Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 30 Avril 2019
L’étau se resserre sur Domino, la Papesse s’octroie une hégémonie parfaite sur ses sujets avec l’intégration des sorcières combattues dans le volume précédent. Notre sorcière des flammes qui veut temps changer le monde en effaçant la religion du cœur de ses fidèles se retrouve au pied du mur, quel choix s’offre à elle ? Se rebeller contre le pouvoir avec une faible chance de survie ? Ou bien s’incliner face au pouvoir inébranlable de celui-ci ?
Mais avant de nous proposer sa conclusion, l’œuvre de Murata Shinya et Hiyama Daisuke révèle une partie importante, si ce n’est primordiale à la compréhension du mental de Domino, à savoir son passé, en somme le moment où tout a basculé pour elle. Et la cruauté de l’être humain ainsi que sa cupidité nous est divulguée à travers un chapitre dur dans lequel la famille de Domino est accusée de sorcellerie par un simple jeu politique, l’objectif étant de récupérer la fortune des Achûcarro. Le parallèle avec l’arrestation des templiers en est presque enfantin, puisque la famille de Domino se retrouve face à un simulacre de tribunal, uniquement présent pour sauver la face de la procédure du jugement qui se trouve vite écourté par l’apparition du majordome des Achûcarro, Asmo qui brandit le saint ouvrage de l’inquisition en défaveur de Domino et de sa sœur, l’Enfer frappe à leurs portes.
Et c’est un nouveau passage dans le boudoir de l’atrocité et de l’immondice qui s’offre à nous, les nombreuses tortures de l’incandescence nous sont expliquées avec toute la froideur et la cruauté qu’elles dégagent. Ce n’est qu’un avant goût cependant, car après avoir ressenti une once de la souffrance de Domino sur son bûcher, Hiyama retranscrit avec une parfaite exécution morbide la teneur de l’empalement et d’autres joyeusetés de ce genre. La seconde partie du volume se concentre en effet sur le sort des brigades de sorcières affiliées à la Papesse lors du dernier affrontement de la série qui aura de quoi ravir les amateurs de combats puisque ce dernier se déroule par phases distinctes dont chacune enchérie sur l’autre. Domino peut enfin nous révéler l’ensemble de sa puissance en tant que sorcière des flammes.
Mais là où le volume fait forte impression, c’est bien son réquisitoire à peine dissimulée sur la religion. Les deux derniers volumes avaient déjà bien amenés cette critique ouverte des abus de la religion pour les périodes d’inquisition où les exécutions et les tortures étaient motrices de peur et d’asservissement. Ici on remet en cause le concept même de la religion en insistant sur sa futilité, ou en tout cas de son hypocrisie naturelle à devenir un échappatoire pour les humains puisqu’au lieu d’unir ces derniers, elle ne fait que les déchirer entre eux pour une simple histoire de croyance divergente. Les écrits saints ? Murata les balayent d’un revers de main, leurs contenus sont rapportés par un humain, donc le récit est déjà influencé et sera nourri des pensées impures de son rédacteur qui selon son humeur est libre de déchaîner sa haine contre un groupe d’individus.
Au final, Iron Hammer againt the Witch est un combat contre le mensonge, le mensonge d’un concept spirituel déjà viciée lors de sa création par son esprit et les idées qu’il véhicule. Le combat de Domino n’est pas tant un combat contre la religion, mais de son concept même qui corrompt les hommes. Le principe des tortures désignées comme purificateurs d’âmes n’étant en fait qu’une mascarade créée uniquement pour user de la violence avec le consentement du pouvoir temporel en accord avec un semblant d’autorisation divine. On ne peut que saluer l’audace du titre qui a su trouver l’équilibre entre la cruauté des tortures et de leurs questions politiques sous-jacentes. De plus que la conclusion du duo Murata / Hiyama peut plaire à chacun, certains y trouveront une ouverture feignante mais d’autres y verront un message subtil, sur l’utilité manifeste de tenir une population en haleine, que cette manifestation soit autant dirigée vers la peur ou le divertissement.
Mais avant de nous proposer sa conclusion, l’œuvre de Murata Shinya et Hiyama Daisuke révèle une partie importante, si ce n’est primordiale à la compréhension du mental de Domino, à savoir son passé, en somme le moment où tout a basculé pour elle. Et la cruauté de l’être humain ainsi que sa cupidité nous est divulguée à travers un chapitre dur dans lequel la famille de Domino est accusée de sorcellerie par un simple jeu politique, l’objectif étant de récupérer la fortune des Achûcarro. Le parallèle avec l’arrestation des templiers en est presque enfantin, puisque la famille de Domino se retrouve face à un simulacre de tribunal, uniquement présent pour sauver la face de la procédure du jugement qui se trouve vite écourté par l’apparition du majordome des Achûcarro, Asmo qui brandit le saint ouvrage de l’inquisition en défaveur de Domino et de sa sœur, l’Enfer frappe à leurs portes.
Et c’est un nouveau passage dans le boudoir de l’atrocité et de l’immondice qui s’offre à nous, les nombreuses tortures de l’incandescence nous sont expliquées avec toute la froideur et la cruauté qu’elles dégagent. Ce n’est qu’un avant goût cependant, car après avoir ressenti une once de la souffrance de Domino sur son bûcher, Hiyama retranscrit avec une parfaite exécution morbide la teneur de l’empalement et d’autres joyeusetés de ce genre. La seconde partie du volume se concentre en effet sur le sort des brigades de sorcières affiliées à la Papesse lors du dernier affrontement de la série qui aura de quoi ravir les amateurs de combats puisque ce dernier se déroule par phases distinctes dont chacune enchérie sur l’autre. Domino peut enfin nous révéler l’ensemble de sa puissance en tant que sorcière des flammes.
Mais là où le volume fait forte impression, c’est bien son réquisitoire à peine dissimulée sur la religion. Les deux derniers volumes avaient déjà bien amenés cette critique ouverte des abus de la religion pour les périodes d’inquisition où les exécutions et les tortures étaient motrices de peur et d’asservissement. Ici on remet en cause le concept même de la religion en insistant sur sa futilité, ou en tout cas de son hypocrisie naturelle à devenir un échappatoire pour les humains puisqu’au lieu d’unir ces derniers, elle ne fait que les déchirer entre eux pour une simple histoire de croyance divergente. Les écrits saints ? Murata les balayent d’un revers de main, leurs contenus sont rapportés par un humain, donc le récit est déjà influencé et sera nourri des pensées impures de son rédacteur qui selon son humeur est libre de déchaîner sa haine contre un groupe d’individus.
Au final, Iron Hammer againt the Witch est un combat contre le mensonge, le mensonge d’un concept spirituel déjà viciée lors de sa création par son esprit et les idées qu’il véhicule. Le combat de Domino n’est pas tant un combat contre la religion, mais de son concept même qui corrompt les hommes. Le principe des tortures désignées comme purificateurs d’âmes n’étant en fait qu’une mascarade créée uniquement pour user de la violence avec le consentement du pouvoir temporel en accord avec un semblant d’autorisation divine. On ne peut que saluer l’audace du titre qui a su trouver l’équilibre entre la cruauté des tortures et de leurs questions politiques sous-jacentes. De plus que la conclusion du duo Murata / Hiyama peut plaire à chacun, certains y trouveront une ouverture feignante mais d’autres y verront un message subtil, sur l’utilité manifeste de tenir une population en haleine, que cette manifestation soit autant dirigée vers la peur ou le divertissement.
En somme, Iron Hammer againt the Witch, c’est une histoire de sorcière originale par le traitement même de leur naissance et de leurs pouvoirs qui va de paire avec la réalité frappante et horrible de l’utilisation de la torture sur des êtres humains dans une période de notre Histoire souvent débattue pour son obscurantisme.