Immortalité et Châtiment Vol.3 - Manga

Immortalité et Châtiment Vol.3 : Critiques

Fushi to Batsu

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 26 Mars 2025

Alors que Misawa, inquiète pour ses enfants, cherchait un moyen de quitter l'hôtel avec l'aide de Fumito, le zombie qui a mordu Piyori fait irruption dans leur chambre après avoir chuté depuis l'étage du dessus, en obligeant les deux survivants à coopérer dans l'urgence pour s'en sortir vivants ! Pendant ce temps, à l'étage supérieur, la situation dégénère copieusement entre les trois adolescents suite à la morsure de Piyori, si bien que Rumiya finit par montrer sa nature égoïste et sombre à ses deux camarades... Sans compter que Kaneko, l'employé qu'ils pensaient avoir tué, n'est en réalité pas mort et compte bien se venger ! L'idol Mei Kano, elle, se demande toujours qui peut bien être le fameux "Pléiades" qui est au courant de sa présence dans le love hotel, et doit bientôt composer avec une double "intrusion" dans sa chambre. Et de leur côté, le fils à papa désabusé Kamegaoka et Kazahari l'inquiétant et armé boss yakuza continuent tous les deux, chacun de son côté, leurs prises de contact avec l'extérieur à des fins mystérieuses...

A l'instar du deuxième volume, ce troisième tome voit Kentarô Satô bouger soigneusement les différents personnages coincés dans le love hotel, de manière plus ou moins importante selon les cas. Ainsi, si les cas de Kamegaoka et de Kazahari restent tout juste entretenus, les choses bougent plus du côté des autres personnages, au fil de situations ou certains se rencontrent enfin et où d'autres sont proches de s'entretuer, l'auteur faisant alors de cet établissement un efficace microcosme pour lui permettre d'évoquer diverses dérives de la société, comme la triste réalité des adolescents délaissés se prostituant à Kabukichô, la condition des idols et le fait qu'elles ne sont que des poupées façonnées par les autres, ou plus généralement différentes hypocrisies de la société contemporaine. Ce n'est pas forcément très subtil dans l'écriture, mais Satô sait aborder tout ça d'une manière assez cash, plus encore par le prisme de cette apocalypse zombie qui amène naturellement une tension permanente.

Mais dans ce tome, le récit a également pour intérêt de se limiter de moins en moins au strict cadre du love hotel, lieu que le dessinateur s'applique toujours à rendre immersif dans ses dessins photoréalistes et ses angles de vues efficaces. Ainsi, tout en restant intrigués par ce que feront par la suite les proches de Kamegaoka et les sbires de Kazahari, on a surtout envie de s'inquiéter par la menace qui se rapproche des enfants de Misawa, et on reste largement intrigués par les toutes dernières pages autour de la petite amie de Fumito, après avoir découvert un peu plus tôt comment ces deux-là se sont rapprochés.

La série suit donc soigneusement son cours au fil de ce tome dans la même veine que le volume précédent. Derrière les éléments un peu critique sur la société et l'ambiance chaotique bien rendue, on attend peut-être quand même, désormais, des avancées un peu plus concrètes... et pour ça, les possibilités ne manquent clairement pas !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs