Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 17 Novembre 2020
Chronique 2 :
Lors de l'épreuve vouée à décider les rangs des première année, Iruma fait un nouveau coup d'éclat : Il obtient la bague gloutonne, puissante au point d'absorber l'énergie magique de ceux qui l'entoure. Encore une fois, l'humain infiltré dans cette société démoniaque se fait remarquer, et une personne toute particulière va l'avoir dans le viseur : Amélie, la présidente du conseil des élèves, qui va le soupçonner d'être un humain. Mais si le secret du jeune homme est découvert, c'en sera fini de lui...
Avec son premier tome, Iruma à l'école des démons se lançait plus que convenablement, abordant avec fraîcheur le genre de la comédie scolaire fantastique, tout en plantant quelques petites promesses ci et là. On en attendait forcément beaucoup de la suite qui, à notre grand soulagement, ne tombe pas dans les écueils classiques mais continue de développer sa formule de manière cohérente, Osamu Nishi montrant de nombreuses bonnes idées.
C'est à commencer par la résolution du climax de l'opus précédent, habilement traitée de telle sorte à en faire une répercussion pour la suite de l'histoire. Plus globalement, c'est une qualité qui marque l'ensemble de ce volume : L'auteur joue parfaitement avec ce qu'il a introduit pour donner du sens à ces éléments et en faire des leviers pour Iruma, qui ne devra cesser de briller s'il ne veut pas être découvert.
C'est dans cet ordre d'idées qu'entre en scène Amélie, la charmante présidente du conseil des élèves, dont les doutes quant à l'identité du protagoniste sont plus que légitimes. L'idée d'une figure à même de découvrir la vérité semblait inévitable, et là aussi l'exercice nécessitait une certaine adresse afin de ne pas utiliser cette mécaniques de manière trop grossière, pour éviter le déjà vu. Mais encore une fois, le manga redouble d'inventivité pour à la fois apporter beaucoup d'humour et nouer de nouvelles interactions efficaces entre les personnages. Amélie ne devient donc pas qu'un running gag, ses échanges avec Iruma servant la protagoniste, avant que celui-ci progresse vers de nouveaux horizons.
Cet avancement dans la trame se faisait déjà ressentir dans le premier opus. Il paraissait clair que la série n'allait pas simplement se contenter de chapitres comiques, presque indépendants, et que le héros devrait gravir les échelons de son lycée. On apprécie donc la hiérarchie de l'établissement de plus en plus affinée, et le fait qu'Iruma accepte de se plier à ces codes, créant en lui des ambitions qui font office de fil rouge. Les ficelles du genre deviennent alors plus présentes, l'effort s'associant à une séquence plus orientée action en fin de tome, mais toujours utilisées de manière pertinente et sans jamais trop en faire.
Osamu Nishi confirme donc les qualités de sa série dans un deuxième volume aussi plaisant que le premier, qui confirme le potentiel de la série et de son univers, et jonglant habilement entre des phases légères et d'autres plus sérieuses qui utilisent à bon escient les valeurs dites shônen. Le récit conserve un certain charme, le tout étant suffisamment bien écrit pour être rafraichissant. La série a donc beau être longue, elle ne devrait pas faiblir si l'auteur continue de se montrer aussi habile. C'est en tout cas tout ce qu'on espère !
Chronique 1 :
Vendu par ses ordures de parents à un démon, le pauvre Iruma s'est retrouvé propulsé en enfer, en tant qu'élève dans une écoles pour démons ! Dans cet univers démoniaque, les humains sont une légende, quasiment personne n'en a déjà vus en vrai, mais beaucoup rêvent sans doute d'en goûter un... si bien que notre héros fait tout pour rester discret. Mais la tâche semble impossible: le proviseur Sullivan qui l'a adopté est un papy-gâteau qui fait tout pour le mettre sur un piédestal, il a à sa botte le major de promo Asmodeus, il s'est fait une amie loin de passer inaperçu en l'hystérique et gamine Clara, il a fait de l'intransigeant professeur Callego son familier, il s'est fait un "rival" en le très voyant Sabnock... et tout ceci sans le faire exprès. Et à présent, à force de se faire remarquer contre son gré, c'est une potentielle menace encore plus terrible qu'il s'attire en Amélie Azazel, la présidente du Bureau des élèves, très grande demoiselle qui est déterminée à faire régner l'ordre, qui est certaine de l'existence des humains, et qui pense bien qu'Iruma en est un... En est-ce déjà fini de notre héros ?
Déjà riche d'une bonne palette de personnages hauts en couleurs rien que sur son premier volume, la série en accueille donc encore un de plus en Amélie, jeune fille qui s'encrera bien vite dans la même optique humoristique que les autres. Car derrière son allure imposante, sa très grande taille, sa chevelure rouge feu intimidante, son ambition et son apparente sévérité, se cache également... un coeur d'authentique jeune fille en fleur, fleur bleue sans même savoir ce que cela signifie exactement. Une idée rigolote qui, ici, se traduit par un loisir typiquement humain auquel Iruma se retrouve vite mêlé, dans des séances de lecture assez hilarantes de par le décalage de la situation. Amélie vient ainsi d'emblée très bien enrichir encore le casting, mais son rôle ne se limite évidemment pas à l'humour, en poussant Iruma à évoquer ses rêves, puis en l'invitant à progresser dans la hiérarchie démoniaque.
Car une hiérarchie, il y en a bien une en Enfer, chose que l'on découvre mieux dès les toutes premières pages avec un système de rangs dans lequel il faut progresser via des épreuves régulières. Dans la deuxième moitié du tome, l'un des principaux enjeux pour Iruma sera alors de passer avec succès une épreuve bien spécifique pour monter d'un rang, un effrayant "boulet meurtrier" qui, pour des raisons de temps et de budget, ressemblera surtout à quelque chose que le jeune humain connaît déjà bien... Osamu Nishi nous fait alors le coup classique de l'entraînement et de l'épreuve, mais elle le fait à sa sauce, c'est-à-dire sans rallonges inutiles et avec une bonne part d'humour, ne serait-ce que pour la nature réelle de cette épreuve, pour la surpuissance de certains coups, pour les talents fous d'esquive d'Iruma, ou pour certains personnages un peu décalés dans cette situation (Asmodeus en tête). Et puis, à l'issue de toute cette phase, on sent un héros qui évolue déjà un peu. Lui qui d'habitude pense toujours aux autres pense enfin un peu à lui, et dans ce cadre on voit bien qu'il commence déjà à changer d'avis sur sa situation, l'Enfer étant peut-être plus accueillant pour lui que notre monde humain.
Iruma à l'école des démons reste donc sur son excellent démarrage avec un deuxième opus tout aussi enlevé, amusant et efficace. Le petit univers imaginé par Osamu Nishi continue de s'enrichir en n'oubliant jamais de divertir, ce qui augure du meilleur pour la suite.
Lors de l'épreuve vouée à décider les rangs des première année, Iruma fait un nouveau coup d'éclat : Il obtient la bague gloutonne, puissante au point d'absorber l'énergie magique de ceux qui l'entoure. Encore une fois, l'humain infiltré dans cette société démoniaque se fait remarquer, et une personne toute particulière va l'avoir dans le viseur : Amélie, la présidente du conseil des élèves, qui va le soupçonner d'être un humain. Mais si le secret du jeune homme est découvert, c'en sera fini de lui...
Avec son premier tome, Iruma à l'école des démons se lançait plus que convenablement, abordant avec fraîcheur le genre de la comédie scolaire fantastique, tout en plantant quelques petites promesses ci et là. On en attendait forcément beaucoup de la suite qui, à notre grand soulagement, ne tombe pas dans les écueils classiques mais continue de développer sa formule de manière cohérente, Osamu Nishi montrant de nombreuses bonnes idées.
C'est à commencer par la résolution du climax de l'opus précédent, habilement traitée de telle sorte à en faire une répercussion pour la suite de l'histoire. Plus globalement, c'est une qualité qui marque l'ensemble de ce volume : L'auteur joue parfaitement avec ce qu'il a introduit pour donner du sens à ces éléments et en faire des leviers pour Iruma, qui ne devra cesser de briller s'il ne veut pas être découvert.
C'est dans cet ordre d'idées qu'entre en scène Amélie, la charmante présidente du conseil des élèves, dont les doutes quant à l'identité du protagoniste sont plus que légitimes. L'idée d'une figure à même de découvrir la vérité semblait inévitable, et là aussi l'exercice nécessitait une certaine adresse afin de ne pas utiliser cette mécaniques de manière trop grossière, pour éviter le déjà vu. Mais encore une fois, le manga redouble d'inventivité pour à la fois apporter beaucoup d'humour et nouer de nouvelles interactions efficaces entre les personnages. Amélie ne devient donc pas qu'un running gag, ses échanges avec Iruma servant la protagoniste, avant que celui-ci progresse vers de nouveaux horizons.
Cet avancement dans la trame se faisait déjà ressentir dans le premier opus. Il paraissait clair que la série n'allait pas simplement se contenter de chapitres comiques, presque indépendants, et que le héros devrait gravir les échelons de son lycée. On apprécie donc la hiérarchie de l'établissement de plus en plus affinée, et le fait qu'Iruma accepte de se plier à ces codes, créant en lui des ambitions qui font office de fil rouge. Les ficelles du genre deviennent alors plus présentes, l'effort s'associant à une séquence plus orientée action en fin de tome, mais toujours utilisées de manière pertinente et sans jamais trop en faire.
Osamu Nishi confirme donc les qualités de sa série dans un deuxième volume aussi plaisant que le premier, qui confirme le potentiel de la série et de son univers, et jonglant habilement entre des phases légères et d'autres plus sérieuses qui utilisent à bon escient les valeurs dites shônen. Le récit conserve un certain charme, le tout étant suffisamment bien écrit pour être rafraichissant. La série a donc beau être longue, elle ne devrait pas faiblir si l'auteur continue de se montrer aussi habile. C'est en tout cas tout ce qu'on espère !
Chronique 1 :
Vendu par ses ordures de parents à un démon, le pauvre Iruma s'est retrouvé propulsé en enfer, en tant qu'élève dans une écoles pour démons ! Dans cet univers démoniaque, les humains sont une légende, quasiment personne n'en a déjà vus en vrai, mais beaucoup rêvent sans doute d'en goûter un... si bien que notre héros fait tout pour rester discret. Mais la tâche semble impossible: le proviseur Sullivan qui l'a adopté est un papy-gâteau qui fait tout pour le mettre sur un piédestal, il a à sa botte le major de promo Asmodeus, il s'est fait une amie loin de passer inaperçu en l'hystérique et gamine Clara, il a fait de l'intransigeant professeur Callego son familier, il s'est fait un "rival" en le très voyant Sabnock... et tout ceci sans le faire exprès. Et à présent, à force de se faire remarquer contre son gré, c'est une potentielle menace encore plus terrible qu'il s'attire en Amélie Azazel, la présidente du Bureau des élèves, très grande demoiselle qui est déterminée à faire régner l'ordre, qui est certaine de l'existence des humains, et qui pense bien qu'Iruma en est un... En est-ce déjà fini de notre héros ?
Déjà riche d'une bonne palette de personnages hauts en couleurs rien que sur son premier volume, la série en accueille donc encore un de plus en Amélie, jeune fille qui s'encrera bien vite dans la même optique humoristique que les autres. Car derrière son allure imposante, sa très grande taille, sa chevelure rouge feu intimidante, son ambition et son apparente sévérité, se cache également... un coeur d'authentique jeune fille en fleur, fleur bleue sans même savoir ce que cela signifie exactement. Une idée rigolote qui, ici, se traduit par un loisir typiquement humain auquel Iruma se retrouve vite mêlé, dans des séances de lecture assez hilarantes de par le décalage de la situation. Amélie vient ainsi d'emblée très bien enrichir encore le casting, mais son rôle ne se limite évidemment pas à l'humour, en poussant Iruma à évoquer ses rêves, puis en l'invitant à progresser dans la hiérarchie démoniaque.
Car une hiérarchie, il y en a bien une en Enfer, chose que l'on découvre mieux dès les toutes premières pages avec un système de rangs dans lequel il faut progresser via des épreuves régulières. Dans la deuxième moitié du tome, l'un des principaux enjeux pour Iruma sera alors de passer avec succès une épreuve bien spécifique pour monter d'un rang, un effrayant "boulet meurtrier" qui, pour des raisons de temps et de budget, ressemblera surtout à quelque chose que le jeune humain connaît déjà bien... Osamu Nishi nous fait alors le coup classique de l'entraînement et de l'épreuve, mais elle le fait à sa sauce, c'est-à-dire sans rallonges inutiles et avec une bonne part d'humour, ne serait-ce que pour la nature réelle de cette épreuve, pour la surpuissance de certains coups, pour les talents fous d'esquive d'Iruma, ou pour certains personnages un peu décalés dans cette situation (Asmodeus en tête). Et puis, à l'issue de toute cette phase, on sent un héros qui évolue déjà un peu. Lui qui d'habitude pense toujours aux autres pense enfin un peu à lui, et dans ce cadre on voit bien qu'il commence déjà à changer d'avis sur sa situation, l'Enfer étant peut-être plus accueillant pour lui que notre monde humain.
Iruma à l'école des démons reste donc sur son excellent démarrage avec un deuxième opus tout aussi enlevé, amusant et efficace. Le petit univers imaginé par Osamu Nishi continue de s'enrichir en n'oubliant jamais de divertir, ce qui augure du meilleur pour la suite.