In God's arms Vol.1 - Actualité manga

In God's arms Vol.1 : Critiques

Kamisama no Ude no Naka

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 19 Mai 2011

Une petite série, avec ses quatre tomes en cours au Japon, que l’on a découvert par le Magazine Be x Boy et ... qu’on avait plutôt bien aimés. Pour rappel, le cadre de l’histoire se situe dans un établissement catholique qui associe collège et lycée, très à cheval sur les principes et l’importance de la messe. Sauf que dans cette école pour garçons, qui fait bien évidemment internat, les amours naissent comme partout ailleurs. Deux histoires se partagent le premier tome, et la première n’est pas la plus importante comme on pourrait le croire au début. On va d’abord suivre Marius, un élève renfrogné et solitaire du fait de sa religion différente des autres élèves, amoureux de son dealer de drogue. Un soir, ils sont surpris en plein marchandage par Uran, un collégien qui vient d’arriver mais ne compte pas laisser Marius se détruire seul ! Il va tout faire pour l’éloigner de Ginger, qui est mauvais pour lui et l’obligeant à s’inscrire dans une relation des plus malsaines. Dans un second temps, et c’est bien plus intéressant, on partira à la rencontre de Shio, un jeune homme « marqué par Dieu », qui attirerait le mauvais sort sur tous ceux qui s’en prennent à lui ou lui déplaisent. Mais s’il y en a bien un qui n’a pas peur, c’est Won. Ce dernier est normalement supposé surveiller les frasques sexuelles du fils de son maître, sans toutefois grand résultat, et voilà qu’il tombe sous le charme rebelle de Shio, solitaire et abandonné de tout véritable ami.

C’est plutôt une bonne surprise que ce premier tome, en fin de compte et malgré les deux histoires proposées. Si la première n’a pas d’intérêt démentiel, la seconde est plus travaillée, avec des personnages au relief pertinent. Le ton du récit est un peu noir, presque malsain parfois notamment avec l’idée d’un prêtre se livrant aux plaisirs de la chair, toutefois c’est là encore une des qualités de la série. Tout tourne autour du confinement de ces jeunes garçons, et les sentiments y évoluent notamment ceux de Shio ou Emilio, deux protagonistes particulièrement bien représentés en termes de psychologie et de caractère. On suit donc avec plaisir les aventures de nos héros, et bien qu’il ne se passe pas grand-chose et que tout le monde soit homosexuel, cela ne nous dérange pas outre mesure, ou du moins bien moins qu’à l’ordinaire. Il y a cette espèce d’ambiance étouffante qui efface les petits défauts du scénario. De plus, les scènes de sexe ne sont pas oubliées ! Et si le passage Shio x Won nous dérange un peu à cause de l’âge du premier, c’est habilement inscrit dans le ton de la narration et cela choque moins que prévu. Elles sont de plus bien représentées, sensuelles et le seul reproche possible serait leur fréquence, un peu trop haute. Attention à ne pas tomber dans le yaoi illustrant simplement du sexe pour du sexe ! De plus, on en attend beaucoup de l’auteur sur les autres personnages autour desquels il y a un gros travail à faire, sans tomber dans le harem à la Gakuen Heaven.

Les dessins sont quant à eux clairement un des points positifs et de qualité du manga ! Les personnages sont variés, même si entre Shio et Uran il y aura un léger moment de flottement à la reconnaissance. De plus, les traits sont artistiques et le tout est véritablement beau, esthétiquement parlant. Les expressions et détails sont très bien illustrés, de même que les élégants arrières plans qui peuplent cette école aux airs de vieille France. La dynamique est bonne, il n’y a pas d’erreur de proportions, bref c’est un trait vraiment de qualité que nous fait découvrir la mangaka, que l’on ne connait en France pour le moment qu’avec ce premier tome. L’édition d’Asuka est conforme à leurs habitudes : déception au niveau des onomatopées non adaptées alors que certaines le sont sans différence de difficulté, mais une qualité globale de traduction et de support satisfaisante. Bref, une petite surprise qui plait sans que l’on sache vraiment bien pourquoi. C’est agréable, et l’on ne va pas chercher plus loin !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs