Ichigo 100% Vol.6 : Critiques L'apparition de l'ange

Aya, Tsukasa, Satsuki, et maintenant Yui… Notre bourreau des cœurs en pince pour chacune de ses camarades. En les découvrant une par une, il constate leur charme, ce qui ne facilite pas sa décision. Pourtant, c’est bien Aya qui occupe ses pensées, et ce n’est pas l’intervention d’un rival qui va le pousser à l’abandon.

Après avoir introduit quatre protagonistes féminins importants, Mizuki Kawashita fait toujours la belle part aux tourments de Junpei. Car oui, chacune des quatre demoiselles a ses charmes, des atouts qui vont chavirer Junpei autant que le lecteur. Mais notre héros ne pourra pas indéfiniment laisser trainer le quiproquo, et lui-même en a conscience… déjà ! Car oui, les premiers tourments sensés de ce séducteur malgré lui font déjà irruption, au sixième tome, alors que la série en compte dix-neuf. Le lecteur n’est pas dupe, il se doute que le quiproquo trainera un long moment, et que des déboires plus sérieux viendront se hisser sur la route de Junpei. Cependant, amener les premières réflexions du personnage est agréable. Cela ne lui donne pas forcément plus de consistance, mais le ramener à la réalité est toujours une bonne chose.
Oui, Junpei en pince pour Aya, et pas qu’un peu. La future écrivain étourdie est d’ailleurs très présente dans ce volume, notamment grâce à l’apparition d’un rival qui en pince aussi pour la jeune fille. L’utilité de ce personnage secondaire est en fait assez réduite puisque ‘à part tourner Junpei en ridicule et se prendre quelques vents de sa dulcinée, il n’apporte aucun développement particulier à l’intrigue. Les liens entre Junpei et Aya semblent néanmoins se consolider, si bien qu’ils semblent être à deux pas de la déclaration d’amour mutuelle.

Mais encore une fois, Ichigo 100% n’est pas prêt de se finir ! Alors comment faire perdurer le quiproquo ? L’auteur mise avant tout sur ses autres protagonistes féminins pour maintenir le récit. Yui, fraîchement introduite, fait de brefs passages dans l’intrigue sans occuper d’important rôle, de même pour Tsukasa qui ne fait ici que de figuration. Alors, l’auteur mise encore sur le personnage de Satsuki pour donner du peps à son intrigue. La mangaka aurait tort de se priver, tant elle peut miser sur l’amour débordant de Satsuki pour notre héros associé à sa psychologie bien mise en avant par son ambiguïté, de sa détermination pour le conquérir, et surtout de ses atouts de charmes. Les scènes frivoles ont lieu, ci et là, et on apprécie toujours le ravissant coup de crayon de l’auteure à ce sujet !

Ichigo 100% ne change pas sa recette. Des quiproquos amoureux, des petites culottes et des décolletés, un Junpei qui doute, une avancée dans le cercle relationnel… Ceux qui n’ont pas apprécié la série jusqu’ici n’y trouveront toujours pas leur compte. Pour ceux qui apprécient, cet opus se révèle dans la droite lignée des précédents. Néanmoins, on connait la formule et on est guère surpris. On attend de voir ce que l’auteure nous proposera, en espérant que le récit continuera à nous séduire pendant treize volumes encore.