Igai Vol.9 - Manga

Igai Vol.9 : Critiques

Igai - the play dead alive

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 20 Septembre 2019

Tandis que Kurumi, mal en point, a été cachée par Akira au club de boxe, et qu'Umezawa et Hino tentent de réunir les infectés et de trouver une solution pour que "zombies" et humains puissent continuer de vivre ensemble, notre héros, lui, ne peut que constater avec dépit que les dégâts sont de plus en plus étendus, et que les morts sont toujours plus nombreux. C'est dans ce chaos qu'il finit par tomber sur des contaminés se montrent d'abord agressifs envers lui alors qu'il les a aidés, puis sur Kishi qui, depuis qu'il a vu ce qui est arrivée à ses amis Makimura et Ezaki, menace de perdre pied, d'autant plus qu'il est profondément inquiet pour sa petite soeur à la maison. Qui plus est, Muroya semble avoir définitivement cédé à la peur des zombies, si bien qu'il massacre désormais contaminés comme non-contaminés... L'ultime danger risque bien d'être ce garçon, alors que pourra faire Akira face à lui ?

Plutôt inégale, la série de zombies de Tsukasa Saimura s'achève ici, sur des idées on ne peut plus classique du genre. Pris entre deux camps si craintifs l'un envers l'autre que la peur les rend toujours plus violents et agressifs, Akira est désormais quasiment le seul à chercher à rétablir une relation de confiance, et à travers lui c'est un message assez positif qui est véhiculé face aux aspects les plus sombres dans lesquels l'être humain peut tomber quand il se sent en danger. Très classique, le tout aurait pu tout de même donner un petit divertissement sympathique... si tout n'avait pas été si stéréotypé et rushé.

Car ici, malheureusement, les différents acteurs de cet ultime round ne bénéficient vraiment pas d'un travail nuancé et convaincant, chacun se contentant de camper un rôle voire une fonction très limitée. Et quand il y a des évolutions plus concrètes, tout est franchement rushé, à grands renforts de quelques paroles naïves et faciles (venant d'Akira) ou de quelques petits rebondissements qui suffisent à changer les choses de façon trop lisse. Ainsi, entre autres, il est assez difficile de trouver crédibles des personnages comme Kishi ou Muroya, tandis qu'au bout du compte on regrette le manque de présence ou la relative inutilité d'autres figures. Umezawa se contente d'occuper son rôle jusqu'à la fin sans vraiment de mise en valeur, le cas de Kisaragi est complètement vendangé comme si l'auteur s'en fichait royalement, des personnages comme Hino ou usa n'ont tout compte fait aucun rôle réel, Kurumi reste malheureusement cantonnée à un rôle de jeune fille à sauver... il y a bien quelques petites idées intéressantes qui se glissent dans tout ça, comme l'héritage laissé par Furuchi ou le regard de Kurumi quand elle est prise en otage vers la fin, mais tout ceci est mis en scène de façon très basique, si bien qu'on s'en fiche un peu.

Ajoutons à cela des inégalités visuelles plus flagrantes avec des contours inégaux et quelques gros manques d'expressivité, 2-3 coquilles torp visibles dans la traduction, ainsi qu'une conclusion franchement facile, expéditive, basique et trop ouverte, et on peut dire qu'Igai s'achève dans l'indifférence générale. La série avait pourtant un concept de base très intéressant et qui aurait pu donner d'excellentes choses, mais Tsukasa Saimura n'a malheureusement pas su porter ça comme il le fallait et est vite tombé dans un récit on ne peut plus classique et lambda, avec moins de qualités narratives et visuelles que certains autres représentants du genre.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
7.25 20
Note de la rédaction