Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 01 Janvier 2018
Après avoir subi le vol d’un baiser et une déclaration d’amour inattendue, Nana passa par toutes sortes d’émotions éprouvantes : la colère, la honte, la culpabilité, la peur… Mais elle éprouva aussi de la joie, car après avoir avoué à Hana sa triste mésaventure ce dernier la réconforta au lieu de s’énerver. Cependant, il avait été clair sur un point, il ne voulait pas qu’elle revoie Gojo… Alors quand le tome précédent se termina sur Nana courant après Gojo pour lui parler, le suspens était à son comble. Qu’allait-elle lui dire ? Comment réagirait Hana à cette nouvelle péripétie ? Et Gojo ? Profiterait-il encore de la naïveté de son amie ? Toute cette attente pour malheureusement pas grand-chose. Fuyu Kumaoka avait à sa disposition plusieurs arcs narratifs à explorer. Elle aurait pu déclencher une crise de jalousie, une bagarre, une rupture, des quiproquos. Et pourquoi ne pas intégrer un nouveau personnage, par exemple une jeune fille amoureuse de Gojo pour ajouter une relation conflictuelle ? Mais rien de tel… Nana pardonne son comportement déplorable à Gojo et avoue toute l’histoire à Hana. La conscience légère, elle reprend sa vie comme si rien ne s’était passé. Gojo, quant à lui, décide de se retirer sans s’acharner sachant qu’il n’a aucune chance face à son rival. Leur triangle amoureux est bel et bien terminé. Il n’aura finalement duré que sur deux tomes. C’est bien dommage que Fuyu Kumaoka évince Gojo, car ce nouveau personnage promettait de nombreux rebondissements, surtout qu’il avait le soutien de Notchi, la meilleure amie de Nana… Mais peut-être le fera-t-elle revenir ?
Le septième volume de « I Love Hana Kun » nous offre une intrigue très creuse, voire quasi inexistante. Le problème « Gojo » étant rapidement résolu, la routine reprend son cours. Tout semble se passer pour le mieux du monde pour le jeune couple. Nana est au comble du bonheur : « Par rapport à avant il me regarde de plus en plus avec des yeux très doux. »
Toutefois, comme il faut bien qu’un événement vienne chambouler le quotidien pour faire avancer son histoire, la mangaka décide de séparer les amoureux. Résultat, Hana se retrouve une nouvelle fois renvoyé du lycée. Le lecteur suit donc les tourments de Nana. Plus leur séparation se prolonge, plus son inquiétude grandit et la fait douter à nouveau sur leur couple et sa solidité. L’angoisse de Nana est très bien décrite et même si ses émotions semblent exagérées pour deux semaines d’éloignement, son manque de confiance en elle peut justifier son anxiété.
Ce volume de transition pose les bases d’une nouvelle péripétie, mais laquelle ? Le fait que l’héroïne repasse par les mêmes endroits que dans le premier tome de cette histoire (le lieu de réclusion d’Hana entre autres) donne à penser qu’une boucle va se boucler. La fin de l’isolement d’Hana va-t-elle être source de bonheur pour le couple ou tout le contraire ?
Côté graphisme, les dessins sont toujours aussi ravissants. Toutefois, on peut noter quelques petits problèmes de proportion dans les visages de profil. Côté scénario, le parti pris de l’auteure de n’avoir aucun personnage néfaste est très intéressant, même si ce choix réduit considérablement les possibilités de rebondissements de l’intrigue. Il ressort de ce manga une aura de douceur et de bienveillance, ce qui le rend très agréable à lire.