'oeuvre, et on pense particulièrement ici à Kamui, qui se retrouve à coopérer avec Asmodeus pour un résultat prenant: notre cher "gentleman pervers" a beau rester fidèle à lui-même quand il y a de jolies filles à proximité, il va enfin révéler ici son pouvoir héréditaire, mine de rien particulièrement fort et prometteur dans son style. Mais évidemment, certains autres anormaux ne sont pas oubliés, comme Asmodeus lui-même dont le pouvoir héréditaire reste toujours secret et dont on voit encore la force de son lien avec Iruma, ou encore Soï dont la prise de confiance et l'évolution vis-à-vis des autres (surtout de ses cadets ici) restent assez touchantes. Enfin, n'oublions la manière dont l'autrice sait aussi profiter de tout ça pour continuer à installer de nouvelles têtes parmi les première année, à l'image Nicomar Nix dont le pouvoir héréditaire de connecteur poétique est assez chouette, ou de la noble fan de beaux gosses Marianne Feené.
A l'arrivée, même si beaucoup de visages (Iruma en tête) sont forcément assez discrets cette fois-ci au vu de la formule de l'épreuve, Osamu Nishi mène les choses tambour battant et sait encore apporter ce qu'il faut de petits développements, au fil de cette épreuve de rang facilement prenante.